J'aurais dû faire un peu attention, mais là c'est trop tard, je pense à toi tout le temps. Dans ma tête nos dix ans d'écart n'existent pas. Chaque fois que je te vois, deux petites heures par semaine, deux heures que j'attends impatiemment tout au long de cette semaine interminable, je te regarde, nos yeux se croisent, et je n'ai qu'une envie, celle de t'embrasser, encore et encore. J'ai très peur que l'on se perde de vue l'année prochaine, peur surtout que tu n'aies aucune envie de me revoir, que je ne sois qu'une élève comme les autres, avec qui tu discutes régulièrement, mais sans passion. Je ne te vois certainement pas comme un prof, un assistant c'est plus jeune, c'est différent, ensemble on plaisante, on discute de tout, sujets drôles ou sérieux, importants ou pas. J'aime quand tu me parles français avec cette pointe d'accent qui ajoute encore à ton charme déjà bien réel.
Je voudrais que tu me regardes comme je te regarde.