Les mise en scène de pandémies, au cinéma, servent généralement plus de lectures symboliques que de réel atout narratif. Si l'on prend l'exemple des zombies, pendant très longtemps, dans le cinéma américain, ça a été le vecteur de pensées politiques. Dans les années cinquante, c'était clairement proposé comme une lecture anti-communiste (
L'invasion des profanateurs de sépultures, par exemple) alors que bien plus tard, dans les années 2000, c'est devenu une attaque assez implicite du mode de vie capitaliste. La majorité de ces films (ou séries, comme
Daybreak, 2019), ont mis en scène des attaques de zombies dans dans malls-centres commerciaux pour moquer le comportement des américain.e.s. Romero l'a fait, mais je ne sais plus exactement dans quel film (
Le territoire des morts, peut-être).
C'est la même chose avec
The Host (2006), de Bong Joon-ho. Pour le coup, il s'agit vraiment d'une représentation symbolique de la pandémie et l'ayant revu en confinement, ça marche sincèrement avec tout le blabla autour de la médiatisation du virus. Sans spoiler.
Donc je ne sais pas si c'est très accurate de mettre en scène le virus pour mettre en scène le virus. En revanche, comme ça a été dit un peu plus haut, pourquoi pas n'en faire qu'un simple détail accessoire, voire, burlesque. Je me faisais la réflexion de cette dimension permise par l'accessoirisation du port du masque et ça pourrait franchement apporter une touche. Après, je suis plus perplexe quant à une grosse mise en scène horreur ou dystopique zombies & co comme on peut en trouver dans
Dernier train pour Busan. Parce que ce qui fait la réussite de ces films, c'est justement que le contexte de réalisation et production, est transformé par le biais de la fiction, à des fins totalement différentes.