Je suis en train de regarder le documentaire d'Envoyé Spécial la suite, sur ce pauvre homme qui a reçu une greffe entière de visage parce qu'une maladie l'avait complètement ravagé, déformé. Je le preferais avant. Avec son vrai visage, le visage vivant, le sien. Monstrueux, mais propre à lui. Non celui d'un autre, d'un mort. J'ai vu le chirurgien soulever ce filet de visage mort, la bouche entrouverte, avant de lui plaquer définitivement; ça m'a terriblement marqué. J'ai l'image devant moi, encore. Ce filet de peau d'un mort qui est maintenant cousu à lui. Porte t'il ce masque d'un mort pour lui, ou pour les autres, au final? Cela évoque en moi plein de ressentis sur ma propre conception du corps, du visage, de l'apparence, du physique, du regard de l'autre.