ATTENTION, ROMAN :
Ayant pesé 111 kilos... Je comprends.
J'ai eu mon problème de poids à partir de mes 6 ans et de là, toutes les souffrances extérieures ont commencé.
Donc, je comprends totalement tout ce que tu dis. Et je trouve aussi assez ridicule les filles qui disent que tu peux t'accepter toi avec un 50 parce qu'elles font un 40. Pour moi, ça n'a clairement rien à voir, le poids et surtout les formes ne sont pas pareilles.
Moi aussi quand je faisais ce poids là, j'avais une laide peau, mon corps difforme (encore mnt d'ailleurs), et je me sentais mal, mal, mal à mourir. Donc, je n'ai jamais compris les femmes qui se sentent bien dans ce genre de corps, tout simplement parce que je ne veux pas le comprendre. Je refuse de continuer à être comme ça, point. Si elles veulent rester ainsi, tant mieux puisqu'elles se sentent bien ainsi, tant que leur santé n'est pas atteinte, il n'y a pas de raison pour elles de maigrir. Moi j'en avais. Quand je me regarde dans la glace, je vois principalement mon ventre, comme je l'ai dit précédemment, qui me répugne vraiment car malheureusement j'ai presque tout mon surpoids à cet endroit.
Donc, évidemment, je suis passé par les cases régime & compagnie comme la plupart de celles qui sont en surpoids (ou pas). J'ai déjà perdu 10 kilos quand j'étais adolescente mais n'en pouvant plus, j'ai arrêté et j'avais repris le double... Bref, j'ai vécu des sales périodes. Et comme toi, j'en ai pris plein plein plein la gueule par les autres, principalement des garçons.
Et on croit que ça s'arrange avec le temps, quand on devient adulte mais absolument pas. Les gens ont plus de décence pour se taire... Et encore, combien de fois on m'a dit de "dégager la grosse" et d'autres phrases que je ne prendrai même pas la peine de répéter...
Maintenant, à toi de faire le choix de rester dans ce monde-là ou pas. Donc, dans un sens, je suis aussi d'accord que pas d'accord avec Neoxys. Je suis d'accord dans le sens où oui, c'est clair que le choix ne peut venir que de nous. Moi j'ai eu un déclic un jour, après un gros travail sur moi et sur mon image et j'ai perdu d'abord 5 kilos en juillet 2010. Puis, j'ai senti que j'avais plus envie donc, je ne me suis pas forcé. J'ai arrêté jusqu'en janvier 2011 où j'ai perdu 10 kilos jusqu'en mai. Je suis arrivé à 96 kilos et plus moyen de perdre.. J'ai compris que j'étais à un palier donc, je n'ai pas forcé encore une fois. Pour moi, mieux vaut lentement mais sûrement. Forcer pour forcer, j'ai déjà fait et j'ai repris le double...
Ensuite, j'ai perdu 5 kilos là, récemment, comme pour rire un coup... Mais je sens que j'ai du mal à me tenir, à garder ma main dans mes poches. Donc, je suis arrivé à 20 kilos de moins récemment, et donc je suis à 91-92... Tout dépend du moment ^^
Mais voilà! C'est par de gros efforts, beaucoup d'écoute de mon corps que j'arrive à faire tout ça. Et ce n'est clairement pas en continuant à vivre dans le passé, dans toutes les atrocités qu'on m'a dites que je vais y arriver. Si j'ai commencé à perdre tout ce poids, c'est pour MOI et uniquement pour MOI que je le fais. Parce que j'ai compris que je n'ai pas à avoir honte de vouloir être mince, que finalement ce genre de propos comme quoi les rondes doivent s'accepter a une lame à double tranchant. Doit-on culpabiliser auprès des rondes si l'on veut être quand même mince? J'ai bien compris que non. C'est ma vie, c'est mon image, c'est mon esprit, c'est mon corps, c'est ma graisse et mes bourrelets...
J'en fait foutrement ce que je veux.
Alors, là tu vois, je ne me sens pas spécialement mieux. Je vois la différence parce que j'ai fait une photo de moi en sous-vêtements avant de perdre mes 20 kilos. Mais pour bien fait, j'en aurai encore bien une grosse vingtaine à perdre. Ou une petite vingtaine, je ne sais pas puisque je n'ai jamais été mince, je ne sais pas à quoi je vais ressembler... Et ça, ça fait peur. On réapprend à se connaître, on prend le réflexe d'aller voir un 48 et non un 52 voir 54 (j'y étais presque).
On réapprend à descendre de la barre des 100 kilos alors que ça faisait plus de 6 ans qu'on était dedans.
On réapprend à regarder les autres, à être fière de son parcours même s'il n'est pas terminé. Et pourtant, mon corps n'est pas mieux... Mon ventre énorme est toujours là, j'ai toujours de gros bras, de grosses cuisses... Mais moins. Si j'arrive à la fin de tout ce que j'ai à me débarrasser, je suis presque sûre que je devrai passer par la case abdominoplastie, pas trop le choix je pense... Mais que veux-tu, toi Paola.Salieri? Veux-tu rester dans ta souffrance que les autres t'ont affligé et que tu prends pour acquise ou veux-tu t'ouvrir à ta lumière à toi?
(ce message n'est pas absolument pas là pour agresser ou juger quelqu'un, je tente d'aider
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Parce que tu vois, moi j'ai aussi tellement souffert que les hommes ont commencé à me faire peur et du haut de mes 23 ans, je ne suis même jamais sortie avec l'un d'entre eux...)