Je suis pas spécialement étonnée. Et notamment parce que depuis un an, je fais face à une lutte intérieure sur le sujet de l'école.
J'ai des convictions profondémment de gauche et égalitaire, et mon conjoint aussi. Et nous avons placé notre enfant dans une école de quartier sans faire le tour de toutes les écoles possibles pour choisir la """"meilleure"""" (en Belgique, on peut choisir son école pour peu que celle-ci ait assez de place pour vous accueillir. Sinon y a des tirages au sort je crois).
Et je ressens régulièrement une vraie tension par rapport à ça. Mes convictions sont celles d'une école égalitaire, mais je ressens une vraie culpabilité de ne pas offrir """""le meilleur"""" à mon fils (définissez "meilleur").
Je ressens vraiment ce besoin d'être une bonne mère comme allant en contradiction avec mes valeurs de gauche. Et ce alors même que mes parents ne m'ont pas du tout mise dans une ""bonne"" école.
Il parait que cette tension se marque encore plus à l'entrée au collège/secondaire. Je me souviens d'une collègue qui moquait tous ces Bruxellois aisés qui se croyaient très progressistes en mettant leurs enfants à l'école de quartier et vantaient la diversité mais qui dès l'entrée au secondaire les mettaient vite dans les écoles les plus élitistes et compétitives.
Franchement, je peux pas jurer que je ferai pas pareil dans une petite dizaine d'années.
Bref tout ça pour dire que c'est difficile d'échapper à l'envie d'assurer l'avenir de son enfant et de ne pas se laisser happer par l'idée qu'il est en compétition avec les autres. Et donc d'entrer dans cette logique individualiste plutôt que collective