Cet article me fait me poser pas mal de questions... Jsuis plutôt à l'aise avec mon corps et ma sexualité mais bizarrement, ce témoignage me met vraiment pas à l'aise du tout pour le coup. C'est pas le premier que je vois passer sur madmoizelle sur le thème "eloge du sm" et à chaque fois je me dis que c'est quand même un peu risqué de faire ce genre de pamphlet en faveur d'une sexualité grandement dégradante pour les deux individus MEME si cela est fait au sein d'un accord et d'un respect mutuel etc... parce que je me dis que y a des jeunes filles voir des très jeunes filles qui lisent ça, et qui se disent que se faire mettre des coups de ceinturon c'est super cool et c'est être super libre avec soi même. Et ça peut être le cas, sauf que avant d'en arriver à ce type de sexualité là, tu as du passer aussi par pleins d'autres stades du genre acceptation de soi, comprendre son desir et surtout ( et c'est le point le plus important ) arriver à déterminer, grâce à l’expérience, si le monsieur ou la dame qui te rougis les fesses est vraiment une personne bienveillante qui kiffe la vibes du désir ou si c'est quelqu'un qui kiffe l'humiliation pure et dure ( une humiliation qui se décline ensuite dans le reste de la vie de façon plus ou moins visible ).
Si je dis tout ça c'est pas parce que je suis moralisatrice et pour l'extermination de toutes sexualités funky town, mais parce que j'ai été cette jeune fille là, qui n'a pas réussi à bien définir ce qui la faisait kiffer vraiment et qui s'est calquée sur des modes de sexualités dites libérées. Et moi, jeune fille je suis tombée sur quelqu'un de pas bienveillant du tout qui a bien exploité le filon "nana décomplexée parce que je suis cool et un peu concon parce qu'un peu naïve". Résultat ,j'ai eu une sexualité dont aujourd'hui j'ai honte parce que je ne la désirais pas profondément,(lol ) j'ai fais des trucs qu'aujourd'hui je n'assume plus et que je regrette , ( parce que faite sous l'influence de quelqu'un qui disait savoir ce que j'aimais et que c'est quand meme vachement dur de savoir ce que l'on desire vraiment et que du coup je le croyais mais en faite non j'aimais pas ça du tout ) et aujourd'hui je me traîne les casseroles de l'humiliation et de la honte de n'avoir pas su dire non tous les jours ( et pour le coup elles prennent beaucoup de place les coquines ). Alors faisons vraiment attention avec ce genre de témoignage qui s'adresse à des femmes mures certes, mais aussi à des femmes encore en quête d'identité personnelle et sexuelle.