« Blackfish », le documentaire percutant sur les orques en captivité

[Kiha]

La plus vielle orque sauvage a quand même plus de 100 ans .. (et elle a disparu et on s'inquiète de son pode, elle était la matriarche )

Pauvre Tilikum. Et on parle de lui, mais il y a eu pas mal de décès d'orque en captivités en France

 

[Black Phillip]

Il n'y a pas longtemps j'ai vu passer une vidéo d'une personne qui avait filmé dans un parc aquatique une orque qui était comme entrain de crier ou de pleurer sans s'arrêter en se tapant aux bords de son enclos, elle était à l'exterieur de l'eau et elle avait l'air tellement triste ou paniquée ou en détresse je sais pas trop, c'est comme si elle appelait au secours, enfin je parle pas l'orque mais c'est vraiment la sensation que j'avais, pour moi elle était vraiment en détresse ou comme si elle était devenue folle. Et les gens étaient entrain de la prendre en photo et de la montrer à leurs enfants, c'est une des images les plus tristes que j'ai vues de ma vie, rien que d'y repenser ça me retourne le ventre.

Les baleines même si elles sont toujours chassées, ont au moins cet avantage de la taille qui fait que personne ne cherche à les mettre dans un aquarium. ça doit être tellement plus magique de voir une baleine en liberté que dans un bassin turquoise dégueulasse dans lequel elle pleurerait toute la journée.
Et si on n'à pas l'occasion d'en voir parce qu'on ne peut pas voyager ou parce qu'elles sont rares ben c'est pas grave,
ça renforce le mythe et la beauté de la créature.
Et on à des images magnifiques en vidéo, des films qui racontent des histoires géniales, des livres, donc si on peut pas voir de dauphins ben on regarde Le Grand Bleu, et si on peut pas voir de baleines on lit Moby Dick.

 

[Denderah]

@Black Phillip

Oui, le manque d'empathie général des humains est assez flippant et consternant....

Je ne conseillerais pas forcément Moby Dick si on aime les baleines, par contre, en roman intéressant sur les dauphins, j'ajouterais qu'il y a "Un animal doué de raison" de Robert Merle.

 

[Black Phillip]

@Denderah c'est vrai que Moby Dick n'est probablement pas l'histoire la plus proche de la réalité sur la nature des baleines puisqu'elle est le monstre de l'histoire, (quoi que sur la forme elle l'est, mais pas sûr le fond) mais le message est super à mon sens. Quand j'étais petite ça me donnait des frissons (et même maintenant en fait, à chaque fois que je vois un film sur cette histoire ça me transporte complètement) et ça ne m'a jamais fait moins aimer les baleines, même si ça ne m'a pas non plus aidé à vraiment les connaître.
Je me demande si c'est mal de mythifier (je sens que ce mot n'existe pas) les animaux, je me demande si il faut toujours parler d'eux en disant des choses vraies et qu'on connaît, et si les sacraliser ou inventer des histoire à leur propos serait du spécisme ?
Je me pose la question.

 

[Denderah]

@Black Phillip

En fait pour moi ce n'est pas le soucis d'être réaliste, mais c'est plutôt que Moby Dick ne parle en fait pas assez des baleines. ^^
J'en avais retenu que cela traitait surtout de la haine et de la folie d'un homme, plus que de la baleine elle-même, qui est limite une métaphore personnifiée du mal.

Après, pour ta question, d'un point de vue général je dirais que oui, les histoires mystifiées et faisant des entorses avec la réalité peuvent néanmoins être une bonne porte d'entrée pour la réflexion antispéciste.
J'adorais les livres de Jack London quand j'étais enfant... alors qu'ils sont pleins d'erreurs énormes sur le comportement des animaux décrits (en particulier les loups, d'une agressivité plus que caricaturale dans les histoires) (je n'arrive ainsi plus à les relire désormais).
Et pourtant, par ailleurs, ces romans sont très positifs pour développer l'empathie pour d'autres espèces, tenter de s'imaginer comment elles perçoivent le monde.

Mais tout le monde n'a pas forcément le talent pour ouvrir la réflexion non plus, et les histoires qui ne font que se servir des animaux comme supports pour des concepts qui restent anthropocentrés, sans suffisamment conserver leurs particularités non-humaines, là, oui, c'est juste spéciste.


Pour en revenir aux cétacés, le roman de Robert Merle que je citais au dessus, est une fiction (il traite de la communication possible entre nos espèces), mais il s'était cependant appuyé sur des véritables recherches scientifiques en cours.
Sachant que ce roman date de 1967 ! Ces recherches existent encore, mais restent marginales, par manque d'intérêt (même si cela évolue), et on ne peut que se dire, que de temps perdu et combien de cétacés sacrifiés dans des parcs pendant ce temps... ? alors que les connaissances sur l'intelligence et la culture de ces grands mammifères avaient pourtant déjà été amorcées depuis des décennies.