Commentaires sur Les enfants confiés à l’ASE subissent toujours des violences sexuelles une fois placés

16 Janvier 2022
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@Bloem
Je trouve ton deuxième message un peu plus nuancé et je suis plus d'accord avec lui !
Dans ton premier message, j'ai compris que tu pensais que le placement d'enfants permettait aux structures du social et du médico-psychologique de faire du business. Ce qu'on appelle communément social et médico-psychologique sont un ensemble de dispositifs et d'établissements gérés de manière non lucrative (soit par des assos à but non lucratif, soit directement par le public comme l'hôpital par exemple) à qui l'état donne de l'argent (via le département, l'ARS...) et qui gèrent cet argent avec contrôles réguliers et obligation de publications de rapports d'activités.
Je ne pense pas qu'on puisse dire que ce genre de modèle soit un business, à moins que l'on pense que payer des équipes de professionnels pour accompagner les enfants de différentes manières via différentes spécialités avec des salaires pas ultra attirants (preuve en est du manque de personnel) soit faire du business. L'argent donné par l'Etat via différents interlocuteurs publics est inclu dans un budget global qui permet de payer les salaires, les transports, les travaux... Etc, les salaires étant comme toujours le poste de dépenses le plus important. Je travaille moi-même dans deux établissements du médico-social, je suis même élue du CSE, donc j'observe ce budget, et je vois comme les associations travaillent à moyens réduits compte tenu de la réalité du terrain, voire s'inquiètent souvent de ne pas pouvoir bien payer le personnel. Dire "un enfant rapporte 6000" ça ne dit rien dans l'absolu, peut-être qu'au vu des besoins (quels transports a-t-il besoin ? quels accompagnements ? à quel endroit ?) ce n'est pas assez pour tout payer. Et d'ailleurs ce ne sont pas vraiment comme ça que ces structures fonctionnent vu qu'il y a différents budgets et pas seulement des budgets "par enfant".
Il y a des critiques à faire des ces établissements comme je l'ai fait dans mon premier post sur ce topic mais je ne pense pas que ce soit dans l'intérêt des enfants placés de rendre les informations aussi confuses ! La critique n'est selon moi pas à faire dans le portage de ces structures là précisément qui reste assez transparent et toujours public mais plutôt dans leur organisation (toujours trop éloignée de l'Education Nationale par exemple) et dans les moyens alloués par l'Etat qui restent toujours peau de chagrin. Être seul pour surveiller 15 enfants, c'est toujours moins bien qu'être 5... La question du taux d'encadrement restera à mon sens toujours le nerf de la guerre, c'est la plainte principale des gens de terrain. En plus d'autres soucis liés au manque d'argent (absence de formations, matériel pourri etc).
Ensuite, pour ce qui est de l'accueil par des structures privées probablement non surveillées, je ne peux que aller dans ton sens, c'est une aberration totale, et il faut se battre pour que surtout le secteur de la santé et du social soit une propriété publique, non lucrative, et que les établissements privés violents disparaissent au profit de l'ouverture de nouveaux dispositifs gérés par l'Etat.
 
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5 Août 2021
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@Maadge
Merci pour ton message.

Concernant les structures privées et associatives, il y a plusieurs problèmes:
- le conflit d'intérêt: certaines structure s'occupent à la fois d'enquêtes pour IP (par délégation judiciaire) et de structures d’accueil. Le risque est que le traitement du dossier sera différent si le foyer est plein ou s'il y a de la place. Il y a une notion de rentabilité (le foyer doit être plein pour être rentable) qui ne devrait pas être lorsqu'on évalue "l’intérêt supérieur de l'enfant". Je ne dis pas qu'une AS choisit consciement de placer un enfant, je dis juste que ça devrait être totalement indépendant.

De plus si l'association ne fait que du placement d'enfant ne fait pas d'AEMO ou d'aide à la parentalité la "solution" du placement risque d'y être favorisé, à la place d'autres mesures qui seraient justement "dans l’intérêt de l'enfant" (je détaillerais après avec les motifs de placement)

A cela j'ajouterai les biais et préjugés que peuvent avoir les assistantes sociales et qui influencent les placements.
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Et malheureusement les cas ou l'assistante sociale prend sa décision de suite et fait une "enquête" suivi d'un rapport à charge n'est pas rare. Le nombre de fois où le motif réel est un choix de vie (l'AAD, le végératisme, l'IEF) ou une pathologie (comme l'autisme) où les familles ont besoin d'aide et pas qu'on les déchire. Tous ces cas sont loin d'être exceptionnels.


Les motifs de placements sont, par ordre d'importance:
1) carences éducatives (maltraitance exclue) (50%)
2) difficultés psychologiques ou psychiatriques des parents (25%)
3) conflit familial (21%)
4) alcoolisme, toxicomanie (18%)
5) maltraitance (15%) ...

Ce qui frappe avec les motifs les plus récurrents c'est que la majorité sont des motifs d'accompagnement à la parentalité, de soins médicaux, de suivi psychologiques, d'AEMO ou de placement provisoire.
Pourtant 4 enfants sur 5 resteront placés jusqu'à leur majorité.

Enfin je trouve que c'est complètement ironique que le premier motifs de placement soit la carence éducative lorsqu'on voit ce qu'il se passe en vrai dans les foyers.



Je pourrais développer sur la psychologisation des parents, où ils finissent par être jugés "dépressifs" "instables" ou trop "émotifs", ayant une "relation fusionnelle" sans qu'il y ait une véritable évaluation psychiatrique de menée.
Ou encore que le "conflit familial" n'est pas un motif de placement. L'enfant souffre que ses parents se déchirent donc on va le retirer de sa maison, le couper de sa famille, de se amis, de son école, de ses activités extra-scolaires, de tous ses repères? :erf:

L'avis de l'enfant n'est jamais entendu alors qu'il devrait avoir son mot à dire. Un enfant peut préférer vivre avec un parent dépressif, même si c'est pas drôle, que de partir en foyer.

Pour le manque de moyen: le développement d'autres approches (comme des AEMO, du suivi en parentalité, des suivis psychologiques) permettrait de réduire les coûts car le placement coute très cher.
Mais c'est pas l’intérêt des structures qui sont rémunérées selon le nombre d'enfant placé.
Le problème de la décentralisation c'est qu'on se retrouve avec des acteurs et des enjeux différents dans chaque département et qu'on manque de politique nationale.


Enfin cette idée que les parents sont favorisés est fausse. Les parents qui se battent pour récupérer leur enfant n'ont pas du tout le même point de vu. Entre:

- les difficultés des démarches judiciaires, le juge qui les écoutent pas, le manque d'accès au dossier (comment te défendre de ce qu'on te reproche si tu l'apprend le jour de l'audience)

- Les visites supervisés ou une assistante va prendre des notes à rajouter dans un dossier à charge.

- Les remarques hallucinantes suite aux visites supervisées "mme parle trop" "mr joue pas assez avec son enfant".

- Les visites mises à des horaires de travail ou les visites annulé car l'AS est malade.

- L'interdiction pour les parents de dire à l'enfant qu'ils souhaitent être réuni, qu'ils se battent pour qu'il revienne à la maison. Je comprends l'idée de ne pas donner de faux espoirs à l'enfant mais d'un autre côté l'enfant doit se sentir tellement abandonné.

- Les menaces de supprimer les visites s'ils se plaignent de la prise en charge de leur enfant, s'ils constatent des coups ou des négligences.

- Le manque d'information, l'autorité parentale non respectée.

- Enfin: pas de suivi psy, pas de formation à la parentalité alors que les 3 motifs les + courants sont "carences éducative", "problème psy" et "conflit familial"... :eh:
On pourrait imaginer qu'un système qui favoriserait les familles ferait en sorte qu'elles soient réuni aussi vite que possible. Ce n'est clairement pas le cas.

C'est un système qui favorise les placements longs:
- les enfants ne sont pas adoptables même si les parents les ont abandonnés
- le lien parent-enfant n'est pas favorisé (1 visite d'1h par semaine, dans laquelle le parent est surveillé et ne peut pas dire ce qu'il ressent à son enfant ne permet pas d'entretenir un lien ou de dénouer des problématiques)
- les placements sont prolongés sur des motifs bancales

Édit: Je sais que mon post est long désolé mais pour ceux ou celles qui s'offusque si je parle de "business" je vous conseille le documentaire de zone interdite où l'on voit une association confiée un agrément de 4 enfants à des personnes dont elle ne vérifie ni l'identité, ni le métier, ni le antécédents, ni même si la maison est bien à eux.
Pour des accueils prolongés alors que l'association n'a même pas l'agrément.
Les familles peuvent avoir jusque 10000€/mois, mais bien sur l'asso s'est déjà servi au passage.
Si l'asso respectait son agrément et sa responsabilité de contrôle ça serait normal. Mais là c'est pas le cas.

 
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28 Avril 2015
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D’accord avec @Alzire , @Bloem j’ai aussi l’impression que tu parles de certains points comme si ça pouvait pas revêtir une dimension grave.
Par exemple tu parles de dépression, mais la dépression ça veut tout et rien dire en fait. Un parent triste de temps en temps c’est pas pareil qu’un parent même pas capable d’aller prendre une douche tellement il est au fond du trou.

Pour avoir eu un membre dans ma famille ou à un moment de sa vie, il était très déprimé, je peux te dire qu’à ce moment là, il était absolument incapable de s’occuper de son enfant de 5 ans à l’époque. Et dans ce cas là, ça va que la famille était là pour prendre le relais mais bon imaginons qqn qui est isolé… L’enfant aurait du clairement être placé.

Édit : et ensuite faut quand même aussi se méfier de ce que racontent les parents.. Ma mère a vécu de la maltraitance pendant son enfance et je peux vous dire que 45 ans après sa mère nie toujours les faits et ne comprend pas pourquoi sa fille ne veut plus la voir :goth:
 
16 Janvier 2022
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@Bloem Parce que pour moi dire "business" signifie qu'il y a quelqu'un ou un groupe de personnes qui s'enrichit, ce que je ne pense pas être le cas dans ces structures. On est pas dans un système comme Orpea où il y a cotation en bourse, actionnaires et Tutti Quanti. Les associations gèrent de l'argent donné par l'Etat pour leur propre fonctionnement, et, au contraire, les moyens manquent et le personnel n'est pas assez nombreux et bien payé. Mais peut-être que j'ai mal compris où tu voulais en venir et je pense d'ailleurs qu'il est bien que tu aies nuancé mon message pour parler des manques de contrôle et des dysfonctionnements qui sont vraiment bien dénoncés dans ces reportages. (D'ailleurs j'ajoute que j'en avais vu un super sur France 2 parrainé par Françoise Laborde).
 
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Clèves

Risque psycho-social
12 Mars 2018
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C'est dur d'avoir les chiffres exactes. Certains disent 5000 à 6000€ par enfant, d'autres 7500€ par mois et plus si l'enfant a un handicap, d'autres parlent de 50000€/an par enfant. En coût globale. Ça varie selon de type de structure. Les familles d’accueil coutent moins cher qu'un foyer par exemple.

Mais en fait je vois toujours pas bien de quoi tu veux parler. Est-ce que tu parles du coût que représente un enfant placé pour la collectivité (impôts, subventions, cotisations sociales, etc), ou est-ce que tu veux dire que les acteurs de l'aide à l'enfance (éducateurs, familles d'accueil, assistantes de service social) touchent ces sommes quand ils placent des enfants ? C'est complètement différent de parler de ce que "coûte" un enfant placé que de ce qu'il "rapporte". Parce qu'une recherche Google m'apprend par exemple qu'une famille d'accueil touche un peu plus d'un SMIC par enfant. On est donc loin des sommes que tu évoques.

Le juge suit l'avis du dossier monté par les assistantes sociales. Donc concrètement elles ont le pouvoir. Et elles le savent puisqu'il leur arrive d'annoncer le placement d'un enfant aux parents avant même le passage devant le juge.

De même, tu fais une équivalence assez hâtive ici. Le juge des enfants est saisi sur la base d'un rapport de l'ASE, oui. Mais, d'une part, rien n'oblige le juge à suivre ce qui est préconisé dans ces rapports. Et, surtout, le juge doit convoquer la famille en audience avant de prendre une décision, quelle qu'elle soit. Donc il verra les parents et sera en mesure de se prononcer lui-même sur le climat familial. Voilà de quoi relativiser quelques peu tes affirmations sur la toute puissance des assistantes de service social. Elles sont les premières sur le terrain et actrices de premier plan dans le paysage de l'aide sociale à l'enfance, certes. Mais les décisions ne leur reviennent pas en fin de compte.

De même pour ce qui est des placements d'urgence : la décision est certes prise par le procureur de la république en se fondant sur la base du signalement seul. Mais le juge des enfants doit convoquer la famille dans un délai très court (huit jours) afin d'appuyer, ou non, la décision du procureur. C'est cette rapidité dans les délais qui sert de garde fou aux décisions abusives, justement.

Je n'ai pas envie de monter au créneau pour défendre les institutions, car elles ont des failles criantes et il est important de faire remonter la voix des enfants qui souffrent. La parole de l'enfant est encore très peu entendue en procédure judiciaire. Je peux le confirmer pour l'avoir vu, les soupçons d'instrumentalisation de la part des conjoints tombent très vite quand les violences (physiques ou sexuelles) sont dénoncées. Avec bien souvent des argumentations ultra pétées pour mettre en doute les dires des enfants. Je pense plutôt aux procédures lancées devant le JAF (le juge des affaires familiales, compétent en matière de divorces et de séparations, décide notamment des modalités de la garde des enfants et du montant de la pension alimentaire) qui sont littéralement gangrénées par le sexisme, ultra complaisantes envers les pères et discriminatoires envers les mères (malgré les thèses mascu bien connues qui soutiennent exactement l'inverse). Si le sujet vous intéresse, je vous suggère de regarder du côté du fameux "syndrôme d'aliénation parentale", une thèse fabriquée de toutes pièces par un psychiatre américain, qui a été prise comme parole d'évangile par la justice. En gros, ces idées ont contribué à ce que les mères qui dénoncent des faits de violences de leurs conjoints sur leurs enfants soient immédiatement soupçonnées de raconter des mensonges dans le but de nuire à ces pauvres hommes. Si leurs propos sont corroborés par les enfants eux-mêmes, on dira qu'elle leur a monté la tête pour qu'ils accusent leur père sans fondements. La conséquence, c'est que de nombreux père abusifs ont pu conserver la garde de leurs enfants.

Là où je n'en démordrai pas, en revanche, c'est qu'on ne peut pas écouter le seul son de cloche des parents pour déterminer si les mesures prises par les juges des enfants sont abusives ou non. Parce qu'un parent maltraitant ne va jamais le reconnaître. Donc forcément, à l'écouter lui, tout le monde est contre lui et il n'est qu'un jouet face aux rouages de la justice qui lui a pris ses enfants. La réalité est souvent bien différente. Bref, pour moi il faut vraiment prendre du recul face à la détresse des parents ouvertement affichée sur les réseaux sociaux. D'ailleurs, puisque le sujet est évoqué, je linke le fil de commentaire en réaction à l'histoire de Lou et Nausicaa, car on en avait pas mal parlé sur le forum à l'époque.
 
5 Août 2021
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@Maadge Je pense qu'il n'est pas exagéré de parler de business pour la première asso du reportage.
Elle abuse d'un agrément fait pour recevoir des enfants en vacances. Au lieu de dire à l'ASE "on n'est pas habilité à recevoir des enfants sur le long terme" ils acceptent les enfants. Chaque enfant leurs rapporte de l'argent. Donc ils recherchent des familles d’accueil non formées, auxquels ils ne demande même pas les papiers d'identité ou le cassier judiciaire, avant de leur envoyé un enfant. C'est illégal et immoral.

Pour la seconde asso du reportage (celle des hôtels-prison), cette asso recrute des interim de surveiller ses ados et leur demande clairement de ne pas insister auprès des ados pour qu'ils aillent à l'école. C'est clairement du biseness. Elle recrute des intérims au lance-pierre et profite de l'argent qu'on leur a attribué pour ses ados.
Il n'y a pas besoin d'entrer en bourse pour s'enrichir sur des enfants.

Un des foyers du reportage avait déjà fait l'objet d'un précédant reportage. Aujourd'hui il est rénové mais les garçons ne vont pas à l'école et sont dans le traffic de drogue. Le dernier foyer, pour filles, les laisse se prostituer.
Un des éduc explique même qu'une jeune fille ne se prostituait pas avant d'arriver.

Et tout ça serait des "exceptions"? Si un foyer se fait épingler dans un reportage et que deux ans plus tard les jeunes ne vont pas au collège et font du traffic de drogue, c'est bien que c'est pas une exception du système.

@Alzire Non j'ai parlé des placements abusifs mais évidement tous les placements ne sont pas abusifs.
C'est dur d'évaluer les placements abusifs. En effet les familles peuvent mentir. Mais d'un autre côté si on considère que les parents ont tord, par principe, on ne verra jamais les abus du système.

Des avocats dénoncent un manque de respect des procédures, des parents disent qu'ils ont souffert de discrimination et que les AS leur ont reproché des choses différentes tout au long de l'enquête et que le jour de l'audience on leur reproché encore autre chose.
Si la maison n'est pas rangé elle est "insalubre" si elle est rangée les parents la mère est "trop maniaque"... etc

Cette avocate parle des motifs aberrants qu'elle a pu voir:

Pour la décision du placement, je me cite pour que ça soit plus claire:
Le juge suit l'avis du dossier monté par les assistantes sociales. Donc concrètement elles ont le pouvoir. Et elles le savent puisqu'il leur arrive d'annoncer le placement d'un enfant aux parents avant même le passage devant le juge.
On n'est pas dans un système où l'accusé peut se défendre. Si dans le rapport l'AS marque que l'enfant est dénutrie, peut-importe si le parent vient avec des certificats médicaux: il ne sera pas entendu.
Si on veut jouer sur les mots le juge prend la décision. Mais il prend la décision de suivre l'AS.
Certains avocats qui défendent ses familles disent eux même qu'ils ont du mal à être entendu lors des audiences. Alors autant dire que pour les parents c'est mort.

Mais je ne dis pas que tous les placements sont abusifs (loin de là!). Je dis qu'ils existent.


Et je ne dis pas non que toutes les personnes travaillant dans la protection de l'enfance sont pourris. Seulement lorsqu'ils y autant de problèmes graves et qu'on en arrive à mettre des enfants dans des hôtels pourris, ou à ce que la norme d'un foyer pour ado soit de "tapiner" je ne suis pas d'accord pour relativiser. C'est pas une exception. C'est un système qui ne fonctionne pas, qui n'arrive pas à protéger les enfants. C'est un système qui les mets en danger.

Un enfant est placé normalement parce-qu'il est en danger. Il est pas censé être en danger une fois placé.

Pour revenir à l'article: les enfants confiés à l'ASE ne sont supposés subir des agressions pendant le placement. Leur vie devrait être meilleur, ils devraient être en sécurité.
 
9 Mars 2014
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Franchement je comprends pas les made qui pinaillent sur les détails du message de @Bloem
Tout ce qui a été dit dans ses messages a été confirmée par des sources. Donc renseignez-vous et écoutez les personnes qui ont vécu des placements (même les gens qui ont bien vécu les placements ont beaucoup de choses à dire) et ça fait des années que les journalistes en parlent en fait.

Et il y a aussi une fracture sociale et raciste. Les familles musulmanes ont été un moment très visées par des placements.

Les mères célibataires sont souvent visées par des enquêtes de l'ASE, et bonus si elles ne sont pas blanches.

La vérité, c'est que le juge des enfants ne protège pas de grand chose si on regarde le bilan de l'ASE et qu'on se penche sur les témoignages d'anciens placés. Pire, il contribue à une violence institutionnelle non seulement à l'encontre de l'enfant mais aussi des parents.

Pour les parents atteint de troubles mentaux, le chiffre d'enfants placés explose et parfois ça peut-être justifié mais parfois il suffit juste d'accompagner le parent en fait. Une pure psychophobie de la part de la justice et de l'ASE.

"Carence éducative" peut vouloir dire beaucoup de choses, c'est un terme bien trop fourre-tout et qui entraîne des abus de la part des juges.
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C'est sûre qu'un juge avec un salaire de 5000 euro et qui en plus a eu une éducation privilégiée va difficilement comprendre cette situation et va assimiler ça à de la maltraitance.
 
5 Août 2021
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@Alzire Quand je dis que ce n'est pas une "exception" je ne parlais pas des AS mais des mauvais traitements que subissent les enfants confiés à l'ASE. Et je ne pense pas que la responsabilité soit uniquement celle des AS ou des juges pour ça.
Il y a de gros dysfonctionnements de départements. Comme des assos qui ont un agrément de vacances et à qui on confie des enfants sur le long terme.
C'est pourtant illégal mais ça arrive.

Pour le budget: plus de budget c'est toujours mieux. Entièrement d'accord. Cependant il existe de réelles défaillances.
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Donc pourquoi pas un budget plus grand mais faut vraiment régler ce problème de gaspillage.
Dans les foyers les jeunes sont laissé en roue libre. Les éduc savent qu'une fille part se prostituer et ils ne l'arrêtent pas, ils ne lui disent rien. En quoi mettre plus de monde pour de "rien" faire va changer la situation? (C'est dit franchement dit "on ne fait rien" en parlant du "problème de prostitution").
Je ne dis pas ça pour accabler les éducateurs. Je pense qu'il y a une cause institutionnelle à leur inaction et que temps qu'on se pose pas pour chercher les causes mettre plus d'argent mal dépensé ne va pas améliorer le sort des enfants.

Pour revenir aux placements abusifs: le rôle des AS et des juges est importants. Mais je trouve qu'un des nœuds du problème est l'absence de directives nationales. La lutte contre les discriminations et les dérives psychanalystes ne peut se faire si chacun reste dans son coin. Et la notion de "danger" est trop facilement dévoyée.
 
9 Mars 2014
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@Mayushi
Maintenant d'accord avec toi que la parole des enfants doit peser plus dans les enquêtes, mais ça doit faire parti d'une enquête, c'est pas juste un.e juge qui prend une décision sur la base d'un témoignage. Puis enfant ça veut tout et rien dire, un.e pré-ado de 11 ans peut facilement mentir aussi (ou subir des manipulations).
Un juge peut retirer un enfant d'une famille d'accueil ou d'un foyer pour n'importe quelle raison. Il n'est tenu par aucune enquête. Il n'a pas de compte à rendre aux familles d'accueil ou aux foyers

Par contre, ton message directe, tu supposes que les enfants mentent ou sont manipulés. Les fausses accusations d'agression sexuelle ou de viol par des enfants sont également très rares. Donc, oui c'est eux qui subissent le placement c'est donc eux qu'il faut écouter.
 
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