@Black Phillip
En fait pour moi ce n'est pas le soucis d'être réaliste, mais c'est plutôt que Moby Dick ne parle en fait pas assez des baleines. ^^
J'en avais retenu que cela traitait surtout de la haine et de la folie d'un homme, plus que de la baleine elle-même, qui est limite une métaphore personnifiée du mal.
Après, pour ta question, d'un point de vue général je dirais que oui, les histoires mystifiées et faisant des entorses avec la réalité peuvent néanmoins être une bonne porte d'entrée pour la réflexion antispéciste.
J'adorais les livres de Jack London quand j'étais enfant... alors qu'ils sont pleins d'erreurs énormes sur le comportement des animaux décrits (en particulier les loups, d'une agressivité plus que caricaturale dans les histoires) (je n'arrive ainsi plus à les relire désormais).
Et pourtant, par ailleurs, ces romans sont très positifs pour développer l'empathie pour d'autres espèces, tenter de s'imaginer comment elles perçoivent le monde.
Mais tout le monde n'a pas forcément le talent pour ouvrir la réflexion non plus, et les histoires qui ne font que se servir des animaux comme supports pour des concepts qui restent anthropocentrés, sans suffisamment conserver leurs particularités non-humaines, là, oui, c'est juste spéciste.
Pour en revenir aux cétacés, le roman de Robert Merle que je citais au dessus, est une fiction (il traite de la communication possible entre nos espèces), mais il s'était cependant appuyé sur des véritables recherches scientifiques en cours.
Sachant que ce roman date de 1967 ! Ces recherches existent encore, mais restent marginales, par manque d'intérêt (même si cela évolue), et on ne peut que se dire, que de temps perdu et combien de cétacés sacrifiés dans des parcs pendant ce temps... ? alors que les connaissances sur l'intelligence et la culture de ces grands mammifères avaient pourtant déjà été amorcées depuis des décennies.