Personnellement, mon bilan, c'est qu'on a tout "gagné". Je m'explique.
On nous a sorti un candidat du chapeau, qui n'a jamais été élu et qui a été sélectionné sur une absence totale de programme (il se laisse la possibilité de ne pas appliquer le peu qu'il a proposé si le contexte ne s'y prête pas). Pour nous obliger à nous résigner, on nous explique que la seule alternative à un soit disant clivage gauche-droite responsable de tous les maux, c'est un pseudo-consensus (entre gens qui se détestent, y a qu'à voir au niveau local comme ils se tirent dessus, alors pour la suite, ça promet) mais que de toute façon, on échappera pas au réalisme libéral. C'est la seule solution pragmatique, qu'on nous martèle! Arrêtons de rêver, qu'on nous fait répéter comme des cancres au tableau ! On cherche à nous briser, à briser notre capacité de résistance à la misère.
Et il faut bien le reconnaître, ces résultats prouvent que pas un candidat n'a tiré son épingle du chapeau (sauf JLM !). C'est la preuve par 4 que la Vé république a fait son temps : on ne peut plus avoir de consensus sur un seul candidat, parce que celui des uns est détesté par les autres et inversement. On a définitivement besoin d'en changer et de finir avec la monarchie présidentielle, puisqu'aucun ne peut réunir les gens.
Je prévois beaucoup de noirceur et d'agitation dans les années qui viennent. Beaucoup d'amertume et de colère.
La seule chose qu'on peut espérer, et franchement je n'y crois pas, c'est que la prochaine fois, ce soit bien l'alternative positive (la FI), et pas le FN qui passe largement, peut-être même dès le premier tour dans le cas de cette dernière.
Dans mon coin de France, on a toujours été majoritairement de gauche. Bilan de ce soir : on est presque tous passés au FN (sauf ma seule commune où ma mère (élue), moi et quelques autres, on a bossé pour que Méloch soit devant).
Les gens en ont marre de crever. Mais comme la majorité n'est pas assez instruit, ou trop influencé pour comprendre les tenants et les aboutissants, on fait monter l'extrême droite et la haine des autres.
Les amis, on est mal, mais il faut continuer de faire exister le mouvement dans le respect de la fraternité qu'on se doit à tous.