Je me demande si je devrais parler plus souvent de mon hyperactivité.
Je me rends compte que je masque la plupart du temps cette info. Si d’autres personnes en parlent ou d’un autre trouble je fais comme si de rien me concernant. Si ça se répercute sur mon boulot ou autre, je trouve d’autres explications et je me confonds en excuses pour ne surtout pas paraître désorganisée/pas fiable/procrastinatrice/flemmarde/retardataire et mille autres choses que j’ai déjà pensé ou reçu. Et même dans le privé je me tends quand des personnes qui savent en parlent.
Et là au milieu de mon insomnie, à me dire que pff mon anxiété me soule, je réalise que c’est pas du tout mon anxiété qui me tient éveillée en fait.
Je me sens pas du tout anxieuse ou inquiète pour quoi que ce soit. J’ai juste une agitation++ en moi qui m’empêche de me rendormir. J’ai été aux toilettes et mon cerveau s’est mis en route à penser à 36’000choses, j’ai fait des listes de repas, de tatouages, j’ai lu plusieurs débats, j’ai eu des discussions intérieures sur plusieurs sujets…, mais j’ai mal aux muscles de me sentir tendue, je tape du pied compulsivement, et mes pensées ne veulent pas se taire.
Je me dis que finalement à ne pas me croire moi-même, je n’arrive toujours pas à comprendre mon fonctionnement et mes difficultés, et je participe à m’enfoncer en mettant l’explication sur de mauvaises raisons et notamment cette anxiété familiale …
Et en plus de ça je participe à la mauvaise compréhension de ces difficultés.
En vérité j’ai un peu honte de tout ça car je n’ai pas l’air hyperactive. La première réaction c’est toujours « ah ouais vraiment ?? mais pas beaucoup non? t’as été testée? »…… Et c’est un peu comme l’histoire de l’autisme et des femmes. Clairement les femmes masquent beaucoup mieux. Et surtout j’aimerais bien qu’on considère aussi l’hyperactivité interne, parce que perso ça me rend maboule.
J’ai l’impression d’avoir un petit garçon hyperactif enfermé à l’intérieur de mon corps. De dehors je ne bouge pas tellement, de dedans ça me fait mal tellement ça tape de partout. Et en vrai j’aimerais bien que les gens le sachent et soient un peu plus compréhensifs de cette partie là car j’ai un peu l’impression d’être sur mes gardes du jugement des gens quand mon cerveau se perd ou que j’évoque mes pensées confuses. Et à la fois je peux pas attendre de la compréhension si les gens n’en savent rien et n’ont pas idée que ça peut aussi s’exprimer silencieusement. D’ailleurs les rares fois où j’en parle c’est souvent pour rassurer des femmes qui doutent que effectivement ça puisse exister avec une autre typologie … Comme quoi peut-être qu’on a besoin de se rassurer mutuellement.
Bref message inutile du moment.
Je vais retourner à ma méditation car même si j’aimerais fort me lever et faire des activités de milieu de nuit, il parait que demain je passe la journée avec des gens et ne pourrai pas larver.
Mission mode off.