Comment est-ce que tes parents t'ont « bousillée » ? — La Question Reddit

14 Mars 2016
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Bordeaux
HumeursInstables.weebly.com
Hello,
Je suis bien contente (du moins, soulagée pour moi.. ) de trouver un topic comme celui-ci. Non pas que je sois ravie de lire vos témoignages (plutôt tristes, en fait) mais parce que moi aussi j'ai énormément besoin de parler, et que dans ma famille ce sujet reste clos.

C'est bizarre aussi, mais lorsque j'étais plus jeune j'arrivais plus facilement à discuter de ça avec mes amis, mais ils ont grandi maintenant, et quand j'aborde le sujet j'ai vraiment l'impression d'être dépourvue de toute valeur vis-à-vis de ma famille, que je n'ai pas évolué. En vous lisant, ce qui me rassure, c'est que j'ai l'impression que mes souvenirs ne sont pas tous liés à une période de crise existentielle que j'aurais traversé.

Ma mère a toujours été très exigeante avec nous. De plus, elle nous élevait seule puisque mon père travaillait à l'autre bout de la France. Histoire de pimenter un peu la situation, elle était assistante maternelle. Elle avait donc facilement 6 ou 7 gamins à charge toute la journée. Parfois je les détestais parce qu'ils avaient plus de droits que nous sur notre lieu de vie.

En cas d'inspection-surprise, il fallait que nos chambres soient rangées au carré parce que les enfants qu'elle gardait dormaient dedans. Seulement je suis loin d'être un modèle d'organisation. Ma chambre était donc régulièrement transformée en capharnaüm, et ce au grand dam de ma mère. Elle ne le supportait pas, elle me faisait tout ranger sous sa surveillance, ses cris, ses coups. Je me souviens une fois avoir terminé à une heure du matin alors que j'avais cours le lendemain. Parfois, ça durait aussi longtemps si c'était une histoire de crayon qui manquait dans ma trousse. J'avais peur, tous les soirs, d'une vérification. Je restais enfermée dans ma chambre. Parfois, elle montait et me balançait tous les objets qu'elle jugeait "pas à leur place" au visage. J'ai déjà eu un hématome à la joue à cause d'un livre, elle m'a dit sur le coup que j'aurais qu'à expliquer à mes camarades que je ne savais pas ranger ma chambre. Une fois, elle m'a envoyé ma chaise de bureau et ça m'a ouvert le crâne. J'ai porté ma main à la tête, par réflexe, et très vite tout était couvert de sang. Mon père est rentré d'urgence de son travail, ma mère m'a conseillé de m'enfermer dans les toilettes lorsqu'elle déraillait comme ça, qu'elle puisse se calmer. (Promesse jamais tenue !) J'avais dix ans.

Peu de temps après nous avons déménagé. Mon père habitait avec nous mais ne réagissait jamais aux colères de ma mère. Il disait que c'était notre faute, ne voulait pas s'en mêler. J'ai fini par le lui reprocher et me le mettre à dos moi aussi.

Aujourd'hui mes parents sont séparés, mon père ainsi que toute sa famille ne nous parlent plus. Ma mère est toujours là, son caractère est incroyablement changé mais je lui en veux encore énormément. C'est très facile de me faire partir en crise de larmes une fois que j'ai mis les pieds chez elle. Je pense qu'un jour il faudra tout de même crever l'abcès.

Merci de votre écoute et un bon courage à vous :)
 
29 Mai 2013
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linktr.ee
Quand j'étais ado, ma mère m'a suggéré de faire de la liposuccion une fois devenue adulte. Encore aujourd'hui, elle me dit que je devrais "mincir" des cuisses, en me montrant une page spéciale régime pour les hanches dans son livre "régime Dunkan". Perso je fais du 38 et ce n'est pas de la graisse que j'ai, c'est ma morphologie qui est comme ça.
Même quand je lui ai montré que j'avais la morpho en sablier, que mes épaules étaient aussi larges que mes hanches (en mesurant bien), elle ne m'a pas crue.

Mais bon ça ce n'est pas grand chose comparé à ce qu'elle m'a fait quand j'étais enfant et ado.
Enfant, elle me battait et selon elle, il était "normal" d'éduquer ses enfants de cette manière car son père la battait aussi. Mes parents se disputaient souvent également avant qu'ils ne se séparent, c'était assez violent, je vous épargne les détails.
J'ai donc vécu seule avec ma mère et je voyais peu mon père. Ado ma mère me disait aussi que je n'étais pas faite pour avoir une relation amoureuse. En plus de me faire complexer sur mon physique, elle trouvait toujours des choses à redire sur mon caractère.
Quand j'ai failli redoubler la 4e, elle m'a fait bosser tout l'été, 6 heures par jour pour me rattraper. Elle m'avait même écrit une longue lettre pour me montrer à quelle point je l'avais déçue.
A 15 ans, j'ai craqué, j'étais mal dans ma peau déjà à cause de ce que j'avais vécu au collège (j'ai été victime de harcèlement scolaire), je souffrais encore d'avoir été battue par ma mère (jusqu'à l'âge de 11 ans). Je précise aussi qu'elle m'a déjà battue devant ma propre camarade de classe, bref.
Et donc un jour j'ai eu le malheur de ne pas faire mes devoirs, elle m'a criée dessus violemment, et ça a été la goutte d'eau qui fait déborder le vase, j'ai fait une tentative de suicide. Depuis elle s'est calmée, mais elle n'a jamais changé. Nos relations se sont nettement améliorées le jour où j'ai déménagé.

Depuis que je ne vis plus avec ma mère, on s'entend beaucoup mieux. Je suis encore affligée par certaines remarques de sa part (que ça soit des reproches, des remarques racistes, des comparaisons entre moi et les autres etc...) mais ça va mieux quand même. Et surtout elle m'a dit qu'elle regrettait de m'avoir battue, et c'est important pour moi qu'elle me l'ait dit.
 
Tout pareil que @Atypik sauf pour le travail où j'ai toujours eu des résultats plutôt bons tout le temps.
En plus des cours je faisais aussi du sport et de la musique à des niveaux corrects, et pour tout ce qui était lié à des notes, être bonne voire excellente parfois était "normal" ou "logique": jamais eu le moindre encouragement ou une félicitation. Au début ça va mais c'est dur à force quand les difficultés arrivent.
Pour mon père notamment il n'y a que le travail qui prime, le reste "n'est que philosophie et loisir" (avec connotation négative évidemment).
Tout cela parce qu'il a "galéré" plus jeune et qu'il s'est quasiment fait tout seul, et que selon lui on doit reproduire le même schéma alors qu'on vit à des époques différentes avec des caractéristiques différentes et des facilités tout autres.
Et c'est surtout au niveau financier que ça coince (pour le reste je relativise), il trouve étrange que je lui demande un peu d'aides pour financer en toute petite partie mes études (merci les Bourses, les APL et les économies des extras). Il n'a pas compris qu'être en médecine ça demande énormément de boulot et qu'avoir un job à côté c'est ultra chaud avec les cours/stages/conf' obligatoires, sauf à vouloir finir en loque ou à faire un burn out. Il oublie que j'étudie et travaille avec des humains pas que des machines: j'ai besoin d'un max de facultés et conscience en bon état de marche!
Ce qui m'a un peu achevée, c'est lorsqu'il a quasiment exigé que je bosse l'été, tout de suite après l'enterrement de ma maman, que j'ai vue partir petit à petit tout au long de l'année, alors que le patron lui-même comprenait tout à fait la situation, que j'avais besoin de reprendre mon souffle, de me reconcentrer sur moi-même etc, d'aller mieux. Pendant que lui-même gérait très mal cet événement.
Il demande de savoir faire ce que lui-même est incapable de gérer, ou qu'il croit comprendre alors qu'il est un peu/beaucoup/totalement à l'ouest parfois sur certains sujets.
 
21 Août 2013
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Aix-en-Provence
Ah beh ça va en fait, j'ai pas une famille pire...
Mes parents ont leur dose de torts mais ils sont humains et ont (en tout cas pour ma mère) reconnu ce qu'ils avaient fait et s'en sont excusé.
Pour mon père, c'est un peu plus compliqué, car pour lui, ce n'était pas méchant, mais pour mon bien. Il aura fallu une énième "friction" pour qu'il commence à comprendre, que non, les réflexions sur mon poids/silhouette/façon de manger, je les prends vraiment pas bien, que oui c'est blessant (même si c'est pas son but premier). Bon, c'est pas comme si j'avais pas essayé de le dire avant, hein... Et que s'il m'aimerait toujours, même avec le double de mon poids actuel, ben qu'il arrête de me faire ch...(bon en vrai ça je l'ai pas dit).
Le pire étant que lui (comme ma mère du reste), m'a légué une relation à la bouffe/poids particulière. Bref. Mon père est brut de décoffrage et maladroit. Mais je l'aime comme il est.
Ma mère a plein de défauts, mais aussi plein de qualités et finalement, on est assez proches elle et moi.Mon troisième parent, mon beau-père a plein de défauts, mais m'a aussi appris plein de choses et a participé à la personne que je suis. En fait, s'il existaient pas, faudrait sûrement les inventer.
 
... eh beh ... vaut mieux en rire qu'en pleurer ... en tous les cas nous ne sommes pas seuls. Pendant mon enfance j'avais toujours l'impression de devoir me débrouiller seule, et ce n'était pas qu'une impression. Donc très jeune j'ai commencé à décider pour moi dans mes possibilités. Mes parents, enfants d'immigrées après la deuxième guerre mondiale, ont tous les deux un énorme complexe d'infériorité et beaucoup de mal à trouver leur place parmi les autres. C'est toujours plus facile de critiquer les autres et se cacher derrière un masque de petit bourgeois. Par contre quand je voulais faire des études c'était hors de question, j'étais suffisamment "vielle" pour commencer à gagner mon argent. Eux, ils ont commencé à travailler très jeunes. Tant pis, après mon bac je me suis sauvé en France, je voulais connaître Paris ... je ne veux pas me la jouer Calimero, mais je paye chère aujourd'hui de pas disposer d'un diplôme qui concorde avec ce que je sais faire ...
 
31 Mai 2016
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Euh alors après tout ce que j'ai lu je peux juste vous dire à toutes et à tous que je compatis et que je vous fait tous un gros câlin .

Moi , ca a été super compliqué , et je suis bien heureuse d'avoir réussi à me débattre et à partir jeune et vite , toute suite propulsée dans un monde "professionnel " , à 17 ans , qui m'a vraiment permis de réaliser ...que je n'étais pas aussi nulle que ca .ET SURPRISE . QUE J'AVAIS LE DROIT D'ETRE BIEN AVEC MOI-MEME ET DE M'APPRECIER . Surprise , la plus belle découverte de ma vie . Depuis , ma mere m'en veut , trouve que j'ai 'changé' en 'mal' alors ...que je n'ai jamais été aussi épanouie , gentille , généreuse , patiente , passionnée , comprehensive ...

Pour resumer ca a assez mal commencé . Mon père , je lui ressemble beaucoup, mais je ressemble encore plus , ENORMEMENT à mon frère mort très jeune , physiquement comme mentalement . Donc mon père a un rapport d'amour/colere /souffrance avec moi , très malsain, à cause de ca , il fait tout ce qu'un 'bon' père devrait faire, mais il a toujours été extrêmement distant et critique à mon égard . Quoi que moi ou mes soeurs fassions , ce n'est pas assez . Tous ses enfants , pourtant tous très brillants , ne seront jamais aussi bien que lui .

Ma mere ...c'est un autre soucis .Pour être honnête , je crois qu'elle m'a eue mais qu'au fond elle ne voulait pas vraiment d'enfants . En tout cas , TOUS les jours de ma vie, elle s'est toujours appliquée de me rappeler que " j'avais de la chance" et "qu'elle/eux se sacrifiai(en)t constamment " pour moi . TOUS LES JOURS. J'ai donc passé la majeure partie de mon enfance et adolescence à culpabiliser à propos ma propre existence .C'etait à un point où je me demandais si je ne devrais pas plutôt me tuer pour les 'libérer' si j'étais un tel calvaire . Des années plus tard , j'ai réalisé ...que tout ce qu'elle me reprochait ...c'etait son job normal de parent , que ce n'était en aucun cas des 'sacrifices' mais ...juste les RESPONSABILITES BASIQUES et normales que tu dois prendre quand tu decides de mettre un être humain sur terre...

Les choses n'ont fait qu'empirer quand j'ai absolument voulu jouer du piano puis de fil en aiguille , devenir pianiste . Ils ont tout fait pour me faire arrêter et me décourager . Le jour le plus traumatisant je pense a été lorsque j'ai réussi une lettre comme quoi j'avais été acceptée en Fac d'anglais alors que l'angoisse, j'étais en pleine preparation de concours de piano pour rentrer dans les deux seuls établissements supérieurs que nous avons en France ...
Bien sure, mon dossier avait été envoyé dans mon dos ...
Ah , et bien sure , j'ai eu les constantes reflexions sur mon poids . Meme maintenant , alors que je n'ai fait plus que du 36, ce qui est tout à fait normal en fonction de ma taille (je suis revenue à un poids ideal une fois que j'ai quitté la famille , coincidence ? Je ne crois pas!), à chaque fois , elle ne peut s'empêcher de faire des reflexions sur mon physique . Je suis toujours trop "grosse" .Helas , ca m'a l'air d'être très courant chez les meres , ca m'attriste :sad: .

Ils étaient tellement convaincus que je ne reussierai pas ( alors que pianistiquement , à 11 ans j'avais le niveau de petits camarades de 18 ans) qu'ils ont refusé que je passe un Bac musique/TMD qui m'aurait largement allégé la masse de boulot.Du coup , à force de bosser sans discontinuer ( 30 minutes de pause pour manger et gouter) de 7h30 à 23h30 tous les jours en 1ere et Terminale , j'ai craqué et je n'ai pas pu continuer le violoncelle qui était mon autre passion . C'était juste trop . Je leurs en voudrait toujours , maintenant je pourrais reprendre mais je n'aurais plus jamais le niveau que j'avais.

Maintenant ils se sont calmés car je me débrouille plutot bien dans la vie, mais jamais JAMAIS ils ne reconnaissent mes succès , par contre pour m'enfoncer que les moments sont plus difficiles (c'est la vie !) , TOUT LE MONDE est là . Alors que le monde de la musique classique est deja assez petit, stressant et difficile comme ca , ils ne me soutiennent pas, au non, ils m'enfoncent lorsqu'ils le peuvent .

Et bien sure, comme je l'ai dit avant , ils m'en veulent que je me sente enfin en paix avec moi-meme ...


Enfin bref , ca fait un gros blabla tout ca mais pour une fois qu'on peut se plaindre officiellement de parents toxiques !
 
24 Janvier 2015
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Lyon
evjga.wordpress.com
Moi j'ai un énorme problème de communication avec mes parents, ni mon père ni ma mère ne savent s'y prendre avec des enfants de sexe féminin. Je suis la dernière d'une famille de 6, et je me suis toujours sentie diminuée, j'avais beaucoup moins de facilité à l'école que mes deux frères ainés, ils étaient scientifique et moi je suis profondément attirée par l'art, la littérature et la musique, trois choses qu'ils ne m'ont absolument pas inculqué. Ma mère m'a eu tard et je n'ai jamais rien fais avec elle, ni sorties, ni grande discussion sur ce que j'aime ou non, contrairement à mes copines qui avaient des mamans beaucoup plus jeune que la mienne et avec qui elles faisaient du shopping, aller au ciné etc. Elle ne sait que très peu de choses sur moi.

Et puis surtout elle n'a jamais été présente, quand j'étais petite et que je me faisais humiliée par mes voisines, elle ne disait rien, quand un de mes ex a été brutal avec moi et que je suis revenu avec des points de sutures à la main, et que je lui ai expliqué ce qui s'était passé, parce que j'avais besoin de ma mère, de réconfort, elle a juste quitté la pièce parce que de toute manière elle n'arrive pas à communiquer, à trouver les bons mots. Avec mes frères c'est facile, pas de drama sentimentaux, ils étaient d'ailleurs en pension pendant leurs années collèges et lycées mais je n'ai pas eu le réconfort maternelle dont j'avais besoin. Elle me reproche maintenant de ne rien lui dire, mais quand j'essaye de lui parler, elle ne me regarde à peine, omnibulée par autre chose, et si je me plains de quoi que ce soit, elle me répond que je n'ai pas à me plaindre car elle est très fatiguée, elle est toujours fatiguée d'ailleurs. Et ne manque pas de le dire dans chaque mail, sms, et appel. De plus, elle a un gros problème avec l'argent, et critique tout le monde, c'est juste insupportable, ma soeur et moi avons les mêmes soucis avec notre mère.

Pour ce qui est de mon père, officier à la retraite, il rejette la sensibilité, il faut être fort et courageux sans cesse, manque de bol, je suis hypersensible et mes parents sont justement le sujet sensible. Je ne peux pas rester plus d'une heure dans la même pièce avec eux, à leurs contacts je me recroqueville sur moi-même je deviens méchante et égoïste. Ils sont porteurs d'ondes négatives et mes années lycée ont été très stressantes.

Donc quand j'ai quitté la maison pour m'installer dans une autre ville, damn, la libération ! Je me suis enfin trouvée, je m'aime enfin, je me sens à la hauteur, et moins je communique avec elle, mieux je vais, malheureusement...
 
1 Mai 2012
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Je suis horrifiée par bon nombre de témoignages que je lis... Je vous souhaite à toutes un courage infini. Vous êtes de belles personnes, très fortes, qui méritent le meilleur. :fleur:

Pour ma part, j'ai eu une enfance très heureuse. Mes parents ont été aimants avec moi et se sont toujours aimés : ils sont séparés depuis 9 ans mais sont inséparables depuis (un peu comme les meilleurs amis du monde).
Seulement, j'ai grandi avec Internet et mes parents n'en connaissaient pas les dangers. A cause de ça, j'ai eu une sexualité très tôt, avec des types louches, pédophiles et autres raclures, virtuellement. Puis physiquement, avec un gars dont j'ai réussi à imposer la présence à la maison et qui a fini par abuser de moi.
J'ai réussi à me défaire (un peu) de ces traumatismes grâce à une looongue psychothérapie. Mais je n'en ai jamais parlé à mes parents.

Côté travers transmis, ma mère a eu une mère horrible, à l'instar de celles que certaines d'entre vous ont eues. Mais elle a réussi à devenir une mère extraordinaire. Je tiens quand même d'elle mon tempérament angoissé et stressé, comme je tiens de mon père mon côté colérique et impulsif... Mais je me soigne !
 
3 Octobre 2015
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C'est terrible de lire tous ces témoignages, je rajoute un câlin général là...

Ce qui me fait bizarre, avec le recul de l'âge adulte, c'est que je me rends compte que mes parents ont bien merdé, mais surtout qu'ils ont fait de leur mieux avec leurs propres casseroles et c'est assez flippant. Quand je regarde mes enfants, j'espère que je ne vais pas les "abîmer" et que l'amour que je leur donne, le temps aussi suffira à réparer les erreurs que je fais parfois avec eux.

Personnellement, mon père était alcoolique et violent, avec comportement suicidaire etc. Ma mère dépressive et migraineuse faisait semblant de ne pas voir beaucoup de choses, et me rendait responsable de la maisonnée et de son bien être.

J'étais persuadée que je devais la rendre heureuse. Seul problème, je n'étais souvent pas assez bien. Je me reconnais dans beaucoup de témoignages : les comparaisons avec "la fille du docteur truc qui est sii débrouillarde par rapport à toi qui est si effacée" (c'est sûr que c'est pas comme ça que j'allais avoir confiance en moi ) , la tendance à dérouler un scénario catastrophe dès que je voulais lancer quelque chose ("Et si ça se passe mal, et si tu n'arrives pas à gagner ta vie tu viendras me demander de l'argent, je fais assez de sacrifices comme ça, quand je pense à tout ce qu'on vous donne") , la dévalorisation constante sur mon physique en parlant de moi à la troisième personne, devant moi, à d'autres personnes...

Ce qui m'a fait du bien, c'est la distance. Avec 1000 km entre elle et moi, j'ai réussi à me reconstruire une estime de moi-même, certes fragile, mais existante. Plus de boulimie, plus trop d'angoisses...

Il devrait y avoir une thérapie obligatoire lorsqu'on envisage d'être parent, pour que les futurs parents puissent essayer de régler ou au moins prendre conscience de leurs soucis au lieu de se voiler la face et de transmettre de génération en génération toutes ces merdes, toute cette colère.

Une école des parents, un cursus à suivre avec des ateliers, du dialogue, des informations sur les bébés, le fonctionnement des jeunes enfants, l'éducation bienveillante... Je crois que ça serait un budget bien mieux utilisé que tout ce qu'on peut voir de répressif.
 
19 Octobre 2014
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Big up à toutes les Madz ! Je lis religieusement tous vos commentaires depuis ce matin (avec des pauses), je suis depuis un moment en train de faire le point sur moi, moi-même et la relation à la mère, et c'est compliqué ! A force de reconnaître que tout n'a pas été normal ou facile à vivre, je commence à me dire qu'il faut peut-être que je me calme et que je ne lui mette pas tout sur le dos...

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En fait maintenant, il faudrait je crois entreprendre une vraie psychothérapie ou bien passer l'éponge ou encore crever l'abscès or pour la dernière solution, j'ai toujours été incapable de m'opposer à elle. Pas été frappée mais ses colères me terrifiaient tellement que je reste encore paralysée à l'idée de relever la tête devant elle SAUF si c'est pour ma fille, là je me mets en colère aussi fort qu'elle. C'est arrivé une fois, je crois que ça lui a fait tout drôle (fierté intense !!).

Énorme pavé... Et j'ai pas tout dit :d Je vais reprendre mes bouquins de psycho et voire l'étape suivante. Big up à tous-tes !
 

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