@Yoonishan
Franchement, c'est courant. Même dans mon ancienne université, qui n'est pas du tout prestigieuse, j'entendais beaucoup de rumeurs avec parfois des réflexions type "ne reste pas seule avec cet intervenant" ou "si t'es une femme évite de choisir tel professeur comme référent pour ton mémoire ou ta thèse, c'est un vrai pervert."
Néanmoins, j'ignore s'il y a eu des recours, je sais qu'un professeur d'une IEJ a été écarté par l'administration et a perdu son poste (c'était un avocat qui faisait juste des cours) mais je n'ai jamais rien entendu au niveau judiciaire. J'ai l'impression que les universités règlent les problèmes en interne. Et personnellement, pour rendre les choses plus compliquées, j'étais en fac de droit donc les intervenants sont souvent des avocats, des huissiers, des magistrats... alors c'est encore plus compliqué pour les victimes.
Je sais aussi qu'un chargé de TD a eu à faire à l'administration parce qu'il avait une liaison consentie avec une de ces élèves (mais c'était quelque chose qui avait débuté avant qu'elle devienne son élève).
Je pense qu'effectivement, qu'une loi pour clarifier cette situation serait plus claire car le milieu universitaire semble vraiment particulier, il y a tout de même un rapport d'autorité. J'ai deux amies qui ont choisi de faire une thèse et elles se sont arrangées pour que le prof référent soit une femme, ce qui ne veut pas dire que c'est mieux car pour connaître les deux profs l'une est vraiment sévère et incroyablement vicieuse et l'autre qui était directrice de master ne s'impliquait jamais et était rarement sur le campus. Mais bon, elles m'ont dit que au moins, elles n'avaient pas à ce soucier de harcèlement sexuel... et c'est très triste d'en arriver là.