Merci pour ce témoignage... pour ma part j'ai avorté en Angleterre, j'étais seule, et mon copains (à paris) m'a clairement dit "your uterus, your shit". J'ai donc été au planning familial local, je me suis expliquée, et la médecin a été adorable, et la semaine suivante, j'avais rendez vous dans un centre. En Angleterre aussi tu as un délais, mais quand elle a vu ma détresse et ma colère (mon mec ne s'est même pas FENDU d'un coup de fil), j'ai eu droit de passer à l'étape suivante. Elle ne m'a pas laissé voir l'embryon, qui avait 5 semaines et 5 jours... je n'en voulais pas, surtout pas avec ce type, qui me semblait peu diable (ah bon?).
Ce qui est rigolo, c'est que je l'ai tout de suite su: grosse fatigue, dégoût de la nourriture... et je n'ai pas été déçue.
Tu prends un cachet, puis le lendemain, un autre. Moi qui suis profondément pro IVG, biologiste de surcroît, je concevais cette chose comme un amas de cellules, une possibilité d'être humain. Eh bien après la première pilule, j'ai chialé et j'ai demandé pardon à ce petit machin. MOI.
Après le cachet qui doit te faire expulser le truc (je le vivais comme avoir un truc mort dans le bide), 2h se sont écoulées, puis j'ai eu mal, mais pas comme ce qu'elle raconte. Des grosses, grosses règles... et tu expulses un truc dégueu, mais qui ressemble à rien. Et après tu saignes 3 semaines. C'était un 14 février, et nous nous sommes séparés avec le type quelques semaines après.
Mon copain actuel ne sait rien, car il est profondément anti IVG, de par sa culture notamment. Mais vous ne pouvez pas imaginer ce que ça fait d'entendre de la personne qu'on aime, et alors qu'on ne s'y attend pas "franchement, l'avortement c'est un meurtre... je comprend pas que ce soit autorisé"
(j'étais comme ça). je me suis énervée, ai essayé de faire comprendre mon point de vue, rien n'y fit... si un jour on veut des enfants, alors je lui en parlerai... peut être...
Bon courage et un câlinou à toutes les madz qui ont du passer par là.. on est des warriors.