whatever7;4429906 a dit :
madouc;4429828 a dit :
Parce que tout ça, c'est facile à dire a posteriori, devant un document édité, depuis ta chaise dans ta chambre.
Tu te promènes peinard dans la rue, un type te saute dessus avec les yeux exorbités et la bave aux lèvres : "veubézééé, juste un bizou alléééééé". Il te chope la tête, te prend par la taille.
Comment est-ce que tu sais qu'il n'ira pas plus loin? Comment est-ce que tu sais s'il y a des caméras cachées ou s'il vient de s'échapper de l'asile et qu'il ne pense plus qu'à tirer son coup, totalement inconscient d'être en public? Il t'a embrassée de force, bien. Quelqu'un l'attrape et l'arrête avant qu'il n'ait pas pu t'en faire subir plus. Est-ce que tu n'as pas été agressée pour autant?
Quitte à fixer une limite judiciaire, j'aime mieux plus tôt que plus (trop) tard.
Tu as dû lire en diagonale mon commentaire parce que j'ai clairement dit "Il se croit drôle et mâlin, il cherche à faire son coq et ce,
sans penser aux sentiments de ces jeunes femmes qui perçoivent à juste titre cela comme une agression, ni au message que cela envoie à ses jeunes auditeurs".
Je conçois tout à fait que ça soit traumatisant. Je l'ai dit et redit. J'ai dit qu'il s'agissait d'une certaine forme d'agression mais cela n'empêche que ça ne rentre pas dans le cadre de l'article 222-22 du Code pénal.
Et puis, tu préconises quoi? Que par définition un baiser présente un caractère sexuel entrainant ainsi de manière automatique la qualification d'agression sexuelle en cas de baiser forcé sans que l'on recherche si il y avait effectivement une intention d'ordre sexuel?
Si le baiser devient par définition quelque chose de sexuel alors les couples qui s'embrassent en public seront coupables d'outrage public à la pudeur et les parents qui embrassent leurs bambins seront quant à eux coupables d'inceste \o/
La loi ne se change pas comme ça. Si elle est comme ça, c'est qu'il y a des raisons notamment des raisons "pratiques". Vous imaginez les galères en matière de preuves? Pour un viol, il existe des kits; on recueille la semence etc. Mais prouver un baiser, c'est plus compliqué à moins d'être filmé comme c'est le cas ici mais ça ne doit pas être le cas le plus fréquent.
Bon, peut-être qu'en effet il y a une structure de phrase qui m'est passée en vrille dans l'oeil
Ce que je préconise, comme je disais, enc ce qui concerne ma petite opinion personnelle, c'est qu'il vaut mieux prévenir que guérir. L'histoire d'interdiction des baisers en public, je pensais que c'était déjà le cas légalement, mais qu'on avait fini par adopter une tolérance de fait. Et de toute façon, on en revient toujours au même point : la question du consentement. Parce que le kit de viol c'est bien joli, mais encore une fois, ça intervient quand c'est trop tard. Et je ne peux pas admettre qu'un type qui te saute dessus avec l'intention de te faire du mal, qui est empêché juste à temps, s'en tire au commissariat ou au tribunal avec un "Ah mais non, je ne voulais que l'embrasser, j'avais pas d'intention sexuelle je vous jureuh!
" "Ah okay, bon ben dehors."
Et partant de là, on est bien d'accord que les belles idées sont toujours plus faciles à manipuler que l'adaptation "sur le terrain" pour tout le monde sans être trop restrictif juste à cause d'une poignée de c*ns. Mais je ne peux pas / plus accepter l'idée que dans la pièce à côté, au commissariat, on entende "Oh ben c'est bon, il vous a un peu frottée et fait un pti bisou, il a pas laissé de traces donc il vous a rien fait, faut pas le prendre comme une agression ça arrive, faut vous en remettre parce que ya pire" :smiley Gros beauf:
@
Kheena. : j'ai foiré ma citation mais merci