Bilan de septembre : 8 lectures !
2.Un livre d'un-e auteur-e Africain-e : No Time Like the Present, Nadine Gordimer
Un soulagement que d'achever enfin ce livre. J'ai eu beaucoup de mal à accrocher malgré le sujet pourtant très inspirant : l'après lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud, vécu par un couple mixte - Steve et Jabulile - avec plein de problématiques comme la corruption, l'égalité des genres, la xénophobie... Que des sujets dont il est passionnant de discuter.
Le problème, finalement, tient surtout à la rédaction de ce roman. Après avoir lu quelques avis sur cette œuvre, il semblerait que même les Anglophones aient eu des difficultés à en apprécier la lecture. Et cela vient de l'Anglais sud-africain de Nadine Gordimer qui n'est pas toujours grammaticalement correct, la ponctuation parfois manquante, et au fait que les sujets des phrases s'emmêlent souvent.
Je prône, à celleux qui le peuvent, de privilégier la VO par rapport à la traduction. Mais dans ce cas-ci, il vaut peut-être mieux se contenter de la VF. Ce serait dommage de passer à côté d'un tel livre à cause d'un style pas toujours compréhensible.
21.Un livre d'un-e auteur-e d'Amérique du Sud ou Centrale : Capitaine de la mer océane, José Sarney
Ah lui... Est-il possible de faire plus sexiste ?
56.Un livre de la rentrée littéraire 2016 : Les sorcières de la République, Chloé Delaume
Des féministes au pouvoir + un ton tranchant et agressif + de l'ironie à revendre + de la mythologie vulgarisée = cocktail très goûteux mais somme toute incomplet. Je suis restée sur ma faim sans arriver à mettre le doigt sur ce qui me titillait. Le contenu était assez inégal d'un chapitre à l'autre malgré des passages vraiment géniaux.
Mais globalement une bonne lecture.
76.Un livre de plus de 500 pages : La voleuse de livres, Markus Zusak
Ca se lit un peu trop facilement pour une intrigue se déroulant dans un contexte aussi difficile que la Seconde Guerre Mondiale. Mais c'était vraiment une lecture agréable. On en apprend sur le contexte historique, du côté allemand, et sur quelques exceptions capables de prendre des risques pour protéger des fugitifs juifs.
77.Un livre dont le titre contient une ville ou un pays : La Mort à Venise, Thomas Mann
Je ne me souviens plus qui, ici, a lu ce livre aussi. La critique de cette personne n'était pas très bonne. La mienne n'est pas mieux. Je n'ai pas aimé, point.
Dans mon cas, après avoir lu
La Montagne Magique du même auteur, justement inspirée de cette nouvelle, je ne retrouve pas la poésie ressentie dans ma précédente lecture. C'est, sur le fond, la même histoire, sous couvert d'habits différents, mais en beaucoup plus court. Pour autant, entre la nouvelle de 100 pages et le roman, 10 fois plus volumineux, je ne vous conseillerai pas la lecture la plus courte.
La Montagne Magique peut s'avérer une lecture difficile, mais elle véhicule bien des idées et des débats dont il est intéressant de discuter, éléments qui manquent cruellement à
La mort à Venise.
83.Un polar historique : Profondeurs, Henning Mankell
J'admets avoir un peu triché sur cette catégorie. Ce roman s'approche davantage du thriller que du polar. Je séchais un peu sur ce point-là et j'ai mis ce que j'ai trouvé de plus proche.
C'est pas mal. Encore une fois, le contexte fait tout : Première Guerre Mondiale, la Suède ignore si elle va prendre parti et pour qui. Un capitaine est chargé de vérifier les routes maritimes que peuvent emprunter les navires de guerre. Il découvre une île inhabitée, à l'exception d'une femme, seule.
Le personnage central est très intéressant parce qu'il joue un triple jeu, auprès de sa femme qui l'attend à Stockholm, auprès de ses supérieurs qui lui délivrent ses ordres de mission, ainsi qu'auprès de l'habitante de l'île dont il est tombé amoureux.
Impossible pour ma part, de m'attacher au protagoniste, mais, quand il est bien écrit, un personnage aussi retors que lui ne m'empêche pas d'apprécier la lecture.
84.Des mémoires ou un témoignage : Esclave à 11 ans : témoignage, Fatima
Fatima parle de la façon dont, à 11 ans, elle a été vendue et mariée à un homme au harem déjà fourni, comment il la traitait, elle et ses enfants issus des viols conjugaux dont elle était victime... et comment elle en est sortie. Un sujet absolument atroce mais raconté avec beaucoup de simplicité et un certain détachement. C'est du moins ce que j'ai ressenti.
98.Un livre qui fait peur : Cujo, Stephen King
King... Que dire ? Il est fidèle à lui-même, tout simplement.
Par contre, on m'en avait dit beaucoup de bien, et en effet, il est bien, mais je devais placer mes attentes un peu trop haut parce que je m'attendais à beaucoup mieux.
Bref. Encore 29 livres jusqu'au 31 décembre. Yay !