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AnonymousUser
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Rainer.;1493385 a dit :La stigmatisation des féministes (parce que c'est plus une stigmatisation des féministes que du féminisme - puisque la plupart des personnes ne savent pas ce qu'est le féminisme) est quelque chose de connu en sciences humaines et sociales. Il y a eu beaucoup d'études à ce sujet, comme au sujet d'autres minorités. Il a été démontré que les revendications féministes (celles que tu as citées) étaient notées extrêmement bien quand on ne disait pas qu'il s'agissait de revendications féministes. Quand dans l'énoncé des tests était précisé qu'il s'agissait de revendications féministes, le score d'évaluation des mêmes items (identiques mot pour mot) dégringolait (il baissait de façon significative).
C'est d'ailleurs quelque chose qu'on constate au quotidien.
Je suis parfois triste d'entendre de la bouche de personnes (femmes ou hommes) qui posent des actes que l'on peut qualifier de féministes dans leur vie me dire, si j'ose parler, je ne sais pas moi.. de la différence salariale homme/femme que je n'ai qu'à me laisser pousser les poils des dessous de bras jusqu'au nombril pour aller au bout de mes idées.
Beaucoup se sont arrêtés aux extrémistes et c'est vraiment dommage.
Parfois, se revendiquer féministe à l'heure actuelle revient à dire : "allez-y, jetez moi la pierre", ce que j'ai beaucoup de mal à comprendre.
Miaouss;1493386 a dit :La condition des femmes.... Ce qui m'agace dans le féminisme, ce ne sont pas les acquis de ces dernières décennies mais les associations féministes qui se tapent dessus plutôt que de faire avancer les choses ensemble, rien que sur le point suivant : faut-il accepter les hommes dans les associations féministes ? Certaines pensent que oui, certaines pensent que non.
Je pense que les femmes qui ne se disent pas féministes rejettent le fait "d'être" femme (mais comme disait Beauvoir blabla "on ne naît pas femme, on le devient). Mais il y a aussi le contraire des femmes qui se disent féministes et qu'on retrouve femme au foyer à s'occuper de leur mari... inculquant par la suite les mêmes idées à leurs filles qui reproduiront parfois le schéma maternel. Et le féminisme, pour moi, ce n'est pas donner des poupées et des cuisinières en jeux à ses petites filles...
Je suis d'accord avec toi sur beaucoup de points. La seule chose qui me turlupine, c'est ta phrase qui semble dire qu'une femme au foyer ne peut être féministe.
Je me pense féministe, mais n'ait pas une énorme ambition professionnelle. Je vais très certainement travailler (je ne dis pas le contraire ) mais je me suis déjà posé la question de savoir ce que ça représenterait pour moi d'être femme au foyer. Je pense que je ne supporterais pas le fait d'être différente à ce point dans une société qui joue à fond la carte de la réussite sociale, du coup, je crois que ça ne sera pas pour moi. Mais jamais il ne m'était venu à l'esprit que devenir femme au foyer voudrait dire renoncer à mon féminisme. Je crois sincèrement qu'on peut être les deux. Ca peut seulement être un choix de vie..
Tu peux être femme au foyer et être l'égale de ton homme (et des hommes en général, et des femmes qui bossent..). (ou alors, je suis trop idéaliste )
Et sinon, je ne sais pas quel est votre avis là dessus, mais je serais ravie de voir + d'hommes dans les associations féministes. Comme dit Zazie.. "Aux hommes qui nous aiment ensemble marchons.. "