Je reviens de loin. Il y a encore quelques heures j’étais entrain d’écouter « How I needeed you » de Puggy, je pleurais à chaudes larmes. Je pleurais parce que je trouvais ça injuste, après s’être accrochée pendant tellement detemps, ne plus rien avoir, n’être qu’une option, quelqu’un que tu apprécies. Juste ça. Il n’y aura jamais plus. Voilà, j’étais en train de faire à l’idée et c’est cela même qui me mettait dans des états pareils. Il y a quelques heures je partais en cours après m’être démaquillée, puis remaquillée pour paraître présentable à force d’avoir trop pleuré. Plus tard encore je me suis retenue dans le métro, puis dans le bus. Ce mal de ventre atroce qui me traversait le corps rien qu’en repensant à tes mots. Ca faisait bien longtemps que des mots, juste des mots, ne m’avaient pas blessée ainsi. C’est ridicule tout ça, je le sais. C’est disproportionné surtout. Moi, habituellement distante sur tout ce qui touche aux sentiments, je ne sais pas ce qui m’arrive. Concrètement, seulement quelques baisers échangés mais je suis méconnaissable. Encore hier, je ne mangeais plus, je ne dormais plus, à la limite de la convulsion pensant recevoir un signe de toi. Mais bien sûr non. Et étrangement j’en ai été soulagée. Six mois que ce petit jeu dure et c’en est trop, je ne veux plus et surtout je crois que je ne peux plus. J’ai envie de vivre quelque chose de beau, d’intense avec quelqu’un qui prendra le temps de me considérer plus que toitu l’as fait. J’ai mieux à vivre. Tu te demandes sans doute comment j’ai eu le déclic ? Je n’en sais rien, une simple prise de conscience en cours de droit civil que je n’espéraisplus. Oh et si tu voyais comme je me baladais dans les rues, dans le métro après ça ! D’un pas décidé, le sourire aux lèvres et une musique à plein volume. Presque instantanément mon ventre a de nouveau faim. Je revis, enfin. En quelques heures seulement, tu t’en rends comptes ? Les choses tiennent parfois à rien. Je refuse d’être détruite une fois de plus, oui je vaux mieux que ça, je vaux mieux que toi. J’espère que tu regrettas, que tu reviendras. Je me promets d’avoir alors la force de ne pas craquer, ma fierté retrouvée. Et puis de toutes façons, d’ici là, j’aurais trouvé quelqu’un qui prendra soin de moi. Et je serai heureuse, même sans toi.