Ok, je me lance.
Ca fait des semaines voire des mois que je vous suis, d'ailleurs je me reconnais beaucoup en vous, par pleins de détails, je me suis inscrite, j'ai même commencé à écrire sur ce topic, et puis j'ai fini par effacer (d'ailleurs, je ne promets rien quand à l'avenir de ce message.. de forte de chance qu'il ne soit plus d'ici quelques minutes..)
Bon alors voilà.. Ca fait quelques mois que mon coeur est mis à rude épreuve.
Il y a deux/trois ans j'ai rencontré un type, par le biais d'amis, il était en école d'art dans ma ville. Le contact est tout de suite passé, on se plaisait même, mais lui avait une copine depuis plusieurs années. Donc on s'est contentés d'être "amis". Jusque là tout allait bien, il faisait sa vie, moi la mienne, je ne me posais pas de questions, tout allait bien.. Et puis cet été, il s'est séparé de sa nana.. A la rentrée, il faisait une soirée dans ma ville (oui, parce qu'entre temps, il est reparti vivre chez lui : Bayonne, et moi j'ai continué mes études, j'ai déménagé à Bordeaux), il m'a proposé de venir, ça nous faisait l'occasion de nous voir.. Bref, j'ai accepté. On s'est vus, on a beaucoup bu, j'ai rencontré quelques potes à lui, qui me disaient tous "AAAH mais c'est toi la fameuse Emeline ! M. nous a trooop parlé de toi !", enfin bref, j'ai pas cherché à comprendre (par peur ou lâcheté, allez savoir..). Il est rentré chez moi, on a parlé deux trois heures, avant que je décide de l'embrasser et qu'on passe le reste de la nuit éveillés à parler, fumer des clopes, coucher ensemble.. Des meilleurs potes avec le cul en plus.
La merde commence maintenant. Il est reparti, mais on est restés très proches lui et moi, il me suppliait de venir chez lui, il voulait me revoir, parce que j'étais une fille "géniale" et un vrai "bijou" et patati et patata. Je suis allée chez lui un week end. Ca a été.. bizarre. Tout d'abord parce qu'il venait de se mettre en coloc', et que ses potes sont tous SUPER présents dans sa vie (débarquer à 4h du matin, en pleine après midi.. etc..), et que j'ai pas su "m'intégrer" durant une soirée, moi qui suis d'un naturel sociable, j'ai pas réussi à leur parler (enfin en même temps, quand on m'a appelé par le prénom de son ex.. ça bloque tout de suite..).. enfin bref, j'me suis bien entendue avec certains de ces potes mais pas tous. Trop "pots de colle" pour moi. J'me sentais pas à ma place. Et lui qui faisait presque pas attention à moi (en même temps on n'était pas en couple.. il me devait rien..)
Bref. Je suis rentrée à Bordeaux, en me disant que j'avais tout foutu en l'air. J'ai été très mal. Il m'envoyait presque plus de messages, plus de nouvelles.. J'ai fini par lui demander des explications claires : je suis quoi moi ? Qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête ? Pourquoi t'as ce comportement ?
La réponse est la même depuis des semaines : "Emeline.. Je sors d'une relation difficile.. prise de tête sur prise de tête.. je veux que ce soit simple.. Tu me plaîs beaucoup trop et je veux pas d'attache.. Mais reste s'il te plaît.. Donne moi du temps, ce sera parfait.. Je t'en prie, je tiens vraiment à toi.. Mais j'arrive pas à me lancer.."
Depuis ce fameux jour, j'ai des nouvelles une à deux fois par semaine (nous sommes tous les deux des personnes assez indépendantes..), ce qui est quand même peu, mais ces messages sont.. waoh.. Bourrés d'attention et de "j'ai peur de faire le mauvais choix", "je vais bientot venir te voir" "j'aimerai que tu sois là, en me réveillant".
Voilà, c'est cool, mignon, génial.. Le problème c'est que moi je morfle. Je sais pas où me placer, quoi en penser.. Oui, il a besoin de temps, mais moi ? Moi il ne m'a jamais demandé ce que je voulais. J'ai jamais autant enchaîné les coups d'un soir depuis cette relation bizarre avec lui. J'enchaîne, j'enchaîne, j'enchaîne, je pense à lui, je me dis "c'est fini, j'arrête, je tourne la page" et puis il revient, et je le laisse faire, en me disant "bordel de merde il est quand même parfait."
Je sais que y'a pas de remède miracle, que personne va me dire quelque chose qui fera que je suis sûre de ne pas perdre mon temps et de me faire du mal pour rien. Mais, si on pouvait me rassurer, me dire que tout ça, c'est pas pour rien.. Qu'au final tout ira bien.
(Merci de votre attention pour ce message immense d'une fille désespérée du samedi soir)