Je comprends pas non plus les arguments qui tendent à décourager la dénonciation de ce désastre humain et écologique qu'est cette fabuleuse coupe du monde au Qatar sous prétexte que d'autres atrocités sont régulièrement commises dans le monde, y compris et surtout "chez nous" : je sais pas trop quels coins de l'internet vous fréquentez, mais perso des remises en question de la politique dégueulasse de la France en termes d'immigration, j'en ai vu passer 
Puisqu'on est dans les brassards, il faudrait s'en coller un avec écrit en caractères gras et majuscules d'imprimerie qu'on est conscient des crimes passés et actuels de l'Occident pour avoir le droit de l'ouvrir sur le Qatar ?
Enfin je sais pas, si on commence comme ça on va plus pouvoir parler de grand chose en fait ? Pareil, pourquoi on continue à dénoncer le traitement des Ouïghours par la Chine, après tout, la France a trempé dans les massacres au Rwanda donc en matière de génocide, hein, si on pense qu'on peut donner des leçons... (pendant ce temps les gens continuent de mourir, mais bon, tant qu'on a à cœur de respecter les "spécificités culturelles" des pays du Moyen-Orient et d'Asie en termes de massacres et d'atrocités, l'honneur est sauf !) (les accusations de racisme me font rire, à cet égard, parce qu'on fait difficilement plus raciste que la phrase que je viens d'écrire, mais soit.)
Par ailleurs, ce qui me semble lunaire dans ces discours, c'est qu'on a le sentiment que la notion même de droits des LGBT est un concept marketé Disney + fabriqué en Occident et plaqué sur les autres pays du monde avec la même sensibilité que la firme McDonald's quand elle a implanté un de ses restaurants sur la place Pouchkine à Moscou, mais je sais pas les personnes LGBT au Qatar et dans les pays musulmans au sens large, elles existent en fait ?
Je rejoins totalement @skärgård sur le fait qu'en invoquant le respect des "spécificités culturelles" des pays musulmans, on se place avant tout du côté de la culture dominante, et je comprends pas pourquoi ça ne frappe pas plus que ça.
Bref, j'encourage vivement la lecture des liens postés par @CCCC pour une vision nuancée de la question et de la situation actuelle des personnes LGBT natives du Qatar. Plusieurs points de vue se dégagent : l'article de Reuters notamment montre que les concernés qataris ne sont pas dans une approbation sans réserve du soutien qui leur est manifesté à l'international car ils parviennent à mener une vie plus ou moins sereine en restant discrets et ils ne voient pas forcément les débats actuels comme un service à leur rendre. Ils se demandent notamment ce qu'il adviendra de cette belle ferveur humaniste quand le mondial sera terminé. A l'inverse, le Dr Naser Mohamed, dont le nom a déjà été évoqué, se montre plutôt favorable aux discours dénonciateurs et voit dans le spotlight actuellement braqué sur son pays natal une opportunité de faire avancer la cause des LGBT. Il encourage ouvertement le monde à "dire au Qatar que l'amour n'est pas un crime", en utilisant l'anglais, soit la langue la plus communément associée à l'Occident... donc c'est pas si vrai que ça d'affirmer que "personne ne nous a rien demandé" : encore une fois, ça dépend de qui on écoute.

Puisqu'on est dans les brassards, il faudrait s'en coller un avec écrit en caractères gras et majuscules d'imprimerie qu'on est conscient des crimes passés et actuels de l'Occident pour avoir le droit de l'ouvrir sur le Qatar ?

Par ailleurs, ce qui me semble lunaire dans ces discours, c'est qu'on a le sentiment que la notion même de droits des LGBT est un concept marketé Disney + fabriqué en Occident et plaqué sur les autres pays du monde avec la même sensibilité que la firme McDonald's quand elle a implanté un de ses restaurants sur la place Pouchkine à Moscou, mais je sais pas les personnes LGBT au Qatar et dans les pays musulmans au sens large, elles existent en fait ?

Bref, j'encourage vivement la lecture des liens postés par @CCCC pour une vision nuancée de la question et de la situation actuelle des personnes LGBT natives du Qatar. Plusieurs points de vue se dégagent : l'article de Reuters notamment montre que les concernés qataris ne sont pas dans une approbation sans réserve du soutien qui leur est manifesté à l'international car ils parviennent à mener une vie plus ou moins sereine en restant discrets et ils ne voient pas forcément les débats actuels comme un service à leur rendre. Ils se demandent notamment ce qu'il adviendra de cette belle ferveur humaniste quand le mondial sera terminé. A l'inverse, le Dr Naser Mohamed, dont le nom a déjà été évoqué, se montre plutôt favorable aux discours dénonciateurs et voit dans le spotlight actuellement braqué sur son pays natal une opportunité de faire avancer la cause des LGBT. Il encourage ouvertement le monde à "dire au Qatar que l'amour n'est pas un crime", en utilisant l'anglais, soit la langue la plus communément associée à l'Occident... donc c'est pas si vrai que ça d'affirmer que "personne ne nous a rien demandé" : encore une fois, ça dépend de qui on écoute.