Comment est-ce que tes parents t'ont « bousillée » ? — La Question Reddit

[Indigotine]

Tout d'abord, énorme câlin de soutien à chacun-e.
Ensuite, à moi de vider mon sac.

Spoiler: ma relation avec ma mère...

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Par rapport à certains messages, tout ça c'est des cacahuètes mais je peux vous assurer que ça marque énormément.

 

[melumelo]

Les filles, ne minimisez pas vos expériences parce qu'"il y a eu pire". Si ça vous a fait souffrir, alors c'est important!

Je crois qu'on est pas obligées de pardonner à ses parents, ni même de rester en contact avec eux. S'ils nous font du mal, et bien autant ne pas les voir. Je me suis rendue compte que je recherchais encore constamment l'approbation de ma mère il y a quelques années. Approbation qui ne venait pas bien sûr.

Maintenant, on se voit de temps en temps, mais si elle commence son chantage affectif je l'arrête direct, même si ça passe par écourter la visite ou lui raccrocher au nez si on est au téléphone. Je n'accepterai plus qu'elle me culpabilise ou qu'elle me prenne pour sa confidente/psy/punching ball !

Aujourd'hui, elle me dit souvent qu'elle me trouve belle, mais je ne parviens pas à la croire. Idem quand elle me dit que je suis mince et qu'elle se trouve trop maigre. En fait, je me rends compte qu'elle parle constamment pour se plaindre ou pour critiquer, c'est terrible. C'est une boule de négativité!

Et en m'éloignant d'elle, j'ai aussi vu qu'on était pas obligés d'être comme ça! Alors maintenant je prends le positif, je suis là si jamais elle a un gros pépin, mais je mets des limites.

Faites vous passer en premier, vous êtes importantes et vous méritez d'être heureuses et d'être respectées!

 

[Fleur de Coton]

Mes parents n'arrivent pas à se détacher des stéréotypes de genre. Du coup on me fait souvent des réflexions sur ma manière de m'habiller, parce que même si je suis plutôt féminine la plupart du temps, il m'arrive aussi parfois d'être très androgyne, et j'ai l'impression que mes parents me le reproche souvent. Une fois en passant devant elle, ma mère m'a même une fois lancé "tu sais nous quand on t'as eu c'est une fille qu'on voulait, pas un garçon".

Mes deux parents me font aussi beaucoup de remarques sur ma pilosité, enfin surtout mes poils pubiens en fait (parce que là en période estivale vu qu'il fait chaud je me trimbale souvent en slip donc je cherche pas à me cacher, mais bon je demande pas à ce qu'on regarde non plus, et encore moins à ce qu'on me critique) J'ai choisi de ne pas m'épiler les poils pubiens par pure flemme, et puis ils ne me dérangent pas, donc je n'en vois pas l'intérêt, surtout que je ne les montre à personne, mais je n'ai pas à me justifier de toute façon.
Quoi qu'il en soit, maintenant quelque soit ma tenue, donc même quand on les voit pas, ils me font des remarques. Sans méchanceté, ils ne me disent pas que je suis moche et dégueulasse non plus. En fait ils rient, ils font des blagues, ils se moquent clairement et ouvertement de moi, et ça c'est TOUS les jours, et PLUSIEURS fois par jours. Comme des collégiens quoi, je suis pas rabat-joie, j'ai de l'auto-dérision, c'est juste qu'au bout d'un moment ça ne me fait plus rire, et c'est à la limite du supportable. Je les trouve juste idiots.
Et quand je commence à me défendre (souvent avec insolence malheureusement), ils me disent d'arrêter avec mes discours féministes à la noix. Et oui, quand je demande pourquoi mon père avec ses poils plein le torse on lui dit rien, tout ce qu'ils trouvent à me répondre c'est "ça n'a rien à voir, toi t'es une fille, lui c'est un homme".

J'aime me sentir libre, et faire ce que je veux, alors les "il faudrait que tu..." de ma mère ça me rend juste folle de rage. Le pire, c'est qu'en dehors, je n'ai jamais reçu de réflexion que ce soit de mes amis ou de personnes inconnues... En fait je ne suis même pas mal à l'aise avec mes poils, je me trouve bien, et puis j'en ai pas tant que ça... Ils perdent vraiment leur temps, à la fin je vais juste être mal dans ma peau c'est tout ce qu'ils vont réussir à faire. Je suis pourtant sûre que ça n'est pas leur intention, ils sont simplement inconscients. Bref, ils me déçoivent vraiment.

 

[Membre supprimé 252]

Spoiler

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@melumelo : Des amies jeunes mamans m'ont conseillé des lectures de psys pour enfants, dont "Pleurs et Colères des enfants et des bébés : comprendre et répondre aux émotions de son enfant" de A. Solther.
Je voulais lire des bouquins pour mieux capter comment fonctionnaient un bébé (afin de me "désallergiser" d'eux, histoire de m'entendre avec les petits de mes amies). A la place, je me suis mise à chialer en voyant comment mes parents ont tout fait de travers... Et comme notre société fait tout de travers aussi.
Tout futurs parents devraient lire ce genre de bouquins avant de concevoir...

Ca me tue quand ça se reproduit juste pour rentrer dans un moule ou pour se servir de ses gosses comme d'un support d'affection, d'objet de fierté. Et que c'est ces mêmes ********* qui te jugeront parce que tu ne veux pas d'enfants.

 

[melumelo]

Les livres d'Isabelle Filliozat sont bien foutus aussi, pour expliquer les émotions des enfants, et leur comportement. Il y a "au coeur des émotions de l'enfant", "il me cherche" et "j'ai tout essayé".

Quand j'ai lu le premier, comme toi @Pyl j'en ai pleuré de revivre ce que j'avais subi enfant. Et ce que j'avais déjà fait subir à ma fille...

Maintenant, quand ma belle-mère me dit que je vais faire de mes enfants des enfants rois, je lui dis que j'en ferai des enfants aimés et respectés, je ne suis pas en train de les dresser à m'obéir au doigt et à l'oeil, les choses ont évolué depuis qu'elle était jeune .

Et après elle dit que son fils ne parle pas et n'exprime pas ses émotions, mais il n'a jamais pu en placer une, il fallait toujours qu'il file droit!

Enfin bon, comme vous dites, c'est sans fin....

 

[Membre supprimé 252]

J'ai lu les Filliozat aussi

Le plus étonnant est que les "crises" des enfants ressemblent à celles que feraient une personne atteinte du trouble de la personnalité borderline. Cette maladie psy ne cesse de toucher de plus en plus de personnes dans les pays dit "avancés". En même temps, avec une injonction à l'individualisme, à la compétitivité à tout prix et à l'interdiction d'exprimer ses émotions (car "improductifs" et "faits pour les faibles), ça ne m'étonne qu'à moitié.

Dans les livres du psy Tortosa, spécialiste dans les troubles borderlines, on retrouve étonnamment des points communs pour aider une personne en crise borderline comme on aiderait un enfant en crise. Tortosa rappelle également queles émotions sont UTILES et que s'ils avaient été défavorables à la survie de l'espèce, ils auraient disparus depuis longtemps.

L'empathie est un des plus puissant moteur pour comprendre et accepter l'autre. Il est vital qu'on le réappremne à nos enfants et de les laisser s'exprimer sans crainte.

 

[Haneda]

@Pyl et @melumelo, ça fait peur ce que vous racontez, puis je me permettre de vous demander quelques "trucs"?
Ou des exemples de ce qu'il ne faut surtout pas faire et que beaucoup de parents font malheureusement d’après ces livres?

 

[Membre supprimé 252]

@Haneda : Si tu peux, essaies d'emprunter les livres cités à la bibliothèque. On les trouve assez facilement. Ou si tu as des amies jeunes mères, peut-être qu'elles les ont.

En gros, ce que ces 2 pédopsychologues conseillent, c'est d'être à l'écoute de son enfant en prenant compte que son cerveau et sa maturité émotionnelle n'est pas finie. Par conséquent, ceetaines choses qui semblent facilement résolvables ne l'est pas forcément pour un gosse.

Aussi, lorsqu'il pique une colère, il ne faut pas y voir une forme d'essai de "domination" de la part de l'enfant. Mais être empathique et se mettre à sa place avec son cerveau encore tout neuf.

Il y a des conseils pratiques un peu hardcore à faire en vrai, mais l'idée est là.

Des fois, un gosse a juste besoin de pleurer un bon coup pour vider le trop plein d'émotions qu'il ne peut pas encore bien verbaliser. Le punir ou le faire culpabiliser porte atteinte à sa confiance en lui.

Un enfant voit le monde en tout bon et tout mal. Il pense égocentriquement ("Si maman et papa se séparent, c'est forcément ma faute"). Ce n'est qu'en grandissant qu'il se décentre, gagne en empathie et vout les nuances.

Punir un enfant alors qu'il est légitimenent triste ou en colère (à ses yeux) signifie pour lui (en caricaturant) : "Mes parents ne m'aiment plus, car je suis mauvais. Je suis mauvais de ressentir de la tristesse et de la colère. Je dois être parfait, sinon je serai quelqu'un de détestable."
Imagine la pression immense et le coup porté à son égo encore dépendant du regard parental si ces choses se répètent.

Ca m'a touchée tous ces exemple, car c'est exactement comme ça que pensent les personnes atteintes du trouble de la personnalité borderline. En même temps, c'est parce qu'il y a eu des carences affectives importantes (et souvent des maltraitances) qui fait s'installer cette maladie.

Depuis que j'ai lu ces livres, j'essaie un max de me mettre à la hauteur des enfants de mes amies. Et en tant qu'adulte, être un guide pour donner un nom et une raison à leur ressenti. Ce ne sont pas aux enfants de faire l'effort surhumain de comprendre tout du fonctionnement de l'adulte. Mais aux adultes de se baisser pour leur tendre la main.

Tout ça paraît basique, mais en pratique, pas tant que ça.
Bref, je te conseille la lecture de ces bouquins. Ca aide aussi à faire la paix avec notre propre "enfant intérieur" (autre sujet de développement personnel assez lié finalement).

 

[Haneda]

Merci @Pyl de ta réponse, j'ai un enfant en bas age, et je ne veux surtout pas commettre les mêmes erreurs que mes parents, alors tout conseil est bon a prendre. C'est clair qu'il faut se mettre a la place d'un petit enfant au cerveau immature, j'y pense souvent quand mon fils me fait une "crise" et je relativise, en tout cas je relativise bien plus que mes parents a l'époque et je comprend certaines choses aujourd'hui que je ne pouvais pas saisir avant.

Spoiler

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[melumelo]

En fait, il s'agit de comprendre qu'un enfant ne pense pas comme un adulte. Ca paraît d'une évidence crasse, mais combien de fois ai-je entendu des phrases du genre "il fait un caprice pour te manipuler". Un enfant est incapable de cela. Il est dans le présent, le maintenant.

L'empathie au lieu de la domination, la coopération au lieu de l'obéissance oui, en réalité c'est difficile parce qu'on a des automatismes à la con et que parfois, le soir, comme son enfant hurle, on a juste envie de lui dire "calme-toi", ou "arrêter de pleurer".

J'ai remarqué que la volonté de couper court à la "crise" l'augmente souvent. Je te donne un exemple : je me promène avec mon fils, il veut une glace. On va manger dans 10 min, donc mon réflexe c'est de dire "Non, on va bientôt manger". Crise énorme. Alors que si je lui dis "ah , tu as très envie d'une glace ; le problème c'est qu'on doit rentrer. Une prochaine fois, je pourrai en prendre une avec toi. Tu aimerais quel parfum?"

Le seul fait d'avoir pris en compte son désir et sa frustration, et pas de balayer ce qu'il veut parce que ça ne rentre pas dans mon planning mental, ça suffit parfois pour que tout soit serein.

Et puis essayer de ne pas répondre systématiquement non. Le non, c'est un peu comme une baffe verbale parfois, l'enfant se dit qu'il ne pourra jamais être écouté ou avoir ce qu'il veut. Donc simplement dire "oui, dans 10 min" au lieu de dire "Non pas maintenant" ça change tout.

Ca a l'air un peu artificiel comme ça, mais ça marche.

Autre chose aussi : au lieu de donner des ordres à mes enfants, je leur donne souvent des choix (enfin j'essaie), et de vrais choix, pas des menaces. Du genre "tu préfères mettre le t shirt bleu ou le jaune?" au lieu de "habille-toi" ou "Soit tu t'habilles soit tu es privé de dessert" .

Je ne suis pas très organisée dans ma réponse, mais effectivement je suis sûre que ça se trouve dans les bibliothèques .

 

[Skarov]

Personnellement, j'ai du attendre l'adolescence pour me rendre compte que la maison (mon père et mes deux sœurs) vit au rythme de ma mère.
Elle fait tout à la maison (ce qui paraît génial comme ça), et quand j'étais jeune ado et que je voulais faire la vaisselle, elle me le prenait des mains car je n'étais pas assez vive".

Même maintenant, quand je l'aide pour un truc quand on se voit c'est toujours la même phrase qui me traumatisme "Sois un peu plus vive". Du coup elle faisait tous, car voulait être sur tout les fronts. Et nous reprochait de ne rien faire. De nombreuses fois où on s'asseyait car il ne restait qu'un truc qu'elle avait dans les mains à ranger c'était "Merci de me laisser toute seule". Alors on se relevait, on allait dans la cuisine, et pendant 5 min, on tournait en rond en silence et remettant des cousins, ou on décalant des trucs dans la cuisine pour faire genre qu'on bossait. Et ça arrivait hyper souvent. Tout était propre, mais on restait debout, et bien sûr, impossible de finir la tâche pour elle car "c'est bon je la fait déjà". Et ça arrive super souvent. En fait dés qu'elle fait un truc pour nous (voir impose carrément son aide) elle nous le reprochait. Du coup, elle ne nous laisse rien faire, mais c'est de notre faute.

Sans compter son rythme bâtard auquel on a obligation de s'adapter.
- "Ranger pas ça fait du bruit et je regarde la téle".
Fin du film, 2 secondes du générique sont passée
- Allez les filles, debout on range.
Et là on avait intérêt à débarquer dans les 2 min, sans attendre, sans quoi on se faisait engueuler, traitée de feignante, ... . (Petite anecdote, nombre de sauvegarde de jeu que j'ai perdu car je coupais l'ordi direct).

Mais faut toujours s'adapter à son humeur.
Quand elle nous engueulait, on avait pas le droit d'être:
-triste "ta tête d'enfant battu m'énerve"
-énervé "et ne ténerve pas c'est de ta faute"
-de sourire "et ca te fait rire en plus"
-neutre "et bien sûr tu t'en fiches de ce que je racontes".

Comme je ne suis pas stoïque, j'ai toujours peur que mon copain se vexe. A cause du fait que je suis fatiguée, énervée. Dés que j'ai une émotion trop forte je m'excuse. (Je m'excuse même quand il me fait un truc trop mignon au point que je ne puisse retenir un "Je t'aime", car je devrais maîtriser mes émotions sans quoi je me devrait me fait engueuler).

Quand on était jeune ado et qu'on allait chez quelqu'un, sur le trajet du retour, elle critiquait soit notre comportement (mal polie au minimum), soit les gens. Alors mes sœurs et moi, on critiquait violemment les hôtes pour ne pas avoir de remarques. Et depuis j'ai cette tendance négative. D'ailleurs elle a ce culte du "tu es avec moi ou contre moi". Elle est exclusive. Pour vous dire, le jour de son anniversaire, malheureusement, elle a dû aller à l'enterrement de la tante de son meilleur ami. Elle lui a fait la tête et l'a critiqué pendant des semaines car il ne lui avait pas parlé à ce moment là si ce n'est un merci. J'ai héritée, mais je lutte pour le supprimer. J'ai choisi un métier bien payé, d'après elle c'est car "J'ai honte du statut social de mes parents". Du coup j'ai tendance à vouloir des relations amicales exclusives, et je critique tout le monde.

Et ce que j'ai fait n'ai jamais assez bien. Je partage ce problème d'être trop douée, du coup c'est normal si j'ai des bonnes notes. Et les seules fois où j'en ai eu de mauvaises par contre (style 4/20 en histoire, pour une moyenne de 15 depuis 3 ans), c'est dû à ma flemme, pas au fait que je n'avais rien compris, on ne va pas se poser la question. WTF. Quoi qu'il arrive c'est de ma faute. Et un sentiment de l'imposteur bien cultivé.

Bref, elle nous reproche tous, personne n'est assez bien pour elle, et pourtant elle se sent nulle et c'est horrible car je lui ressemble. (et quand on la critique elle se place en victime incomprise par le monde entier). Et du coup, aucune confiance en moi, refus d'afficher ses émotions alors que je suis un livre ouvert, gros sentiment de l'imposteur, impossible d'accepter de ne rien faire une soirée durant car il m'est normal d'être au service de mon copain (j'exagère bien sûr, il est adorable, et tente tout pour que je reste assise) alors que quand je suis toute seule, pour compenser, j'ai une difficulté à faire le moindre truc au point d'en pleurer de rage, une grosse négativité (en fait j'alterne les phases Optimisme power, et le monde est pourri), et un problème pour nouer les relations.

J'essaye d'améliorer ça petit à petit, mais ça va beaucoup mieux.

 

[stl44]

Personnellement, j'ai du attendre l'adolescence pour me rendre compte que la maison (mon père et mes deux sœurs) vit au rythme de ma mère.
Elle fait tout à la maison (ce qui paraît génial comme ça), et quand j'étais jeune ado et que je voulais faire la vaisselle, elle me le prenait des mains car je n'étais pas assez vive".

Même maintenant, quand je l'aide pour un truc quand on se voit c'est toujours la même phrase qui me traumatisme "Sois un peu plus vive". Du coup elle faisait tous, car voulait être sur tout les fronts. Et nous reprochait de ne rien faire. De nombreuses fois où on s'asseyait car il ne restait qu'un truc qu'elle avait dans les mains à ranger c'était "Merci de me laisser toute seule". Alors on se relevait, on allait dans la cuisine, et pendant 5 min, on tournait en rond en silence et remettant des cousins, ou on décalant des trucs dans la cuisine pour faire genre qu'on bossait. Et ça arrivait hyper souvent. Tout était propre, mais on restait debout, et bien sûr, impossible de finir la tâche pour elle car "c'est bon je la fait déjà". Et ça arrive super souvent. En fait dés qu'elle fait un truc pour nous (voir impose carrément son aide) elle nous le reprochait. Du coup, elle ne nous laisse rien faire, mais c'est de notre faute.

Sans compter son rythme bâtard auquel on a obligation de s'adapter.
- "Ranger pas ça fait du bruit et je regarde la téle".
Fin du film, 2 secondes du générique sont passée
- Allez les filles, debout on range.
Et là on avait intérêt à débarquer dans les 2 min, sans attendre, sans quoi on se faisait engueuler, traitée de feignante, ... . (Petite anecdote, nombre de sauvegarde de jeu que j'ai perdu car je coupais l'ordi direct).

Mais faut toujours s'adapter à son humeur.
Quand elle nous engueulait, on avait pas le droit d'être:
-triste "ta tête d'enfant battu m'énerve"
-énervé "et ne ténerve pas c'est de ta faute"
-de sourire "et ca te fait rire en plus"
-neutre "et bien sûr tu t'en fiches de ce que je racontes".

Comme je ne suis pas stoïque, j'ai toujours peur que mon copain se vexe. A cause du fait que je suis fatiguée, énervée. Dés que j'ai une émotion trop forte je m'excuse. (Je m'excuse même quand il me fait un truc trop mignon au point que je ne puisse retenir un "Je t'aime", car je devrais maîtriser mes émotions sans quoi je me devrait me fait engueuler).

Quand on était jeune ado et qu'on allait chez quelqu'un, sur le trajet du retour, elle critiquait soit notre comportement (mal polie au minimum), soit les gens. Alors mes sœurs et moi, on critiquait violemment les hôtes pour ne pas avoir de remarques. Et depuis j'ai cette tendance négative. D'ailleurs elle a ce culte du "tu es avec moi ou contre moi". Elle est exclusive. Pour vous dire, le jour de son anniversaire, malheureusement, elle a dû aller à l'enterrement de la tante de son meilleur ami. Elle lui a fait la tête et l'a critiqué pendant des semaines car il ne lui avait pas parlé à ce moment là si ce n'est un merci. J'ai héritée, mais je lutte pour le supprimer. J'ai choisi un métier bien payé, d'après elle c'est car "J'ai honte du statut social de mes parents". Du coup j'ai tendance à vouloir des relations amicales exclusives, et je critique tout le monde.

Et ce que j'ai fait n'ai jamais assez bien. Je partage ce problème d'être trop douée, du coup c'est normal si j'ai des bonnes notes. Et les seules fois où j'en ai eu de mauvaises par contre (style 4/20 en histoire, pour une moyenne de 15 depuis 3 ans), c'est dû à ma flemme, pas au fait que je n'avais rien compris, on ne va pas se poser la question. WTF. Quoi qu'il arrive c'est de ma faute. Et un sentiment de l'imposteur bien cultivé.

Bref, elle nous reproche tous, personne n'est assez bien pour elle, et pourtant elle se sent nulle et c'est horrible car je lui ressemble. (et quand on la critique elle se place en victime incomprise par le monde entier). Et du coup, aucune confiance en moi, refus d'afficher ses émotions alors que je suis un livre ouvert, gros sentiment de l'imposteur, impossible d'accepter de ne rien faire une soirée durant car il m'est normal d'être au service de mon copain (j'exagère bien sûr, il est adorable, et tente tout pour que je reste assise) alors que quand je suis toute seule, pour compenser, j'ai une difficulté à faire le moindre truc au point d'en pleurer de rage, une grosse négativité (en fait j'alterne les phases Optimisme power, et le monde est pourri), et un problème pour nouer les relations.

J'essaye d'améliorer ça petit à petit, mais ça va beaucoup mieux.

Tu es bien courageuse d'avoir supporter ça aussi longtemps, j'espère que tu as réussie à t'affranchir de son emprise et que tu réapprends à être entièrement toi-même malgré des années de conditionnement !
Plein d'amour ! De bisous et de coeur !