La Lune se lève au-dessus du brouillard, la Terre a achevé sa révolution.
C'est au peuple, de faire la sienne.
Au coeur de la Nuit, enveloppée de silence, la lueur étrange des armes que l'on sort de leur fourreau. Le son des arcs que l'on retend. Le son des chants de guerre qui s'élèvent, d'abord de foyers isolés, puis qui prennent de l'ampleur, pour rallier les hommes.
Les chevaux martèlent le sol de leurs sabots, piaffant d'impatience alors que l'on les équipe. Les enfants sont tirés de leur sommeil, mais ils n'ont pas peur. La victoire est assurée.
Les yeux des chiens-loups brillent, par la Nuit, par l'excitation du sang qui va couler. La meute prend les devants.
L'ombre des hommes et des femmes sur leurs chevaux forme un cortège de centaures, se dirigeant vers l'ennemi d'un même pas. Le vent les guide, plus rien ne sera comme avant.
À l'unisson, le Monde chante au changement. Un chant de guerre, qui enveloppera ce début d'année, de blanc et de rouge. De neige et de sang.