@OpossumDesPlaines Je sais pas si j’y suis allée fort ou trop direct. Oui la technique de récompense/punition c’est une technique de dressage. Est-ce que c’est négatif en soit? Je sais pas. Ça peut avoir le résultat recherché: l’enfant peut avoir le comportement désiré dans un mixte de recherche de la récompense et de la crainte de la punition. Et c’est un système qui est appliqué depuis très longtemps sans que ça « traumatise » les enfants.
Désolée si ça paraît insultant. Je trouve que ce défendre de ça c’est juste vouloir enjoliver les choses.
Pour son efficacité: je ne suis professeur je ne pourrais pas déterminer si les élèves se comportent vraiment mieux avec ce système que sans.
Qu’est-ce qu’on peut faire à la place? Rien, juste enlever le système et expliquer les règles et reprendre les élèves qui y dérogent. Donc rien de plus que ce qui est déjà fait.
Je dis pas que ça fonctionnerait mieux. Au contraire, je pense que beaucoup d’enfants vont être sensibles à ce système et vouloir leur point vert ou image. Donc c’est probablement efficace.
Les enfants sont pas bêtes non plus. Ils finissent bien par comprendre que le système a pour but de bien se tenir en classe pour le bon déroulé du cour. Donc même si c’est du dressage ils comprendront le message derrière et comprendront la démarche du professeur.
Contrairement à un animal à 4 patte qui verra pas plus loin que la récompense.
Lorsque que tu parles des évaluations, que tu considères pas forcément négatives, ce que tu décris après c’est l’auto-évaluation. Je suis entièrement d’accord que savoir se situer sur ses acquis c’est essentiel. Là où je diffère de ton opinion c’est quand tu considères qu’une personne extérieure doit nous évaluer. Je pense qu’au contraire se faire systématiquement évaluer par un tiers ça compromets beaucoup notre capacité à nous évaluer nous-mêmes (comme une « boussole intérieure » déréglée) et donc notre capacité à nous adapter au monde qui nous entoure. Ça met l’enfant dans une position passive: il attend de l’adulte en face qu’il lui apporte « la bonne réponse » qu’il lui dise si son travail est bon. Il a plus besoin de se poser la question lui-même, son avis ne compte plus de toute façon.
Un exemple: si j’ai pas compris un document j’ai pas besoin que trucmuche vienne me faire une évaluation écrite, je sais déjà que j’ai rien compris et j’ai déjà une bonne idée de pourquoi (comme un manque de connaissance sur le sujet, un manque de vocabulaire ou un texte écrit dans une langue que je connais pas) et j’ai probablement des pistes pour palier à ce problème (étudier le domaine, rechercher le vocabulaire, me renseigner auprès de quelqu’un…).
Mais ça fait partie du métier d’évaluer les élèves. Donc je vais reprocher à un professeur qu’il fasse ce qu’on lui demande de faire dans le cadre de son travail.
C’est juste que c’est une vision de l’apprentissage qui m’a toujours perturbée et dérangée. J’ai un point de vue différent de la norme. Je sais pas si c’était vraiment une bonne idée de poster ici. Mon message risque surtout d’être vu comme très jugeant et c’était pas le but.
Pour reformuler: oui le système récompense/punition est pratiqué à l’école. Forcément les parents qui éduquent autrement vont être gênés par ce système qu’ils considèrent mauvais.
Mais non ça sert vraiment à rien d’aller voir la maîtresse pour ça. Déjà elle va pas changer son organisation parce-que des parents râlent. Mais aussi, plus important encore, tout le système scolaire est ainsi, et une discussion avec une enseignante va pas révolutionner tout le fonctionnement de l’EN.
Donc c’est inutile et ça risque fort de créer des tensions entre l’enseignante et les parents.
Enfin, rien ne dit que l’enseignante sera sévère ou que l’enfant vivra mal ce système. Au contraire beaucoup d’enfants apprécient les bons points. Ça fera pas forcément plaisir aux parents mais au moins ils auront pas à craindre que leur enfant en souffre.
Et les points verts et rouges n’empêcheront pas l’enseignante d’être aussi à l’écoute des enfants et d’expliquer les choses.
Le fait qu’elle utilise ce système ne présage en rien de son « degrés » de sévérité.