_fadette;4932259 a dit :Après, je ne sais pas pour toi, mais ce qui est affreux, c'est que je sais que ce genre de chose peut arriver, et plus que ça : c'est déjà arrivé, et ça arrivera encore. On perd forcément les gens qu'on aime, à un moment ou un autre, d'une façon ou d'une autre. On dit "c'est la vie", mais je n'ai jamais réussi à vivre de façon sereine en sachant cela (je trouve un apaisement de mes angoisses de temps en temps, dans une discussion, une lecture ou une pensée sauvage, mais ça ne dure jamais très longtemps)![]()
Le "c'est la vie" m'aide un peu, parce que du coup je me représente la mort comme faisant partie d'un cycle, comme un événement anodin qui contribue à l'équilibre de l'univers et qui nous mène (peut-être) vers un autre état. Enfin c'est une image mentale qui me permet de dédramatiser le phénomène (au moins temporairement).
Après au quotidien j'ai l'impression d'une inversion des rôles entre mes parents et moi. Enfin, je pense que c'est surtout dans ma tête et que eux continuent à se voir dans leur rôle de parents, mais moi je les perçois comme "fragiles", il y a des trucs que je ne leur dis pas de crainte de les inquiéter, je me sens responsable de certaines choses vis-à-vis d'eux... comme si désormais, c'était à moi de les protéger (mais bon, encore une fois, c'est dans ma tête, je doute qu'ils aient ce genre d'attente vis-à-vis de moi).