Pour le frère, ce qui me surprend dans l'absolu, c'est qu'on puisse ressentir tout ça au point d'intervenir dans une situation où on n'a rien à faire. Que le ressenti d'intervention naisse si tu préfères. Pas le ressenti des choses que tu évoques mais le ressenti d'intervenir à dire non.
Je suis pas sûre qu'on soit d'accord car je vois pas du tout en quoi c'est une situation où "on n'a rien à faire"
(j'ai bien compris qu'on avait des vécus très différents
). Mon frère est mon frère pour le restant de ma vie, je ne peux pas en changer (et je suis très proche de ma famille), donc bien sûr que ce que mes amies font avec me concerne un minimum et que ça m'oblige à prendre une position sur comment je vais me comporter, les limites que je dois poser avec mon frère et l'amie en question, etc.
Donc je trouve pas ça spécialement anormal d'avoir un minimum de discussion sur le sujet quand je suis également très impliquée auprès de l'amie, parce que ça mélange des intimités que j'ai pas forcément envie de voir s'entrechoquer et oui, je trouve que ça me concerne (dans l'amitié aussi, la beauté c'est que tu choisis cette relation à chaque instant, que vous êtes potes parce que vous le voulez car rien ne vous oblige à rester amis, mais ça change cette liberté de devenir la belle-soeur de la personne en question). Par contre, comme je le disais, maintenant que j'ai la trentaine, je pense que ça me serait complètement égal qu'une pote que je ne connais pas depuis si longtemps sorte avec mon frère, limite je trouverais ça cool, alors que ça m'aurait beaucoup plus dérangé à 20 ans parce que mon implication dans ma famille et mon groupe d'amis avait un impact plus fort sur mon quotidien (aussi mes relations avec mon frère ont évoluées, je me comporte plus comme un ami avec lui qu'avant, je partage plus de trucs d'amis avec lui alors que plus jeune, je compartimentais beaucoup plus car j'étais très pudique avec ma famille sur certaines choses).
Après comme je le disais, je ne me voyais pas interdire quoi que ce soit à ma pote d'enfance ou à mon frère, mais ça n'empêche que je trouvais choquant qu'elle ne m'ait rien demandé avant de s'engager dans une relation à laquelle je suis irrémédiablement liée.
Et ce n'est pas moi qui ai parlé d'évolution de la relation, mais il y a des amies qui sont d'énormes confidentes pour moi, je ne vois pas comment notre relation pourrait devenir meilleure si on était obligées par la force des choses de ne plus être des confidentes, ça enlèverait certaines choses positives de notre relation je pense.