Un thérapeute familial est venu chez nous aujourd'hui pour nous aider à gérer la maladie de mon père.
Là il est en entretien individuel avec mon père donc j'essaye de bosser mais je n'y arrive pas, ça m'a un peu retourné le cerveau de devoir parler de ce que je ressentais devant ma famille. J'ai même pleuré un peu. Et lorsque le psy m'a demandé pourquoi je pleurais j'ai juste pu répondre "j'aime pas voir pleurer maman
".
En vrai je pense que le mec est mal barré, on est la famille la moins expressive du monde.
On a dû remplir un questionnaire avec les répercussions qu'avait sur nous la maladie et j'avais le score le moins élevé, ce qui signifie que je suis la moins stressée de la famille. 
Bon on dirait que je prends pas tout ça au sérieux mais c'est faux. C'est juste que j'aime pas trop qu'on nous catalogue de "pas expressif", "garde tout à l'intérieur de soi". Le psy m'a même dit que j'étais bloquée. C'est peut être vrai mais c'est pas pour autant que notre famille fonctionne mal. On a trouvé un quotidien pas trop mal malgré le malheur, finalement.
Quoiqu'il en soit cette thérapie ne peut être que positive. Déjà parce que je n'ai même pas eu honte de pleurer devant ma famille. Et ensuite parce que j'ai réalisé que ça allait faire un an qu'on a appris que mon père avait un cancer. Et qu'en un an j'ai hyper, énormément, vachement évolué/muri/changé tout ce que vous voudrez. Et ça je l'avais pas totalement capté. J'ai tendance à classer les évènements de ma vie, à tout interpréter, analyser, etc... Mais le cancer de mon père je l'avais jamais totalement intégré . J'avais l'impression de stagner, que rien ne changeait. En plus j'en parlais pas ou très peu. Et puis j'ai tout vécu en même temps : mes nouvelles études, mon déménagement, ma rupture... Du coup j'avais d'autres "évènements" sur lesquels me concentrer.
Enfin bref suite cet aprèm, je vous raconterai sûrement j'ai pas d'autres moyens d'extérioriser. Ce n'est peut-être pas le bon endroit mais je ne voyais pas trop où je pouvais poster ça.
En plus de tout ça j'en ai jamais parlé sur Madmoizelle, à chaque fois j'écris puis j'efface parce que je me dis que je ferais mieux de garder tout ça pour moi.
Là il est en entretien individuel avec mon père donc j'essaye de bosser mais je n'y arrive pas, ça m'a un peu retourné le cerveau de devoir parler de ce que je ressentais devant ma famille. J'ai même pleuré un peu. Et lorsque le psy m'a demandé pourquoi je pleurais j'ai juste pu répondre "j'aime pas voir pleurer maman
".En vrai je pense que le mec est mal barré, on est la famille la moins expressive du monde.
On a dû remplir un questionnaire avec les répercussions qu'avait sur nous la maladie et j'avais le score le moins élevé, ce qui signifie que je suis la moins stressée de la famille. Bon on dirait que je prends pas tout ça au sérieux mais c'est faux. C'est juste que j'aime pas trop qu'on nous catalogue de "pas expressif", "garde tout à l'intérieur de soi". Le psy m'a même dit que j'étais bloquée. C'est peut être vrai mais c'est pas pour autant que notre famille fonctionne mal. On a trouvé un quotidien pas trop mal malgré le malheur, finalement.
Quoiqu'il en soit cette thérapie ne peut être que positive. Déjà parce que je n'ai même pas eu honte de pleurer devant ma famille. Et ensuite parce que j'ai réalisé que ça allait faire un an qu'on a appris que mon père avait un cancer. Et qu'en un an j'ai hyper, énormément, vachement évolué/muri/changé tout ce que vous voudrez. Et ça je l'avais pas totalement capté. J'ai tendance à classer les évènements de ma vie, à tout interpréter, analyser, etc... Mais le cancer de mon père je l'avais jamais totalement intégré . J'avais l'impression de stagner, que rien ne changeait. En plus j'en parlais pas ou très peu. Et puis j'ai tout vécu en même temps : mes nouvelles études, mon déménagement, ma rupture... Du coup j'avais d'autres "évènements" sur lesquels me concentrer.
Enfin bref suite cet aprèm, je vous raconterai sûrement j'ai pas d'autres moyens d'extérioriser. Ce n'est peut-être pas le bon endroit mais je ne voyais pas trop où je pouvais poster ça.
En plus de tout ça j'en ai jamais parlé sur Madmoizelle, à chaque fois j'écris puis j'efface parce que je me dis que je ferais mieux de garder tout ça pour moi.
tu vas tellement me manquer 
C'est là que je prends conscience de mes progrès, même s'ils restent encore fragiles. Je ne me compare plus aux autres dans le but de me dévaloriser (ou si ce n'est pour m'intéresser à eux et apprendre de leur expérience), je ne vis plus sans cesse dans le passé, je ne me flagelle plus à chaque baisse de moral, j'accepte mes imperfections et prend en compte mes qualités. Les critiques ne prennent plus des proportions démesurées dans ma vie, je les accepte tout comme finalement, j'accepte ma situation : j'ai des doutes, du chemin à parcourir, c'est un travail quotidien de longue haleine mais le processus est bel et bien en marche. Non seulement je réfléchis sur ma situation, mais j'agis pour aller mieux, et c'est ce qui m'a manqué ces deux dernières années, l'action.
)
(Heureusement que c'est la 2° plus riche de France 
