@lapinounette Franchement à te lire on dirait que pour toi c'est la course à qui est le plus méritant. Je ne sais pas si tu perçois comme ça, j'ose espérer que non , mais en tout cas à travers tes écrits on dirait que tu as l'impression de valoir beaucoup mieux que nous autres pauvres omnivores sans coeur parce que toi tu t'es "bougé les fesses". Et je suis pas sûre que ça soit ce qui ait de plus glorieux comme attitude pour la "cause".
Si on suit ton raisonnement dire qu'on se sent concerné par la cause animale, qu'on aime les animaux mais qu'on a pas (encore?) arrêté de mangé de la viande, c'est incompatible? Si c'est le cas, c'est franchement très réducteur et pas très ouvert comme façon de voir les choses.
Personnellement je n'arrive pas encore à arrêter de manger de la viande parce que j'adore manger de tout. Pour moi la nourriture est une passion (d'ailleurs jsuis pas tout à fait sûre que mon rapport à la nourriture soit très sain, mais ça c'est un autre problème) et quand je suis à table je reconnais que je ne pense pas en priorité au cheminement qu'ont connu les aliments qui sont dans mon assiette. Je me concentre surtout sur le goût, j'aime analyser les saveurs, les parfums , les épices etc, que cela soit de la viande ou une salade. La nature de l'aliment, son histoire passe après. Et je culpabilise quand j'y pense oui.
En revanche j'ai beaucoup de mal à voir la viande quand elle n'a pas été encore cuisinée quand elle a encore une "forme". Je sais pas si vous voyez ce que je veux dire: pour moi quand elle est dans mon assiette, elle est transformée, déguisée si je puis dire, donc je pense que c'est plus facile d'être détaché par rapport à ce qu'a été l'animal vivant. Mais la viande dans les étals de boucherie ou de grande surface ça me rend malade, d'ailleurs pas plus tard que cet après-midi j'ai été faire les courses avec ma mère et j'ai pas pu mettre les pieds dans le rayon j'avais envie de vomir, et une fois quand j'étais caissière j'ai tourné de l'oeil à ma caisse parce qu'une cliente m'a mis un lapin à peine dépecé sur le tapis.
Mais je vais quand même essayer de réduire ma consommation de viande pour commencer.
L'être humain est complexe, je pense qu'il y a tout un cheminement psychologique avant de réussir à arrêter de la viande. Un exemple (commun mais qui m'est proche): ma maman est vétérinaire donc elle passe littéralement sa vie à sauver, aider et soigner les animaux (ce qui explique aussi pourquoi je suis très sensible aux animaux). Elle adore ça et c'est ce qu'elle fait tous les jours, pourtant elle continue à manger de la viande. Juste pour dire qu'il y a des multitudes de façons de s'engager.