@Marjowine Je connais aucune fille de toute ma scolarité qui a fait ça. Bien sûr qu'on commente le physique des autres, mais des listes écrites et qui circulent, j'ai jamais vu ça que chez les garçons (là, j'ai entendu parler de ce type de classement). Je ne dis pas que ce phénomène n'existe pas du tout, je te donne juste mon expérience.
À mon avis, mais c'est totalement une idée en l'air et peut-être fausse, c'est basé sur la sociabilité masculine : parmi les garçons, un partie sont éduqués à se situer socialement en ne prenant en compte que l'avis de leurs pairs (éducation non féministe). Et l'avis des filles n'importe pas, selon ce que leur ont appris leurs parents (consciemment ou non). Donc ils se jugent socialement les uns par rapport aux autres, et on sait que se situer socialement est très important à l'adolescence. Il est presque certain que ces listes reflètent l'opinion des garçons "dominants" le groupe, les garçons "populaires", ceux qui impulsent le mouvement aux autres (qui ont trop peur pour oser se confronter à eux, ou que ça rassure d'avoir une personne qui prend les décisions pour eux). Ces listes à mon avis ne dise pas grand-chose des goûts des garçons dans leur ensemble, elles valident les normes actuellement promues dans la société, et sont avant tout un moyen pour eux de s'affirmer membre en devenir du groupe dominant dans la société. En suivant l'avis du chef (qui peut d'ailleurs mentir sur ses goûts juste parce qu'il pense qu'on attend de lui qu'il préfère les filles qui correspondent à la norme). En construisant leur sexualité (leur désir) en groupe, ils vérifient qu'ils ne sont pas hors-norme (la grosse inquiétude des ados), et c'est le chef, celui qui est vu comme plus "mâle", qui donne la norme. Faire ce type de liste à ce moment permet de situer son goût par rapport à celui des autres, de vérifier qu'on a bien intégré les critères qui font qu'une fille (plus tard femme) sera un trophée social.
Ça permet aussi de se placer dans le groupe des garçons, et de se différencier fortement du groupe des filles, en acceptant de les voir comme "étrangères" au groupe, ne partageant pas le secret qui soude les garçons entre eux. C'était le cas ici. La dimension secrète de ces listes, au moins au début, semble aller dans ce sens. Et la révélation publique qui vient ensuite permet éventuellement de claironner le message à tous : on est les futurs dominants, regardez les dominées comme on vous a réifié entre nous.
D'ailleurs, si la liste est anonymisée, comment les filles, qui ont vécu une violence (morale), pourraient-elles se venger ? C'est très difficile, et peut-être que ça fait partie de la chose : organiser une agression en groupe, sans risquer de retour de bâton. Voir des victimes impuissantes à obtenir réparation, voire même impuissantes à savoir d'où vient l'agression, qui les a agressé (moralement). Ça doit donner l'impression qu'on est fort, peut-être. En tout cas on en revient à l'idée de groupe qui affirme son pouvoir sur d'autres individus.
Bref, pour le dire en deux mots, à mon avis, ils imitent certains dirigeants actuels qui se comportent avec les femmes comme des collectionneurs avec des timbres. Ils font, avec les moyens du bord, une imitation d'une masculinité misogyne. Ils n'ont pas accès aux femmes "socialement garanties", donc ils se contentent de rêver à ce moment où ils pourront réellement choisir parmi le cheptel. En résumé, pour moi ça repose sur une sociabilité masculine qui déprécie le féminin, et sur une vision de la femme-objet, c'est l'un de ses dérivés.
Mais c'est vraiment une impression, je ne pose pas ça comme une affirmation sûre.
À mon avis, mais c'est totalement une idée en l'air et peut-être fausse, c'est basé sur la sociabilité masculine : parmi les garçons, un partie sont éduqués à se situer socialement en ne prenant en compte que l'avis de leurs pairs (éducation non féministe). Et l'avis des filles n'importe pas, selon ce que leur ont appris leurs parents (consciemment ou non). Donc ils se jugent socialement les uns par rapport aux autres, et on sait que se situer socialement est très important à l'adolescence. Il est presque certain que ces listes reflètent l'opinion des garçons "dominants" le groupe, les garçons "populaires", ceux qui impulsent le mouvement aux autres (qui ont trop peur pour oser se confronter à eux, ou que ça rassure d'avoir une personne qui prend les décisions pour eux). Ces listes à mon avis ne dise pas grand-chose des goûts des garçons dans leur ensemble, elles valident les normes actuellement promues dans la société, et sont avant tout un moyen pour eux de s'affirmer membre en devenir du groupe dominant dans la société. En suivant l'avis du chef (qui peut d'ailleurs mentir sur ses goûts juste parce qu'il pense qu'on attend de lui qu'il préfère les filles qui correspondent à la norme). En construisant leur sexualité (leur désir) en groupe, ils vérifient qu'ils ne sont pas hors-norme (la grosse inquiétude des ados), et c'est le chef, celui qui est vu comme plus "mâle", qui donne la norme. Faire ce type de liste à ce moment permet de situer son goût par rapport à celui des autres, de vérifier qu'on a bien intégré les critères qui font qu'une fille (plus tard femme) sera un trophée social.
Ça permet aussi de se placer dans le groupe des garçons, et de se différencier fortement du groupe des filles, en acceptant de les voir comme "étrangères" au groupe, ne partageant pas le secret qui soude les garçons entre eux. C'était le cas ici. La dimension secrète de ces listes, au moins au début, semble aller dans ce sens. Et la révélation publique qui vient ensuite permet éventuellement de claironner le message à tous : on est les futurs dominants, regardez les dominées comme on vous a réifié entre nous.
D'ailleurs, si la liste est anonymisée, comment les filles, qui ont vécu une violence (morale), pourraient-elles se venger ? C'est très difficile, et peut-être que ça fait partie de la chose : organiser une agression en groupe, sans risquer de retour de bâton. Voir des victimes impuissantes à obtenir réparation, voire même impuissantes à savoir d'où vient l'agression, qui les a agressé (moralement). Ça doit donner l'impression qu'on est fort, peut-être. En tout cas on en revient à l'idée de groupe qui affirme son pouvoir sur d'autres individus.
Bref, pour le dire en deux mots, à mon avis, ils imitent certains dirigeants actuels qui se comportent avec les femmes comme des collectionneurs avec des timbres. Ils font, avec les moyens du bord, une imitation d'une masculinité misogyne. Ils n'ont pas accès aux femmes "socialement garanties", donc ils se contentent de rêver à ce moment où ils pourront réellement choisir parmi le cheptel. En résumé, pour moi ça repose sur une sociabilité masculine qui déprécie le féminin, et sur une vision de la femme-objet, c'est l'un de ses dérivés.
Mais c'est vraiment une impression, je ne pose pas ça comme une affirmation sûre.