La cruauté, elle vient de l'entêtement de formuler les choses en terme de morale alors que des personnes ont expliqué que ce n'était pas si simple.
J'ai pris le temps de lire le document que tu as linké à tête reposée et je comprends mieux ton point de vue, que je partage du coup. Je me suis sentie agressée par le ton de ton message et de fait je me suis braquée mais avec le recul je reconnais que tu avais tout à fait raison.
J'ai réagi au témoignage comme s'il s'agissait d'une infidélité isolée en mettant de côté le contexte initial, d'où une réaction moralisatrice un peu à côté de la plaque, qui ne prenait pas suffisamment en compte le fait que l'auteure traverse une période de confusion émotionnelle extrême due à son traumatisme, exacerbée par le fait qu'elle éprouve des sentiments forts pour la personne avec qui elle a partagé ledit traumatisme. J'ai toujours des réactions épidermiques aux histoires de tromperie car mon histoire familiale en a été marquée de manière assez dramatique, et à plusieurs reprises. Mais ça, c'est mon affaire et l'auteure n'avait pas à en faire les frais.
D'autant plus que, comme beaucoup d'entre vous l'ont dit, l'auteure se blâme déjà assez elle-même de ses agissements. C'est très clair dans le témoignage qu'elle culpabilise beaucoup, et effectivement quand on arrive au stade où on agit de manière qu'on réprouve soi-même sans toutefois réussir à s'en empêcher, il y a quelque chose de plus profond qui se joue et ce n'est pas simplement une histoire de "ne pas se rendre compte qu'on fait du mal aux autres".
Exactement les paroles qui empirent les dégâts du psychotraumatisme initial et qui retardent, sinon la prise en charge, la résilience des patients.
Je comprends aussi cet argument après m'être davantage renseignée sur les traumatismes psychologiques et j'espère que mes jugements hâtifs ne causeront pas davantage de torts à l'auteure si jamais elle passe par ici
(Je suis assez d'accord avec @Lady Stardust quant au fait que l'encart sur le polyamour paraît assez à côté de la plaque compte tenu du contexte. Il me semble que le problème, c'est pas tellement que Félix et l'auteure soient en relation exclusive Mais plutôt qu'on a affaire à des conduites de gestion de la souffrance pas tout à fait saines, des dynamiques pas très claires non plus (entre tous les protagonistes d'ailleurs, les relations entre l'auteure et Félix ne sont pas parfaites non plus !), enfin pour moi la solution aux problèmes de l'auteure c'était pas du tout de pouvoir avoir des relations sexuelles et sentimentales avec les deux jeunes hommes en même temps Le polyamour c'est pas un pansement magique qu'on met sur les dynamiques amoureuses un peu fuckées et/ou qui ne fonctionnent pas pour x raisons, au contraire, ça demande d'être très solide dans ses rapports à son/ses amant.es !)
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