Faut-il manger pour vivre ou bien vivre pour manger ?
Débat ayant eu cours dans ma classe de 5e quand nous sommes tombés sur ce merveilleux passage de
L'Avare :
Valère : – Est-ce que Monsieur a invité des gens pour les assassiner à force de mangeaille ? Allez-vous en lire un peu les préceptes de la santé et demander aux médecins s’il n’y a rien de préjudiciable à l’homme que de manger avec excès. (Harpagon approuve fortement son gendre et Valère continue) : Apprenez, maître Jacques, vous et vos pareils que c’est un coupe-gorge qu’une table remplie de trop de viandes ; que, pour se montrer ami de ceux que l’on invite, il faut que la frugalité règne dans les repas qu’on donne et que, suivant le dire d’un ancien :
Il faut manger pur vivre et non vivre pour manger.
Harpagon (à maître Jacques) : – Oui, entends-tu ?
(à Valère) : – Ah ! que cela est bien dit ! Approche, que je t’embrasse pour ce mot. Voilà la plus belle sentence que j’ai entendue de ma vie. Quel est le grand homme qui a dit cela ?
Valère : – Je ne me souviens pas maintenant de son nom
Harpagon : – Souviens-toi de m’écrire ces mots ; je veux les faire graver en lettres d’or sur la cheminée de ma salle à manger.