M
Je préfère maintenant utiliser le terme "pédocriminel". Du moins, pour les coupables, coupables présumés et/ou consommateurs de contenu pédopornographique (de toute façon, comme le fait remarquer @CCCC, c'est souvent de ces gens qu'on parle quand le sujet arrive sur la table dans les médias ou les discussions IRL). D'un point de vue purement linguistique, j'ai du mal avec l'idée que "violeur d'enfant" soit construit de la même façon que les mots qui servent à décrire des fans de cinéma (cinéphile) ou des affinités chimiques d'une molécule (lipophile). On me dira peut-être que c'est pinailler, mais bon.
A mon sens, le terme a aussi plus d'impact et a peut-être légèrement plus de probabilités d'agir comme un électrochoc sur les personnes attirées sexuellement par des enfants sans être (encore) passées à l'acte. Voir écrit noir sur blanc qu'il n'y a qu'un pas de la pédophilie vers la pédocriminalité, ça peut peut-être en pousser au moins quelques uns vers une démarche de soins active. Evidemment que ça ne viendrait à l'idée de personne ici d'associer ça à un quelconque amour, mais le terme reste trop light et la complaisance ne rend service à personne. Je pense que ce n'est pas une histoire de culpabilisation, mais de réalité (sans dire pour autant qu'on les met dans le même panier à l'instant T ou qu'on nie leur souffrance). Rien n'empêche que les 2 mots coexistent pour désigner les 2 situations de manière un peu plus précise.
L'article a quelques défauts, mais je n'avais pas vraiment pensé à l'impact du côté des victimes en revanche. C'est intéressant. J'en retire que ça ne coûte pas grand chose de faire l'effort si ça peut permettre aux concerné·e·s d'être un peu moins mal à l'aise quand on évoque un sujet déjà extrêmement touchy pour elleux.