@MadmoizellePlume Rien n’empêche l'homme ET la femme d'un couple de prendre une contraception afin de rendre la contraception plus sure (par ex: madame prend des médicaments qui font baisser l'efficacité de la pilule, attrape souvent des gastros ou je ne sais quoi).
Je vous encourage effectivement à cliquer sur le lien de
@IseriaQueen27 une relation de soin peut très vite se transformer en relation de pouvoir et d'abus
Et non ce n'est pas rare, les scandales dans le monde de la médecine ont été nombreux rien que depuis l'an dernier, la culture du viol et le patriarcat y sont très fort et sont revendiqués par les étudiants comme faisant partie de la culture
. Entre l'inertie totale pendant 30 ans de l'ordre des médecins et du monde médical face aux viols de patientes par le Dr Hazout, la fresque dépeignant un viol, le problème des pilules proposées par défaut prescrites sans information, et sans tenir compte d'infos importantes sur la vie de la patiente, les touchers vaginaux pratiqués sur les patient-e-s endormi-e-s, les histoires de points du mari, je crois qu'il serait temps de reconnaître qu'il y a comme un petit problème dans le rapport qu'entretient le monde médical avec ses patientes, et en particulier avec les questions de propriété sur leur propre corps.
Et si ça vous intéresse (j'ai l'espoir que oui) vous pouvez aussi aller faire un tour sur le blog "J
e n'ai pas consenti" que vous connaissez peut être déjà histoire de voir que le consentement de la patiente et les actes pratiqués sans qu'on ne lui demande, ne l'informe, sans qu'on lui explique, ou
pire, qu'on pratique sur elle alors qu'elle les avait explicitement refusés, sont quand même beaucoup trop répandus. Et c'est un peu triste également que ce soit souvent des patientes qui dénoncent tout ça et qu'il faille se battre contre des médecins pour que les droits qu'on a sur notre propre corps soient respectés
Il y a quand même une certaine ironie dans la situation : Une femme vient pour une stérilisation, elle y a surement longtemps réfléchi avant (ne serait ce que quand on sait le temps qu'il faut pour pouvoir avoir un RDV avec un gynéco, donc non ce n'est pas comme aller au super marché), elle doit quand même attendre 4 mois, elle doit signer une décharge, et, soyons honnêtes elle devra probablement consulter plusieurs gynécos avant d'être entendue - OU PAS. En gros, au minimum elle aura 4 mois pour y réfléchir, mais en pratique ça peut prendre une année voire plus. Mais non ce n'est pas suffisant ne l'écoutons pas. Par contre un TV sans demander ça s'est fait pendant longtemps sans qu'on en parle. Et puis une épisiotomie pas désirée ben personne ne va se demander si l'acte aura des conséquences à vie sur la patiente (ça en a), les questions de juridique, de décharge, et de poids à porter (le poids d'un viol ou d'une mutilation donc) ben là personne n'y pense ou presque.
En plus il me semble que c'est quand même assez rare les femmes qui font ce genre de démarche en France, ce n'est pas un choix anodin, les femmes sont encore beaucoup encouragée à faire des enfants, donc vraiment parler comme si les femmes percevaient ça comme un produit de consommation lambda c'est assez violent, ça fait passer les femmes pour des êtres stupides, superficiels, inconscient et immatures..
Evidemment j'imagine que les femmes qui sont en médecine et qui commentent ici ne sont pas du tout comme ça car elles sont surement un peu sensibles à ce genre de questions mais ce serait bien que vous preniez conscience des problèmes dans votre milieu dans le rapport qu'il entretient avec ses patientes parce que visiblement vous êtes les mieux placées pour faire changer ça étant donné que la parole des patientes on s'en balance un peu quoi. Je trouve ça un peu horrible de lire que c'est normal que ce soit le "parcours du combattant". Merci les femmes elles connaissent pas assez de difficulté comme ça, est-ce qu'il est possible de se montrer encore plus autoritaire et sadique? Pourquoi ne pas leur demander de faire un saut en parachute dans un volcan pour montrer si elles sont
vraiment motivées? Sans rire qu'est ce que c'est que cette histoire de "sélection"? outre le fait qu'il a déjà été signalé qu'on n'a pas tous le même accès à un médecin, est-ce que c'est possible d'avoir des textes là dessus? c'est marqué ou? c'est quoi les critères?
En ce qui concerne les convictions personnelles du médecin, il est quand même sensé par éthique mettre ses idées persos de côté, le cas échéant de recommander à un collègue qui peut pratiquer l'acte. Même si c'est toléré dans le cas de l'IVG je pense que c'est inutile de rappeler à quel point le parcours pour pratiquer un IVG est également très traumatisant pour certaines femmes entre autres à cause de la façon dont le monde médical les juge, leur fait payer leurs choix, voire leur ment (sur le nombre de semaines par exemple) dans le but d'aller à l'encontre de leur volonté (et là ça a bien des conséquences à vie...), et ce, des années après que ce soit rendu légal d'en pratiquer. Si vous ne l'avez jamais fait je vous encourage à aller faire un tour sur des sites qui contiennent des témoignages pour voir comment les femmes qui souhaitent avoir recours à un IVG doivent se battre, et j'espère que vous trouverez ça injuste parce qu'on est sensé respecter la parole des patientes. Si les croyances personnelles peuvent s'inviter à toutes les consultations alors quelle est la limite? C'est ce genre de raisonnement qui mène à la privation de certains droits pour les femmes.
Je voudrais vous signaler aussi que le rapport à la dignité des patient-e-s n'est pas le même partout, et qu'en France on est particulièrement en retard. Ce n'est pas pour jeter la pierre mais pour remettre en perspective. Dans d'autres pays, la façon dont les patientes sont traitées en gynéco est bien meilleure, que ce soit concernant le niveau d'information, la nudité, le soin pris dans la pratique des actes (ou plutôt la violence avec laquelle ils sont pratiqués parfois). Alors oui les conditions de pratique varient beaucoup d'un pays à l'autre mais le respect de la dignité des patientes est quelque chose qui devrait être obligatoire, les cabinets de gynéco ne sont pas des zones de non droit. Donc tout ça pour dire non ce n'est pas universellement admis que le médecin sait mieux que la patiente quelles décisions il faut prendre même les plus graves (personne n'interroge les femmes qui font des enfants par exemple, personne ne leur demande de réfléchir 4 mois et de signer une décharge et pourtant les conséquences sont lourdes), et que ce genre de décision va forcément être suivie d'un regret ou que c'est une "connerie". Comme Iseria l'a fait remarqué dans des pays où c'est pourtant une pratique plus répandue, le nombre de femmes qui veut revenir sur ce choix est quand même extrêmement faible.
Pour terminer il me semble qu'on se dirige de plus en plus vers des méthodes de ce type mais qui seront quand même réversibles plus facilement. Si on ignore systématiquement les femmes qui sont intéressées par ce genre de contraception définitive/longue durée on ne pourra pas faire de recherche dessus, on ne pourra pas améliorer la situation. Donc c'est peut être quand même intéressant de prêter oreille à la parole de ces femmes, de voir combien elles sont, etc. L'issue ça ne peut être qu'une amélioration des conditions et plus de possibilités concernant la contraception donc il y a quand même beaucoup à gagner.