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AnonymousUser
Guest
Pour mon cours de procédure pénale, j'ai assisté à des comparutions immédiates aujourd'hui. En réalité, la prof nous avait dis d'assister à des audiences de correctionnel "classiques" (et non pas à des comparutions immédiates) mais ce sont les "vacances judiciaires" donc il n'y avait que des comparutions immédiates et une audience plus importante qui dure jusqu'à vendredi (je ne peux pas aller demain au tribunal, donc je n'aurais vu qu'un "bout" de l'audience), j'ai donc décidé d'assister à des comparutions immédiates. Je n'avais jamais assisté à des audiences et n'était rentré dans un tribunal que pour des reconsitutions de procès qu'organisent ma fac.Ce fut une expérience enrichissante.
Je me suis sentie trop mal à l'aise au début, lors des comparutions immédiates, ce sont des toutes petites salles, il fait super froid, agencé comme dans une eglise (j'avais l'impression d'être dans une Eglise avant que l'audience commence, le public ne parle pas, les avocats, juges, huissiers parlent à voix basses), dès que tu marches, tu fais un boucan d'enfer^^, c'est très imposant comme endroit. C'était au tribunal de Versailles donc imaginez les vieux batiments de l'Ancien Régime (même style que le Chateau). De plus, le public se sont des proches ou des gens qui attendent de comparaître (donc ils sont "dans l'attente"), je me sentais intruse, je n'éprouvais pas leur angoisse et en entendant toutes ces histoires, j'avais l'impression de m'immiscer dans leur vie.
C'est "déprimant" car la majorité des affaires jugées, ce sont des récidivistes (pour des délits routiers, conduite en état d'ivresse, consommation de stupéfiants,...) et tout le monde sait dans la salle (les juges, avocats, le délinquant même), qu'ils recommenceront (à cause de leur entourage, de leur dépendance,...) car les peines les plus "appropriées" (obligation de soins,...) ont déjà été prononcées. On sens ces personnes prisonnières de leur destin, certaines ne comprennent rien à ce qu'il leur arrive, à cause de la langue ou à cause d'un "niveau intellectuel bas" (j'ai même vu une avocate commis d'office dans l'incapacité de défendre le délinquant car il ne comprenait rien). Sinon, j'ai entendu beaucoup d'affaires très diverses, du vol simple à l'atteinte sexuelle. Cette journée m'a appris à être encore plus modérée, les cas sont tellement différents, les motivations des gens à faire des procès peuvent être malsaines, les parties civiles peuvent être encore plus moralement "condamnables" (selon moi) que le délinquant. C'est intéressant.
Je me suis sentie trop mal à l'aise au début, lors des comparutions immédiates, ce sont des toutes petites salles, il fait super froid, agencé comme dans une eglise (j'avais l'impression d'être dans une Eglise avant que l'audience commence, le public ne parle pas, les avocats, juges, huissiers parlent à voix basses), dès que tu marches, tu fais un boucan d'enfer^^, c'est très imposant comme endroit. C'était au tribunal de Versailles donc imaginez les vieux batiments de l'Ancien Régime (même style que le Chateau). De plus, le public se sont des proches ou des gens qui attendent de comparaître (donc ils sont "dans l'attente"), je me sentais intruse, je n'éprouvais pas leur angoisse et en entendant toutes ces histoires, j'avais l'impression de m'immiscer dans leur vie.
C'est "déprimant" car la majorité des affaires jugées, ce sont des récidivistes (pour des délits routiers, conduite en état d'ivresse, consommation de stupéfiants,...) et tout le monde sait dans la salle (les juges, avocats, le délinquant même), qu'ils recommenceront (à cause de leur entourage, de leur dépendance,...) car les peines les plus "appropriées" (obligation de soins,...) ont déjà été prononcées. On sens ces personnes prisonnières de leur destin, certaines ne comprennent rien à ce qu'il leur arrive, à cause de la langue ou à cause d'un "niveau intellectuel bas" (j'ai même vu une avocate commis d'office dans l'incapacité de défendre le délinquant car il ne comprenait rien). Sinon, j'ai entendu beaucoup d'affaires très diverses, du vol simple à l'atteinte sexuelle. Cette journée m'a appris à être encore plus modérée, les cas sont tellement différents, les motivations des gens à faire des procès peuvent être malsaines, les parties civiles peuvent être encore plus moralement "condamnables" (selon moi) que le délinquant. C'est intéressant.