Et les 10 livres les plus difficiles à lire sont...

[Floue]

Aaaah! La Promenade au Phare (To The Lighthouse)! J'avais à le lire pour ma fac d'anglais. J'en ai chié les premières pages, j'ai trouvé ça naze, et puis je sais pas comment, ça s'est débloqué, je l'ai adoré, adulé, j'ai écrit des dissertes dessus, et si j'avais les capacités mentales et psychologiques suffisantes j'en ferais même un sujet de thèse!
En fait, je crois que j'ai commencé à le saisir au moment ou j'ai laché prise dessus, que j'ai lu ça comme un flot de pensées, plus ou moins cohérentes, prise sur le moment.
Et c'était très très très beau
(Après la trad est peut être à chier je sais pas.)

Sinon livres illisibles, La Bête Humaine de Zola et surtout, SURTOUT Les Confessions de Rousseau. Merci la seconde.

 

[Ambree]

Le Maître et Marguerite de Boulgakov
L'existentialisme est un humanisme de Sartre
Derrida

 

[Delphineee]

" Vipère au poing " : je pourrais le qualifier de traumatisme d'enfance tellement il m'a marqué. Notre prof nous a mis cette horreur dans les mains à seulement 12 ans : J'ai jamais pu le finir ( et du coup, j'ai raté l'interro qui suivit )

Ah bah nan, pas Vipère au poing!!! C'est un classique chez moi. Tout le monde l'a lu. (bon je suis du haut-anjou, c'est tout de même très chauvin comme attitude!).

Je pense qu'un livre ou un film est fortement lié à la période à laquelle on le lit/voit, ainsi qu'au contexte (obligation de lire pour les cours par exemple). Et les goûts des uns ne sont pas ceux des autres.
Bon évidemment, il y a aussi les livres chiants ou incompréhensibles. On ne peut pas généraliser.

 

[e.g.]

l'enchanteresse de Florence de Salman Rushdie et l'ingenu de Voltaire ... ou de quoi vous donner de bonnes grosses migraines ....

 

[Rebecco]

Ah bah nan, pas Vipère au poing!!! C'est un classique chez moi. Tout le monde l'a lu. (bon je suis du haut-anjou, c'est tout de même très chauvin comme attitude!).

Je pense qu'un livre ou un film est fortement lié à la période à laquelle on le lit/voit, ainsi qu'au contexte (obligation de lire pour les cours par exemple). Et les goûts des uns ne sont pas ceux des autres.
Bon évidemment, il y a aussi les livres chiants ou incompréhensibles. On ne peut pas généraliser.

En même temps j'ai du le lire pour les cours à l'âge de 12 ans ( mon prof était un psychopathe ) et ce qui m'a le plus déranger, c'est le vocabulaire. Depuis le temps, j'ai évolué et j'ai relu le livre il n'y a pas longtemps et j'ai pu beaucoup mieux comprendre l'histoire, le vocabulaire et j'ai un peu mieux apprécié ( je l'ai même terminé ). J'ai vu le film également ( en cours aussi ) et j'ai bien aimé. A mon avis, comme tu le dis, notre ressenti dépend vraiment du contexte et non du livre.

 

[linetteli]

ils ont jamais lu Lacan....

 

[Altheea]

En vous lisant, je trouve dommage que l'on essaie de faire avaler de force de très grands classiques au lycée alors que le but serait plutôt de les faire aimer... il doit vraiment y avoir un problème dans la façon dont sont conçus les programmes de français, ou l'apprentissage, enfin quelque chose cloche. Ou alors c'est une question de maturité.

Le Rouge et le Noir, j'ai essayé au lycée et ça m'a barbée au bout de dix pages, puis réessayé trois ans plus tard et ce fut comme un éblouissement, d'ailleurs je n'ose pas le relire de peur d'être déçue.
De même, Belle du Seigneur est un livre exceptionnel (au sens littéral du terme), je suppose que cela dépend fortement de l'état d'esprit dans lequel on l'aborde.

Pour Madame Bovary, Jane Eyre, et Les Misérables, et toute l'oeuvre de Zola, c'est fluide, limpide, lucide, formidable... en fait je crois que j'ai un peu mal de voir certains de mes livres préférés cités fréquemment dans les commentaires.

En revanche, le Seigneur des anneaux est illisible malgré trois tentatives, Guerre et Paix a l'air coriace (jamais essayé mais il faut impérativement que je m'y mette un jour), ainsi que Ulysse de James Joyce.
Et La Montagne magique de Thomas Mann... c'est d'un pesant, c'est si indigeste! je n'ai pas réussi à le finir, pour l'instant.
Ah, et Maupassant, je sais que c'est censé être un incontournable, mais dans mes souvenirs de lycéenne, c'était ennuyeux comme la pluie... il faudrait que je m'y remette un peu sérieusement.

L'école s'attaque assez mal aux œuvres classiques qu'on balance très souvent aux jeunes en leur disant "Lis, comprend et admire" alors que certains livre ont vraiment besoin d'une mise en condition pour être appréciés ou du moins pour être "fini".
Lire Zola sans être préparée à ses théories plus ou moins crédibles sur l'hérédité et la construction sociale, parce que oui à 18 ans en 2012 ça fait un peu mal de lire que si Thérèse Raquin trompe son mari c'est parce que "Le sang chaud et africain qui coulait dans ses veines la poussait à la lascivité" (c'est peut-être pas forcément écrit dans ces termes mais l'idée y est). Sans compter que le style qui se veut "scientifique" peut être indigeste pour ceux qui n'y accrochent pas surtout s'ils n'y sont pas préparé.

Personnellement je n'ai vraiment pas trouvé que Zola soit fluide , même si je reconnais la qualité de son écriture, j'ai trouvé le fond et cette forme scientiste pénible.

J'ai eu un peu la même impression avec "l'écume des jours" de Vian qu'on m'a mit entre les mains en me disant lit sans me préparer au style complétement "surréaliste" de l'affaire qu'on a tous eu un mal de chien à intégrer car on ne nous avait pas expliquer à quoi ça menait. Il y a des livres qui nécessitent un accompagnement à la base :s

 

[Glòsòli (Heex)]

Je n'ai jamais essayé de lire un essai philosophique, ça ne m'interesse pas et lire pour moi est un plaisir qui ne se dévoile pas sous ce genre d'oeuvre...

J'ai insulté mentalement Kafka pendant des mois en essayant de vaincre la lecture du Procès. J'ai du sauter des pages sur la fin pour en venir a bout, avec l'infime espoir d'un dénouement. En vain.

American Psycho, d'Ellis, je ne l'ai jamais terminé. Une lecture pénible pour moi, pas en rapport avec l'expression mais plus avec la grossièreté, le caractère cru du langage qui ne m'apporte rien.

J'ai aussi du mal avec la littérature (et le cinéma d'ailleurs) asiatique en général, sans pour autant avoir d'a priori si on m'en conseille...

 

[zoa]

Pour ma part,
Il y a Orange mécanique d'Anthony Burgess. Comme l'auteur a créé un genre de langage, des expressions etc, il faut tout le temps (au moins 1 fois par phrase) aller voir à la fin du bouquin pour comprendre ce que ça veut dire dans le contexte où c'est dit. C'est hyper fatigant, du coup, j'ai pas pu lire plus de 2 pages...
Y'a aussi L'herbe rouge de Vian. Au début ça va, c'est distrayant, on accroche, puis au bout d'une quarantaine de pages(ou plus ou moins, je sais pu ^^), je me trompe dans les prénoms des personnages, qui est qui, ce qu'il fait etc. Pourtant j'essaye de le relire régulièrement mais rien n'y fait. Et contrairement à d'autres madz, j'ai adoré L'écume des jours ! Je l'ai lu à 15 ou 16 ans je crois et j'ai trouvé ça tellement loin de ma réalité que j'ai adoré!

 

[attilalahune]

Lolita de Nabokov. J'ai recommencé depuis le début bien 3-4 fois, quand ça veut pas, ça veut pas. Le style, le thème, je bloque.

Et j'ai un très mauvais souvenir du Procès de Kafka, je ne sais même plus si je l'ai fini ou pas finalement.

 

[Juliette Drouet]

Et Belle du Seigneur... Quand je l'ai lu, j'étais en vacances ; je n'ai pas dormi pendant une semaine, parce que la journée ma famille voulait me faire faire des trucs, mais la nuit seulement je pouvais être tranquille et m'abandonner toute entière à la lecture, me plonger dedans, me jeter dedans comme dans un précipice, m'enrouler dedans comme dans une couverture.
Belle du Seigneur. Jamais un roman n'a aussi bien retranscrit cette chose étrange qu'est l'amour ; de sa naissance au moment où il se met à pourrir lentement. Jamais l'amour n'a été décrit d'une manière aussi pure et aussi cynique, aussi juste et aussi captivante.
Les monologues sans ponctuation représentent d'une manière souple et sublime le cours sinueux de la pensée humaine.
Ce roman est, certes, la quintessence, le sommet de la représentation de l'amour par l'art. À en rire, à en pleurer, à tomber soi-même amoureux des personnages. Parce que leur histoire, c'est l'idéal-type, épuré, stylisé de ce que l'on a tous vécu. On n'a qu'à se laisser transporter par la plume, précieuse et tendre, acerbe et ironique, d'Albert Cohen.
Mais outre l'histoire d'amour, le regard porté sur la société et sur l'histoire est d'une justesse et d'une profondeur saisissante (et c'est en ayant fait de l'histoire en prépa, et en titulaire d'une licence de socio, que je parle). En particulier, le passage sur la montée de l'antisémitisme dans les années 1930 est inoubliable ; tous les gens à qui j'ai fait lire le livre m'ont dit qu'il les a marqués.

Belle du Seigneur, c'est certes 1100 pages qu'il faut se bouffer. Mais croyez-moi, c'est une expérience qui vous marquera toute votre vie. Jouez le jeu, laissez-vous porter, ne soyez pas pressés, et vous ne verrez pas le livre passer. Je l'ai fait lire à plusieurs personnes de mon entourage, d'abord réticentes, mais toutes m'ont remerciée de les avoir harcelés pour qu'ils le lisent.
Je l'ai lu en une semaine, captivée, magnétisée, et je ne m'en suis jamais remise.

Merc, merci, merci pour ce commentaire
Tu décris parfaitement ce livre et je n'ai pas grand chose à ajouter... Je l'ai lu l'été dernier, ça m'a pris du temps certes car il est très long et que je travaillais mais quel bonheur à sa lecture ! J'ai mis des dizaines de post-it car certains passages sont tout simplement formidable, c'est extrêmement rare à ressentir mais je crois que la compagnie de ce livre me suffirait pour vivre l'éternité, tant il est beau et foisonnant dans le style comme dans les thèmes abordés.. Pour la première fois de ma vie, j'ai pu dire : je sais quel est mon livre préféré, et ça me semble déjà énorme !

Sinon ça me fait quand même un peu mal au coeur de voir certains de mes livres adorés cités dans ces commentaires.. Par exemple Le Ravissement de Lol V Stein que je relis chaque été - et pour celle qui disent n'avoir pas accroché, un conseil ! Persévérez voire relisez le car ma première lecture ne m'avait pas emballé et ayant du le relire un an plus tard pour les cours je l'ai enfin apprécié à sa juste valeur et depuis je le relis régulièrement.
Pareil pour Zola : autant ses livres de la série des Rougon Macquart peuvent être assez long, autant Thérèse Raquin se dévore vraiment comme un thriller ou je ne sais trop quoi, à mon goût

Après je n'ai pas non plus fini Le Rouge et le Noir, faute de temps puis de motivation à reprendre le livre quelques semaines plus tard, car j'avais quand même trouvé le rythme un peu lent... Mais il faudra que je le relise pour me faire un avis définitif !

 

[Chloe-and-her-Waterlily]

En lisant le titre de l'article un livre m'est instantanément venu en tête (j'ai vu qu'il a d'ailleurs déjà été cité): La Chartreuse de Parme de Stendhal. Quelle douleur ce fut de lire ce livre, moi qui pourtant adore lire je me rappelle avoir maudit ce livre, j'ai même développé depuis un vrai blocage vis à vis de Stendhal (ce qui est totalement débile). Je ne sais pas si c'est son style d'écriture qui m'a posé problème ou bien si c'est l'ennui, peut être l'ai-je lu au mauvais moment ?

Je voulais juste rajouter, en ce qui concerne les Harry Potter, que je peux comprendre l'ennui ou le désintérêt face à l'histoire (on a tous des goûts différents après tout) mais en ce qui concerne l'écriture, je trouve ça vraiment très très facile à lire, c'est super fluide !