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Je t'envoie plein d'amourEntièrement d'accord avec toi @Mellys, j'ai fait une dépression post partum, et je suis en train d'essayer d'en sortir 2ans 1/2 après, et les injonctions à la mère parfaite me font encore plus sombrer.
Il ne faut pas crier/frapper/gronder/isoler son enfant (je mets tout dans le lot puisque sur instagram TOUT est une VEO) il faut lui expliquer sans s'énerver ... OK mais qu'elle autre solution ? on essaie bien sûr de lui expliquer que mordre/taper ses parents ce n'est pas bienveillant (sans dire le fameux NON puisque c'est une VEO !), spoiler : ça marche pas ! Il écoute pas, il rigole.
Ah un moment j'ai arrêté de vouloir être la mère parfaite et j'isole mon enfant, j'ai dit non une fois, j'ai redis attention la 2ème fois et la 3ème fois que je reçois le jouet dans la tronche bah je lui demande d'aller se calmer dans sa chambre et de réfléchir à pourquoi il ne faut pas jeter ses jouets et encore moins dans ma tête.
Je l'oblige à gouter 1 cuillère à café du repas alors qu'il m'a dit non avant (et parfois il englouti la totalité car finalement c'est bon), je ne l'oblige pas à aller plus loin mais au moins à gouter (tu viens de passer 2h à faire du tout maison pusique c'est le mieux pour ton enfant et lui ne goute même pas).
Ça fonctionne comme ça, parfois je m'imagine le secouer jusqu'à ce qu'il arrête de hurler tellement je suis à bout, donc je l'isole (et moi aussi). Et évidemment je m'en veux de ne pas être patiente, de ne pas être épanouie comme toute mère parfaite instagram à adorer me prendre des jouets dans la tronche (ah non pardon leurs enfants sont des anges, mais pourquoi le mien ne m'écoute pas !!), je me remets tellement en question de est-ce que je suis en train de traumatiser mon gosse etc ... et ça me bouffe et je suis dans une spirale et je me rends compte qu'être mère est trop compliquée et je regrette car on se juge soi même (à cause des autres) sans réellement s'écouter, on reçoit des conseils non voulu et on s'épuise plutôt que de profiter.
Je fais très certainement des VEO puisque encore une fois TOUT est une VEO : une connaissance refusait que je dise non à mon propre fils car on était chez elle et que le non existe pas chez elle, que je faisais des VEO. Mon conjoint lui a rétorqué qu'elle éduquait sa fille comme elle voulait (elle a pas de cadre, elle mange ce qu'elle veut, quand elle veut, se couche quand elle veut, pousse mon fils si elle le veut etc ...) mais que NON il ne mangerait pas les croquettes du chien car à 1an 1/2 il pouvait s'étouffer, on ne les a plus revu car on trouvait pas l'endroit safe pour notre enfant (ils ne font pas le menage, ne range rien, et le jardin atteint les 1m de haut désormais ... donc on ne veut pas le laisser aller la bas)
Dans mon cas, mes parents utilisaient le "time out" (même si personne n'appelait ça ainsi à l'époque) et ce n'était pas du tout dans le sens "reste seule jusqu'à ce qu'on décide que tu peux revenir", c'était plutôt "nous sommes tous énervés, on va chacun s'isoler un moment jusqu'à ce qu'on puisse se parler normalement". Personnellement, j'accepterais totalement que quelqu'un me dise "je n'aime pas la manière dont tu me parles, tu veux bien revenir quand tu seras calmée ?". Aujourd'hui, en tant qu'adulte, lorsque je suis en colère contre quelqu'un, j'utilise cette méthode : je m'isole le temps de me détendre, et je viens lui parler lorsque je suis prête à avoir une discussion calme.@Kettricken C'est ça, il y a confusion. Certaines personnes croient qu'il ne faut pas dire "non" alors qu'en fait c'est la négation qui est (relativement) déconseillé.
Si on dit à un enfant "(non), ne va pas sur la route" ça reste abstrait et il y a de fortes chances que l'info retenu soit "va sur la route". C'est d'autant plus vrai au regard de l'âge mais on en a tous fait l'expérience même une fois adulte, si quelqu'un dit de ne pas regarder vers la droite je suis prête à parier que la grande majorité a justement regardé vers la droite juste après. ^^
Aussi "stop" est plus parlant que "non".
Mais en soit le mot "non" est utile et d'ailleurs les enfants se l'approprient très bien (il le faut, un enfant qui dirait toujours "oui" ça serait assez inquiétant).
Il y a des gens qui confondent laxisme et bienveillance. Au contraire il est important de ne pas être laxiste pour être bienveillant. Nous avons tous besoin d'un cadre, notre cerveau en a besoin pour pouvoir se développer. Comment apprendre à faire des choix, à investir certaines situations s'il n'y a pas de limites posées ?
Concernant le "time-out" puisque c'est le sujet de l'article de départ j'y vois deux problèmes.
Le fait de choisir la chambre comme lieu négatif alors que ça devrait être toujours positif.
Le fait d'isoler sciemment une personne. De décider si oui ou non elle peut revenir auprès de ses pairs. Accepterions-nous ça en tant que personne ? Que quelqu'un nous dise "bon bah va [dans tel endroit] t'y resteras seul.e jusqu'à ce que je décide que tu puisses revenir nous voir". What ?!
Évidemment si la personne demande à s'isoler ou si elle peut être dangereuse pour elle même ou autrui c'est différent.