Jean-Baptiste Maunier... Je l'ai trouvé trop choupi en voyant le film. Et un poil d'années plus tard, j'étais en prépa dans le lycée où il était lycéen.
BAH PUTA*N.
Comme la prépa était tout en haut du bâtiment, on était un peu genre tour d'ivoire, on croisait rarement les lycéens. Mais parfois, des lycéens planchaient dans notre salle de devoirs-du-samedi-matin, quand ils avaient un devoir à rattraper. Et... C'est arrivé. JB Maunier qui rattrape un devoir dans la salle de devoirs des khâgnes. Au tout début, y'a le guili au ventre du "Hiii, Jibéééé". Et au bout de deux minutes y'a le "Reprenez-le ! Faites-le sortir ! Argh, mes yeux, j'agonise !"
En gros, il m'a foutu les nerfs à vif : adossé de traviole sur sa chaise, genre sale ado en grand besoin d'attention, à jeter des regards de ci de là, devant, derrière, et à passer la main dans ses cheveux au moins quatre fois par minute. Si. Si. C'était hor-ri-bleuh. J'arrivais pas à me concentrer pour ma dissert, d'ordinaire je levais la tête et plongeais mon esprit dans une reproduction d'un Rothko sur les murs... Là, je levais la tête et mes yeux se posaient sur sa main qui faisaient des allers et venues systématiques, métronomés, limite flippants, comme voulant à tout prix dresser ses cheveux sur sa tête. J'ai regretté, vraiment, ce jour-là, de n'avoir pas eu de paire de ciseaux sous la main.