Un big-up ne suffit pas @T.K.
[Edit: j'ai écrit un roman, pardon]
De même, je ne nie absolument pas le vécu et la souffrance de celles qui ne supportent pas (ou refusent) la pilule. Vraiment pas. Je soutiens totalement les revendication pour le développement de contraceptions non-hormonales et/ou non-invasives et/ou masculines, etc.
Mais. Je suis un peu mal à l'aise avec certains discours anti-pilule .
Mais prendre la pilule, ce n'est pas "se gaver d’hormones". En fait, je trouve le terme un peu insultant (et c'est loin d'être la première fois que je lis ce type de phrase, chez Madz et ailleurs). Comme si les personnes prenant la pilule étaient inconscientes ou un peu naïves. Bah oui, je dois être idiote pour bien vouloir me gaver d'hormones, non ? Le verbe 'gaver', ça renvoie à une contrainte, à une violence, et/ou à une certaine passivité. Idem pour 'bouffer', dans le titre, c'est ouvertement péjoratif. Sauf que dans mon cas, la pilule n'est pas une contrainte mais une solution, la seule que j'aie trouvé pour ne plus souffrir physiquement et émotionnellement pendant mes règles. Et je ne pense pas être la seule pour qui les hormones sont une solution satisfaisante. Je ne réagis pas spécifiquement à l'article ici, mais au nom de quoi prendre des hormones devrait être mauvais et dangereux mais souffrir devrait être acceptable si c'est "naturel"? Si je refuse la pilule, je dois aussi refuser les anti-douleurs? Après tout ce sont des médicaments aussi, avec des risques.
Pour moi, le discours "pilule = bouffer des hormones" ou "pilule = pas naturel" est limite, parce ce qu'il oppose implicitement celles qui choisissent la contraception hormonale à celles qui la refusent. Or si certaines ont de très bonnes raisons d'arrêter ou de refuser la pilule (d'ailleurs peu importe les raisons, chacune fait ce qu'elle veut ), ça ne justifie en aucun cas de la diaboliser. D'autres ont de tout aussi bonnes raisons de la choisir. Même si c'est un choix imparfait. Parce qu'aujourd'hui, en dehors des hormones, il n'y a quand même (et l'article le dit plutôt bien) pas énormément de possibilités. Du coup, est ce que ce n'est pas un peu stérile (haha ) de diaboliser les hormones? Sachant que ça risque de culpabiliser ou d'effrayer celles qui en prennent sans leur proposer beaucoup d'alternatives...
J'aimerais qu'on arrête de faire des hormones l'ennemi n°1 des femmes (et plus généralement des personnes à utérus), en particulier dans les milieux féministes. C'est usant et ça nous divise.
[Edit: j'ai écrit un roman, pardon]
De même, je ne nie absolument pas le vécu et la souffrance de celles qui ne supportent pas (ou refusent) la pilule. Vraiment pas. Je soutiens totalement les revendication pour le développement de contraceptions non-hormonales et/ou non-invasives et/ou masculines, etc.
Mais. Je suis un peu mal à l'aise avec certains discours anti-pilule .
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Pour moi, le discours "pilule = bouffer des hormones" ou "pilule = pas naturel" est limite, parce ce qu'il oppose implicitement celles qui choisissent la contraception hormonale à celles qui la refusent. Or si certaines ont de très bonnes raisons d'arrêter ou de refuser la pilule (d'ailleurs peu importe les raisons, chacune fait ce qu'elle veut ), ça ne justifie en aucun cas de la diaboliser. D'autres ont de tout aussi bonnes raisons de la choisir. Même si c'est un choix imparfait. Parce qu'aujourd'hui, en dehors des hormones, il n'y a quand même (et l'article le dit plutôt bien) pas énormément de possibilités. Du coup, est ce que ce n'est pas un peu stérile (haha ) de diaboliser les hormones? Sachant que ça risque de culpabiliser ou d'effrayer celles qui en prennent sans leur proposer beaucoup d'alternatives...
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