@MadmoizellePlume
Je crois que tu te trompes un peu dans le sens que ce qu'on peut dire n'a rien de personnel vis à vis de toi. Quand tu dis "moi si j'étais gynéco je ferais comme ça" c'est très bien mais en pratique il y a malheureusement beaucoup de gynécos qui ne font pas comme toi. Tu ne peux pas ignorer le vécu de milliers de patientes parce que toi tu te dis que tu ferais ça bien.
Il ne s'agit pas de mettre tout le monde dans le même sac il s'agit de mettre en lumière que beaucoup trop de médecins ne fonctionnent pas comme ça. Si certains sont très à l'écoute des patientes, respectent leur dignité et comprennent l'importance d'une telle chose, alors ils devraient soutenir les patientes qui souhaitent qu'encore plus de médecins en aient conscience également et agissent en conséquence. Encore une fois on ne parle pas de deux / trois cas isolés c'est beaucoup plus répandu que ça alors si vraiment tu es sensible au respect des patientes ce serait bien de ne pas dévier le débat en le transformant en "non mais ya des médecins bien quand même" -> oui certes, ce n'est pas une raison pour tolérer les autres (qui sont trop nombreux), et il faut parler de ceux là.
Idem pour l'IVG, on a progressé mais pas non plus tant que ça, et dernièrement on a pu voir que ce droit était loin d'être acquis donc il est nécessaire de continuer à militer et à renforcer ce droit. Certains centres sont obligés de fermer pendant l'été par exemple, ce n'est pas normal. En ce qui concerne le délais de réflexion qui devait être supprimé, il a finalement été maintenu. Je rappelle que ce délais était une des choses sur laquelle Simone Veil elle même a du faire une concession alors qu'elle voulait déjà qu'il soit supprimé lorsque le droit à l'IVG a été mis en place il y a 40 ans. Donc les choses avancent quand même très très lentement. Si on se contente de dire "bah en même temps c'est bon c'est un dossier clos" on ne peut pas améliorer les choses et s'assurer que toutes les femmes qui en ont besoin ont bien accès à ce droit. Le but ce n'est pas de fustiger les gynécos mais de s'assurer qu'on se dirige toujours vers un mieux plutôt qu'un pire.
La conséquence de tout ça c'est que tu expliques qu'il faut respecter les droits des médecins sauf qu'on est en train de parler d'une situation où le droit des patientes n'est quasiment jamais respecté vu qu'un final c'est quasi impossible d'avoir recours à cette méthode. Est-ce que ce serait possible de rééquilibrer la situation car dans l'état actuel des choses c'est dans 90% du temps le droit des médecins qui a visiblement plus de valeur que le droit des patientes.
Et pour tout ce que tu dis après encore une fois c'est ENCADRE. Il y a un délais de réflexion, une décharge à remplir, et il est bien sûr possible d'encadrer encore plus via par exemple plus d'information. Mais tant que ça reste tabou 1) les patientes seront mal informées donc plus de chances de prendre la mauvaise décision 2) on a moins de recul sur les conséquences, la prise en charge etc. Donc encore une fois ce n'est pas de garder un truc caché dans le placard qui va améliorer la situation.
Idem pour l’euthanasie, dans les pays où ça se pratique il ne suffit pas de rentrer dans un hôpital pour y avoir recours, ce sont des pratiques encadrées.
En ce qui concerne l'aspect mutilation et conséquences sur la santé je l'ai déjà dit mais on ne progressera jamais si on refuse de se pencher sur la question. Par ailleurs il existe une méthode moins contraignante appelée ESSURE, méthode non invasive, qui ne nécessite aucune incision ni anesthésie ni hospitalisation. Il existe des méthodes ne nécessitant pas d'hospitalisation chez les hommes aussi (gel, injections, etc). Ce n'est qu'un exemple : mais j'imagine que ce n'est pas en fermant les yeux là dessus qu'on pourra proposer d'autres méthodes de ce type qui réduisent déjà le rapport risque / bénéfice (qui au final n'est qu'une excuse car on voit qu'avec un peu de recherche il est très rapidement diminué). Et tant que les médecins eux même n'auront pas connaissance de tout ça c'est sûr qu'ils ne pourront pas bien renseigner leurs patientes.
Je dis que le DIU/la pilule/etc n'ont pas leur place, parce que si j'étais gynéco, je prescrirais la pilule à qui veut la pilule et j'installerais le DIU à qui veut le DIU, après avoir informé sur tous les avantages/inconvénients/risques/effets secondaires des différents modes de contraception. Je critique comme vous les médecins qui n'en font qu'à leur guise et se permettent de refuser le stérilet à des jeunes femmes sous prétexte qu'elles sont nullipares, de ne proposer que la pilule comme si c'était la seule contraception et de ne pas respecter le libre-arbitre des patientes. Ces médecins sont pour moi ignorants et incompétents. Ne mettons pas tout le monde dans le même sac.
Je crois que tu te trompes un peu dans le sens que ce qu'on peut dire n'a rien de personnel vis à vis de toi. Quand tu dis "moi si j'étais gynéco je ferais comme ça" c'est très bien mais en pratique il y a malheureusement beaucoup de gynécos qui ne font pas comme toi. Tu ne peux pas ignorer le vécu de milliers de patientes parce que toi tu te dis que tu ferais ça bien.
Il ne s'agit pas de mettre tout le monde dans le même sac il s'agit de mettre en lumière que beaucoup trop de médecins ne fonctionnent pas comme ça. Si certains sont très à l'écoute des patientes, respectent leur dignité et comprennent l'importance d'une telle chose, alors ils devraient soutenir les patientes qui souhaitent qu'encore plus de médecins en aient conscience également et agissent en conséquence. Encore une fois on ne parle pas de deux / trois cas isolés c'est beaucoup plus répandu que ça alors si vraiment tu es sensible au respect des patientes ce serait bien de ne pas dévier le débat en le transformant en "non mais ya des médecins bien quand même" -> oui certes, ce n'est pas une raison pour tolérer les autres (qui sont trop nombreux), et il faut parler de ceux là.
Idem pour l'IVG, on a progressé mais pas non plus tant que ça, et dernièrement on a pu voir que ce droit était loin d'être acquis donc il est nécessaire de continuer à militer et à renforcer ce droit. Certains centres sont obligés de fermer pendant l'été par exemple, ce n'est pas normal. En ce qui concerne le délais de réflexion qui devait être supprimé, il a finalement été maintenu. Je rappelle que ce délais était une des choses sur laquelle Simone Veil elle même a du faire une concession alors qu'elle voulait déjà qu'il soit supprimé lorsque le droit à l'IVG a été mis en place il y a 40 ans. Donc les choses avancent quand même très très lentement. Si on se contente de dire "bah en même temps c'est bon c'est un dossier clos" on ne peut pas améliorer les choses et s'assurer que toutes les femmes qui en ont besoin ont bien accès à ce droit. Le but ce n'est pas de fustiger les gynécos mais de s'assurer qu'on se dirige toujours vers un mieux plutôt qu'un pire.
Mais pourquoi tu penses que les femmes qui viennent le demander son assez bêtes pour penser ça? Les femmes sont déjà très peu renseignées sur la contraception, et comme je l'ai dit il est très difficile d'obtenir un RDV chez un gynéco. Il y a de grandes chances pour qu'une femme qui pousse la porte d'un cabinet pour demander ça soit parfaitement consciente de ça. Celle qui le fait a probablement entamé elle même une démarche assez exceptionnelle pour se renseigner sur la question car ça m'étonnerait qu'on lui en ai parlé spontanément alors que c'est tabou. Et encore une fois, elle devra signer une décharge et attendre 4 mois de plus pour y avoir accès de toute façon donc c'est bon, je pense que les femmes qui le demandent saisissent ce genre de choses.La stérilisation contraceptive n'est pas un mode de contraception comme les autres.
Oui mais c'est là qu’apparaît le problème du fait que finalement la relation médecin patient n'est pas une relation de soin mais une relation hiérarchique, donc une relation de pouvoir et ça ça n'est pas normal.il faudrait qu'il soit tout autant naturel de respecter le médecin et leurs droits
La conséquence de tout ça c'est que tu expliques qu'il faut respecter les droits des médecins sauf qu'on est en train de parler d'une situation où le droit des patientes n'est quasiment jamais respecté vu qu'un final c'est quasi impossible d'avoir recours à cette méthode. Est-ce que ce serait possible de rééquilibrer la situation car dans l'état actuel des choses c'est dans 90% du temps le droit des médecins qui a visiblement plus de valeur que le droit des patientes.
Dans ce cas annulons également tous les actes de chirurgie esthétique....alors que cet acte n'est pas nécessaire et que l'abstention de ce geste n'entraînerait aucun problème de santé mais exposerait au contraire la patiente à des risques inutiles inhérents à la chirurgie.
Et pour tout ce que tu dis après encore une fois c'est ENCADRE. Il y a un délais de réflexion, une décharge à remplir, et il est bien sûr possible d'encadrer encore plus via par exemple plus d'information. Mais tant que ça reste tabou 1) les patientes seront mal informées donc plus de chances de prendre la mauvaise décision 2) on a moins de recul sur les conséquences, la prise en charge etc. Donc encore une fois ce n'est pas de garder un truc caché dans le placard qui va améliorer la situation.
Idem pour l’euthanasie, dans les pays où ça se pratique il ne suffit pas de rentrer dans un hôpital pour y avoir recours, ce sont des pratiques encadrées.
En ce qui concerne l'aspect mutilation et conséquences sur la santé je l'ai déjà dit mais on ne progressera jamais si on refuse de se pencher sur la question. Par ailleurs il existe une méthode moins contraignante appelée ESSURE, méthode non invasive, qui ne nécessite aucune incision ni anesthésie ni hospitalisation. Il existe des méthodes ne nécessitant pas d'hospitalisation chez les hommes aussi (gel, injections, etc). Ce n'est qu'un exemple : mais j'imagine que ce n'est pas en fermant les yeux là dessus qu'on pourra proposer d'autres méthodes de ce type qui réduisent déjà le rapport risque / bénéfice (qui au final n'est qu'une excuse car on voit qu'avec un peu de recherche il est très rapidement diminué). Et tant que les médecins eux même n'auront pas connaissance de tout ça c'est sûr qu'ils ne pourront pas bien renseigner leurs patientes.
Je ne vois pas trop ce que tu veux dire par là...Oui c'est le but.Et on n'est pas un mauvais médecin si l'on refuse de pratiquer la stérilisation à but uniquement contraceptif
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