Bonjour à toutes et à tous ! J’ai bien lu vos commentaires et j’ai attendu d’avoir le temps de bien y répondre.
Ce contenu est sponsorisé, mais c’est moi qui vous répond, pas l’équipe commerciale, parce que vos commentaires concernent plutôt la façon dont le porno est traité sur Madmoizelle de manière générale.
Pour vous expliquer notre logique : en fait, il n’y a pas « un » porno. Il n’y a pas « le » porno, même si on utilise le terme, c’est un peu fourre-tout, non ? Il y a « des » pornos : entre un contenu X amateur, un petit studio bordélique, et de grosses machines, la réalité des tournages peut varier du tout au tout.
Notre logique sur Madmoizelle c’est de montrer les réalités du porno, de sensibiliser à ses faces cachées, de faire aussi notre boulot d’éducation sexuelle — car le porno c’est pas la vraie vie, on le sait, mais on sait aussi que l’éducation sexuelle laisse à désirer, et c’est notre rôle de pallier ce manque, ça fait partie de nos valeurs, de notre ligne édito et de notre objectif de pédagogie.
Nous ne disons pas, nulle part, « le porno c’est super lalala il n’y a pas de souci ». Le film
Pleasure, dont nous sommes partenaires, est
loin de dire cela. D’ailleurs, nous ne le pensons pas ! Pour ma part, je ne consomme même pas de porno, en partie parce que je suis sensibilisée aux problématiques de violences sur les tournages.
Il y a des problèmes structurels, systémiques, dans l’industrie du porno. Nous ne les nions pas, nous les abordons dans de nombreux articles, certains ont d’ailleurs été cités ici.
Mais à mes yeux, à nos yeux en tant qu’équipe rédac, ça ne veut pas dire qu’on ne doit jamais parler du porno, ou alors uniquement pour dire « c’est mal ». Il y a plein de réalités dans le porno. Anna Polina raconte ici son vécu, son expérience, elle ne généralise pas, elle précise bien — et c’est dans l’article — qu’elle parle de gros tournages, très pro, très encadrés ; elle n’a pas eu personnellement de souci et n’a pas assisté à des violences. Alors suis-je censée lui dire
« Merci pour ton expérience mais en fait si tu ne racontes pas les soucis dans d’autres studios, d’autres tournages, sans les avoir vécus, ça ne nous intéresse pas ce que toi tu as vécu » ? Moi, ce n’est pas ce que j’ai envie de faire.
J’ai trouvé ses réponses intéressantes, ça lève le voile sur une forme de normalité, en fait, et c’est aussi le but de Madmoizelle de montrer que le travail du sexe peut être un travail, avec ses discussions entre collègues, sa protection des travailleurs et travailleuses, son quotidien, ses prises de tête, ses détails amusants.
J’entends qu’on peut avoir une perception et un engagement différent ; j’entends qu’on peut vouloir jeter tout le porno mainstream avec l’eau du bain. Là-dessus on n’est pas d’accord mais ce n’est pas grave ! On a tellement de lectrices que faire consensus est impossible, surtout sur des sujets sensibles. Donc pour le réaffirmer : oui, sur Madmoizelle, nous souhaitons montrer les différentes facettes du porno, ses pires travers comme ses aspects positifs, ses violences comme ses réalités très banales. C’est notre ligne édito
Par contre, et je le rappelle, encore une fois : parlez-nous bien. Il n’y a aucun, mais alors aucun souci à débattre de notre ligne édito, mais respectez-nous.
@Esturgeon je t’ai déjà adressé des warnings sur le sarcasme, je te mets officiellement un avertissement. Si on est un torchon, va lire autre chose. Bye.
@BravoCharlie alors là, bizarre ! Ce n’est pas juste parce que le dernier message date de 8h du mat et qu’il y en a eu plein depuis ?