Harcèlement scolaire : parole aux « harceleuses »

19 Avril 2008
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Pour ma part ce n'est pas au collège que j'ai été victime de harcèlement mais au lycée, alors que j'avais déjà aucune confiance en moi (ma famille attendant de moi d'être la fille modèle en permanence, but que je ne pouvais jamais atteindre). J'étais la blonde à forte poitrine qui OSAIT mettre des talons ou être féminine. Certains faisait tourner des rumeurs à mon sujet, je me faisais insulter chaque jour, y compris dans la rue car les gens de mon lycée habitaient dans le coin. Les rumeurs parvenaient même aux oreilles de ma famille... J'aurais fait des plans à trois, des mecs projetaient de me violer à la sortie du lycée, j'étais la pute du lycée (bien que vierge et éternelle célibataire)...Ca a été très difficile pour moi, jeune fille très timide qui n'a réellement approché un garçon qu'à ses 17 ans à la fin du lycée. Encore aujourd'hui où que j'aille, j'ai peur de croiser ces gens, qui pour certains n'ont certainement pas changé. Pendant des années sortir de chez moi a été une épreuve, aujourd'hui je ne sors qu'en voiture, et j'angoisse dès que je me retrouve seule dans la rue. Les conséquences du harcèlement sont donc difficiles à effacer (mon premier amour était d'ailleurs une sorte de harceleur envers moi, comme si je reproduisais le schéma et comme si j'avais appris à tolérer ces choses que je voyais comme normales). Aujourd'hui j'ai rencontré de nouvelles personnes qui me redonnent confiance et notamment mon copain avec lequel j’apprends petit à petit à avoir confiance en moi même si la route est encore longue...
 
30 Janvier 2012
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Novillars
lenicosmetics.canalblog.com
Merci pour cet article que j'attendais impatiemment moi aussi.

J'ai été harcelée durant ma scolarité et une fois en colonie de vacances durant mon enfance et mon adolescence. Mais je n'ai jamais harcelé personne en retour.
Cela dit, j'aurais facilement pu dès lors que j'ai été respectée.
Mais je ne l'ai pas fait. Je sais combien le harcèlement peut faire souffrir les victimes, je ne l'ai jamais oublié. J'en porte encore les traces aujourd'hui.
Je dois être plus empathique que la plupart des gens, ou bien plus forte que tous ces harceleurs et harceleuses qui au fond, ne sont que de bien faibles personnes. Ou des moutons (mais pas très gentils pour le coup).
Faut-il pour autant les percevoir comme des victimes ?
En tant que harcelée, j'ai un peu de mal. Mais pour autant, je ne pourrai jamais leur faire subir ce qu'ils m'ont fait subir.
Est-ce une question d'éducation, d'environnement, de personnalité ou même de sensibilité ?

Juste comme ça : vous avez été battue ou violée, à plusieurs reprises. Vous allez donc à votre tour battre vos enfants ou violer quelqu'un ?
Bien sûr, ce n'est qu'un exemple, bien qu'un peu extrême.
Mais cela donne à réfléchir.
Dans le harcèlement scolaire il y a bien sûr une part de phénomène de groupe, mais alors comment expliquer le fait que certaines personnes décident ou non d'y prendre part ?
Et maintenant, comment endiguer toute cette violence pour qu'elle ne se reproduise pas ?
Pour le coup, je rejoins les témoignages affirmant que les adultes en général n'étaient d'aucun recours.
Un jour, le principal de mon collège a débarqué dans la classe à l'occasion d'un voyage scolaire et en a profité pour ajouter : "Il faut être gentil avec elle", "C'est pas bien ce que vous faites". Grosse blague. Rien n'a changé, à l'instar de cette fille qui a témoigné dans l'article.
Ainsi certaines de ces personnes qui gravitent autour de nous participent aussi à cette violence, notamment par leur silence ou leur manque de fermeté.

Ce qui me rassure un peu dans tout ça, c'est que les filles qui ont témoigné reconnaissent tout de même leur part de responsabilité, même si le mal a été fait depuis longtemps.
 
Dernière édition :
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Réactions : Hikari78
19 Janvier 2013
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klarence;4260147 a dit :
"Avec le recul, je me dis que j’ai été conne, mais ses parents à elle l’ont été encore plus" Non. Je suis désolée pour la madz qui a écrit ça, mais non. C'est toi qui a harcelé (et les autres sûrement, hein), et qui a causé les problèmes. Pas les parents. C'est toi la responsable, les parents n'ont pas à être qualifiés ainsi parce qu'ils n'ont pas agi, voit ton gamin se faire harceler et souffrir et essaye d'agir "correctement". Ce n'est pas de la faute des parents de ne pas avoir bien pris en charge le problème, c'est de ta faute de l'avoir causé. Voilà, je devais réagir sur ça parce que ça m'a fait violemment tiquer.
Je pense que je réagirait plus tard sur mon expérience en tant qu'harcelé, parce que certains points me "dérangent" mais je suis encore trop toucher par l'article pour en parler calmement.


Que faut-il ne pas lire, essaie-tu de te venger des harceleuses(eurs) de ton enfance en attaquant cette personne, je ne sais pas. Mais le vrai travail que je dirais résout à 70% le problème, c'est bel et bien les parents qui d'une part ne pousse pas assez l'enfant à s'affirmer et à montrer qu'on ne doit pas jouer sur son terrain. Le parent à toute les reculs nécessaires pour transmettre à l'enfant les bases de la vie, il transmet des bases incomplètes ou le transmet mal : l'enfant souffre d'une manière ou d'une autre, je souligne en qualifiant avec le mot, une souffrance "anormale".

Car c'est normal qu'un enfant souffre vraiment un minimum, même si c'est pas ce que j'espère pour le mien. Mais si on arrive à harcellement  je sais que j'ai pas fait assez pour elle/lui. Soyons franc, il  y a 30 élèves dans la classe. Pour quel raison ce serai ce minot en particulier qui devrait être harcelé ? Et pourquoi celui (celle) çi en particulier devrait être harceleur ?

L'éducation à un grand rôle, que tu le veuille ou non. Rappelles toi qu'ils ont juste 12 ans, et que la vie est encore trèèèèèès longue. Continue à suivre ta logique, mais dans ce cas soit pas étonné que ta jeunesse en rapport avec harcèlement ne sera que transmise telle une hérédité à tes enfants.
 
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Réactions : Pokeflora94
17 Mars 2013
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La partie sur les "adultes" qui ne réagissent pas comme ils devraient me parle particulièrement. Aujourd'hui je n'ai pas vraiment de rancœur envers mes anciens camarades de classe... Je suis à peu près persuadée qu'aujourd'hui, ce sont des adultes tout à fait équilibrés et que nos échanges seraient très différents si on était amenés à se rencontrer à nouveau. Par contre, ce sont les professeurs de primaire qui ont volontairement fermé les yeux sur ce qui se passait et qui m'ont culpabilisée que je garde en travers de la gorge. Parce qu'eux, ils n'avaient pas l'excuse de l'âge, mais la circonstance aggravante du poste d'éducateur. Les célèbres "elle n'a qu'à apprendre à se défendre", je les entends encore résonner aujourd'hui. Cet apprentissage de la loi de la jungle, où il faut frapper plus fort que les autres pour survivre. Moi ce n'est pas et ça n'a jamais été ma vision des choses.

Au fil du temps et de ma réflexion sur mes jeunes années de tête de Turc (ça s'accorde au féminin?), il y a quelque chose que j'ai cru comprendre. Petite, en plus d'être très timide et silencieuse, après avoir été renversée par une voiture à l'âge de 7 ans, j'ai commencé à attraper des angoisses sur à peu près tout (voitures, guêpes, maladies, verre, etc.) Et forcément, ça s'est vite aperçu en classe. Or, un enfant de 7 ou 8 ans, il a forcément des angoisses... Mais il ne faut surtout pas le dire. À cet âge, le pire défaut que tu puisses avoir, c'est "d'avoir peur". Je pense que c'est un mécanisme d'autodéfense face à ce que l'enfant ne comprend pas...
10 ans après mon accident, j'ai reparlé un jour avec l'une de mes ex-camarades de classe et elle m'a confié qu'en apprenant que j'avais été accidentée, elle aussi avait eu des pensées morbides en rentrant chez elle. Elle n'était peut-être pas la seule. Mais de ça, on en a jamais parlé à l'école. Du coup, pour exorciser ces peurs, qu'est-ce qu'ils font les gosses? Ils s'en prennent à la gamine qu'ils identifient comme plus faible et plus peureuse qu'eux... "Hé j'ai vu ta mère écrasée sur la route"... :stare:

Le problème c'est qu'à force d'entendre tout le monde dire que vous êtes anormale (profs y compris)... Ben on finit par le croire. Du coup j'ai passé toutes mes années de collège et de lycée à être persuadée de n'avoir aucun intérêt... Difficile de déconstruire l'image qu'on a de soi. Et on entre dans un cercle vicieux... Parce que là, on commence vraiment à se comporter bizarrement (fuir les groupes à la récré... Laisser systématiquement une chaise entre soi et les autres, au cas où la personne aurait envie de s'asseoir à côté de quelqu'un "de mieux")... Il a vraiment fallu attendre les études supérieures pour prendre conscience de tout ça et inverser doucement la tendance ;-) Et là dessus j'ai envie de répondre à la première Madmoizelle qui espère que les "mauvaises années s'oublient vite", hélas non, parce que ce sont justement les années durant lesquelles on se construit et qu'elles nous marquent à vie. On peut dépasser tout ça, heureusement... Mais on oublie jamais ;-)
 
9 Septembre 2012
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undefined a dit :
Je réagis peut-être en tant que parent, mais le jour où une de mes mômes est harcelée, je vais 1/ mettre le feu à l'école si personne ne réagit 2/ aller voir les parents de l'harceleur-se 3/ mettre éventuellement un taquet au môme derrière l'oreille si ça ne suffit pas.

(mais je pense que je fais tout ça parce que je suis particulièrement sensibilisé à tous ces problèmes grâce à mad)

De mon point de vue, cette madmoiZelle qui réagit (avec ses mots bien à elle) a raison : je suis convaincu que l'un des fonds du problème, c'est que les parents minimisent cette violence. L'article l'explique d'ailleurs très bien (et on a pris ce passage-là, mais ce n'était pas le seul témoignage qui allait dans ce sens - quand les parents ne bougent pas, le-la harceleur-se continue)
 Ah effectivement je comprend mieux expliqué comme ça, j'avais mal interprété - choc de l'article, et le fait que mes propres parents eux se sont énormément investis dans ça pour... bah pas grand chose, et donc je trouvais ça "facile". Mes excuses à la madz.
Et suis tout à fait d'accord sur le reste, beaucoup de parents n'interviennent pas parce que "les enfants peuvent être méchants", "ce sont des choses qui arrivent" etc. (vus dans mon entourage)

Après... Je ne sais quoi penser de l'article, en fait. J'oscille entre pardonner les harceleurs (parce que, quand même, ça n'a pas l'air tout rose de leur coté non plus) et me dire que quand même, les mettre devant le fait accompli (leur montrer l'état de la plupart des personnes qui en ont été victime, plus une bonne engueulade) ne ferait pas de mal non plus.
Mais ça donne quand même l'impression que le problème est ailleurs. Education ? Société ? Manque d'intervention de l'extérieur ? Je sais pas...

Coté expérience personnelle : harcelée depuis que je suis gosse, frappée... ça a continué encore cette année (je rentre en terminale), mais j'ai l'impression qu'avec l'âge les harceleurs deviennent de plus en plus abjects. Essayant de les mettre devant le fait accompli, je leur ai parlé de mon problème de dépression et du fait que je pense énormément au suicide, ect. Alors qu'il y a quelque années, au collège, ça aurait pu marcher, j'ai eu seulement droit "bah suicide toi connasse, ce sera mieux pour le monde hein, et arrête d'essayer d'attirer l'attention, t'as que ce que tu mérites, et encore on est sympa." Problème de ma part ? En partie, sûrement, mais je n'arrive toujours pas à comprendre comment on en arrive là.

Désolée du message un peu décousu écrit sous le coup de l'émotion.
 
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Réactions : Asilentio
Y

yaelle

Guest
Merci Madmoizelle pour cet article ! Vous avez fait ici du vrai journalisme, vous êtes un média à part entière et c'est ce que j'aimerais toujours chez vous !

Sinon c'est affolant le nombre de Madz' qui ont été harcelées...
J'en ai fait partie au collège et au lycée où les garçons me traitaient régulièrement de "moche", moi et d'autres filles, et bien sûr les autres camarades ne réagissaient pas.
Et c'est vrai que j'ai toujours relativisé en me disant que ces gens là étaient malheureux pour être aussi méchants, et que "moche" était ce qu'il avait trouvé de mieux pour me faire du mal parce que j'étais timide et que je ne disais rien (en vrai je suis super jolie :)).
Après cela n'empêche bien sûr pas que le harcèlement de toute sorte doit être stoppé et puni !

Je m'en suis remise aujourd'hui, et j'ai trouvé amusant qu'à un moment, un de mes harceleurs faisait partie d'un nouveau groupe d'amis dans lequel je venais de me greffer. Il sortait avec une fille du groupe et était très pote avec l'amie qui m'avait fait entrer dans le cercle.
Il était évidemment très gentil avec moi même s'il ne me parlait pas beaucoup, je jouais le jeu, comme s'il savait que je pouvais le balancer !! C'était quelque peu jouissif...

Bref, on peut s'en remettre les Madz', n'ayez pas honte (ce que j'ai beaucoup ressenti dans ces moments là) vous êtes belles et géniales !
 
26 Mai 2013
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Très bel article et très juste... On n'en parle pas encore assez même si, doucement, le sujet est de plus en plus abordé. J'ai connu des gens qui ont été harcelés, et j'ai aussi connu des personnes qui sont des amis proches et qui ont pu avoir des comportements proches du harcèlement (sans que ça en ait l'ampleur, plus "occasionnel", mais des paroles dites sans y penser qui peuvent faire très mal). J'aurais pu moi même en être victime car j'avais un profil qu'on pourrait qualifier de sensible, j'ai déménagé plusieurs fois, j'avais du mal à me faire des amis proches, j'étais étiquetée "intello" et un peu sur une autre planète. Heureusement pour moi je n'ai pas eu à subir ça, j'ai reçu beaucoup de remarques blessantes mais ça n'a pas dégénéré en harcèlement, peut être parce que j'étais assez sociable et déterminée à m'intégrer, et qu'avoir un groupe d'amis est la meilleure des protections notamment au collège (on est beaucoup à le souligner, c'est une période cruelle s'il en est...). En revanche mon frère cadet a eu à subir ça, il n'avait pas les armes que j'avais pour se défendre. Le pire dans ce genre de situation, c'est qu'on met longtemps à se rendre compte de ce qui se passe, et quand un enfant rentre de l'école et ne signale jamais rien malgré les questions récurrentes des parents, la situation n'est pas simple. Aujourd'hui encore je culpabilise de n'avoir pas su agir, faire quelque chose. Je sais que mes parents ont fait du mieux qu'ils ont pu, et que ce n'était pas forcément mon rôle d'agir là dessus, mais j'ai souvent la sensation désagréable d'avoir un peu fermé les yeux, ou de n'avoir pas compris assez vite.

Enfin, il y a une chose assez effrayante à ne pas oublier : oui souvent ce sont des personnes qui rejettent une violence subie sur quelqu'un d'autre. Mais très souvent les "harceleurs" peuvent être des enfants/adolescents très bien dans leurs peau, sans aucun souci, bons élèves, n'ayant jamais posé aucun problème, bref a priori de vrais petits anges ! C'est arrivé il y a quelques années dans mon collège, et la CPE en a été vraiment marquée, de voir l'effet du groupe...
 
22 Janvier 2010
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sucresucces;4260206 a dit :
klarence;4260147 a dit :
"Avec le recul, je me dis que j’ai été conne, mais ses parents à elle l’ont été encore plus" Non. Je suis désolée pour la madz qui a écrit ça, mais non. C'est toi qui a harcelé (et les autres sûrement, hein), et qui a causé les problèmes. Pas les parents. C'est toi la responsable, les parents n'ont pas à être qualifiés ainsi parce qu'ils n'ont pas agi, voit ton gamin se faire harceler et souffrir et essaye d'agir "correctement". Ce n'est pas de la faute des parents de ne pas avoir bien pris en charge le problème, c'est de ta faute de l'avoir causé. Voilà, je devais réagir sur ça parce que ça m'a fait violemment tiquer.
Je pense que je réagirait plus tard sur mon expérience en tant qu'harcelé, parce que certains points me "dérangent" mais je suis encore trop toucher par l'article pour en parler calmement.


Que faut-il ne pas lire, essaie-tu de te venger des harceleuses(eurs) de ton enfance en attaquant cette personne, je ne sais pas. Mais le vrai travail que je dirais résout à 70% le problème, c'est bel et bien les parents qui d'une part ne pousse pas assez l'enfant à s'affirmer et à montrer qu'on ne doit pas jouer sur son terrain. Le parent à toute les reculs nécessaires pour transmettre à l'enfant les bases de la vie, il transmet des bases incomplètes ou le transmet mal : l'enfant souffre d'une manière ou d'une autre, je souligne en qualifiant avec le mot, une souffrance "anormale".

Car c'est normal qu'un enfant souffre vraiment un minimum, même si c'est pas ce que j'espère pour le mien. Mais si on arrive à harcellement  je sais que j'ai pas fait assez pour elle/lui. Soyons franc, il  y a 30 élèves dans la classe. Pour quel raison ce serai ce minot en particulier qui devrait être harcelé ? Et pourquoi celui (celle) çi en particulier devrait être harceleur ?

L'éducation à un grand rôle, que tu le veuille ou non. Rappelles toi qu'ils ont juste 12 ans, et que la vie est encore trèèèèèès longue. Continue à suivre ta logique, mais dans ce cas soit pas étonné que ta jeunesse en rapport avec harcèlement ne sera que transmise telle une hérédité à tes enfants.



Bein oui c'est la faute de la victime, c'est forcément sa faute hein ? Bravo, vraiment. Un enfant qui ne sait pas se défendre, parce qu'il n'est simplement pas agressif, (oh le vilain défaut !) il mérite que 30 personnes s'acharnent sur lui ? C'est de lui qui vient le problème ? N'importe quel enfant face au harcèlement finit par se retrouver démuni. Il n'y a pas de "personnalité propice au harcèlement". J'ai été harcelée (la nouvelle suite au déménagement c'était moi !) j'ai été populaire. Tout ça c'était pas une question de personnalité, mais de situation. Quand un groupe désigne une personne, et OUI, de manière tout à fait aléatoire, comme bouc émissaire elle ne peut rien y faire. Le mécanisme est enclenché.

Excuse moi mais ton commentaire me rend juste malade de colère.

(Oui je sais on avait dit pas de commentaires pleins de colère, mais ce genre de réponses me rappelle trop justement les adultes qui ne disent rien et les conseils qui finissent par te dire que tout ça c'est ta faute)
 
26 Mai 2013
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sucresucces;4260206 a dit :
klarence;4260147 a dit :
"Avec le recul, je me dis que j’ai été conne, mais ses parents à elle l’ont été encore plus" Non. Je suis désolée pour la madz qui a écrit ça, mais non. C'est toi qui a harcelé (et les autres sûrement, hein), et qui a causé les problèmes. Pas les parents. C'est toi la responsable, les parents n'ont pas à être qualifiés ainsi parce qu'ils n'ont pas agi, voit ton gamin se faire harceler et souffrir et essaye d'agir "correctement". Ce n'est pas de la faute des parents de ne pas avoir bien pris en charge le problème, c'est de ta faute de l'avoir causé. Voilà, je devais réagir sur ça parce que ça m'a fait violemment tiquer.
Je pense que je réagirait plus tard sur mon expérience en tant qu'harcelé, parce que certains points me "dérangent" mais je suis encore trop toucher par l'article pour en parler calmement.


Que faut-il ne pas lire, essaie-tu de te venger des harceleuses(eurs) de ton enfance en attaquant cette personne, je ne sais pas. Mais le vrai travail que je dirais résout à 70% le problème, c'est bel et bien les parents qui d'une part ne pousse pas assez l'enfant à s'affirmer et à montrer qu'on ne doit pas jouer sur son terrain. Le parent à toute les reculs nécessaires pour transmettre à l'enfant les bases de la vie, il transmet des bases incomplètes ou le transmet mal : l'enfant souffre d'une manière ou d'une autre, je souligne en qualifiant avec le mot, une souffrance "anormale".

Car c'est normal qu'un enfant souffre vraiment un minimum, même si c'est pas ce que j'espère pour le mien. Mais si on arrive à harcellement  je sais que j'ai pas fait assez pour elle/lui. Soyons franc, il  y a 30 élèves dans la classe. Pour quel raison ce serai ce minot en particulier qui devrait être harcelé ? Et pourquoi celui (celle) çi en particulier devrait être harceleur ?

L'éducation à un grand rôle, que tu le veuille ou non. Rappelles toi qu'ils ont juste 12 ans, et que la vie est encore trèèèèèès longue. Continue à suivre ta logique, mais dans ce cas soit pas étonné que ta jeunesse en rapport avec harcèlement ne sera que transmise telle une hérédité à tes enfants.
Effectivement l'éducation joue un grand rôle, mais davantage pour le fait d'harceler ou non que pour le fait d'être harcelé... Je m'explique : mes parents m'ont inculqué tôt des valeurs qui m'ont fait prendre conscience des conséquences que peuvent avoir des paroles ou des actes sur des enfants/adolescents. Ils sont tout deux enseignants, et ma mère qui travaille en collège est souvent confrontée à ce type de situation, c'est sans doute pour cette raison que j'en ai rapidement entendu parler, et que je n'ai pas hésité à défendre des gens dès la primaire, malgré la pression parfois forte du groupe.
En revanche, il est beaucoup moins facile de donner une éducation qui "protège" conte le harcèlement, car tant de choses servent de prétexte à harceler ! toute différence sera exploitée... Certains enfants sont harcelés car ils ont un état d'esprit différent, des centres d'intérêts différents (des enfants dans leurs bulles, plus mature que leur âge, et aussi souvent des enfants précoces). Ca n'a rien d'évident...
 
26 Mai 2013
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lenehan;4260260 a dit :
sucresucces;4260206 a dit :
klarence;4260147 a dit :
"Avec le recul, je me dis que j’ai été conne, mais ses parents à elle l’ont été encore plus" Non. Je suis désolée pour la madz qui a écrit ça, mais non. C'est toi qui a harcelé (et les autres sûrement, hein), et qui a causé les problèmes. Pas les parents. C'est toi la responsable, les parents n'ont pas à être qualifiés ainsi parce qu'ils n'ont pas agi, voit ton gamin se faire harceler et souffrir et essaye d'agir "correctement". Ce n'est pas de la faute des parents de ne pas avoir bien pris en charge le problème, c'est de ta faute de l'avoir causé. Voilà, je devais réagir sur ça parce que ça m'a fait violemment tiquer.
Je pense que je réagirait plus tard sur mon expérience en tant qu'harcelé, parce que certains points me "dérangent" mais je suis encore trop toucher par l'article pour en parler calmement.


Que faut-il ne pas lire, essaie-tu de te venger des harceleuses(eurs) de ton enfance en attaquant cette personne, je ne sais pas. Mais le vrai travail que je dirais résout à 70% le problème, c'est bel et bien les parents qui d'une part ne pousse pas assez l'enfant à s'affirmer et à montrer qu'on ne doit pas jouer sur son terrain. Le parent à toute les reculs nécessaires pour transmettre à l'enfant les bases de la vie, il transmet des bases incomplètes ou le transmet mal : l'enfant souffre d'une manière ou d'une autre, je souligne en qualifiant avec le mot, une souffrance "anormale".

Car c'est normal qu'un enfant souffre vraiment un minimum, même si c'est pas ce que j'espère pour le mien. Mais si on arrive à harcellement  je sais que j'ai pas fait assez pour elle/lui. Soyons franc, il  y a 30 élèves dans la classe. Pour quel raison ce serai ce minot en particulier qui devrait être harcelé ? Et pourquoi celui (celle) çi en particulier devrait être harceleur ?

L'éducation à un grand rôle, que tu le veuille ou non. Rappelles toi qu'ils ont juste 12 ans, et que la vie est encore trèèèèèès longue. Continue à suivre ta logique, mais dans ce cas soit pas étonné que ta jeunesse en rapport avec harcèlement ne sera que transmise telle une hérédité à tes enfants.



Bein oui c'est la faute de la victime, c'est forcément sa faute hein ? Bravo, vraiment. Un enfant qui ne sait pas se défendre, parce qu'il n'est simplement pas agressif, (oh le vilain défaut !) il mérite que 30 personnes s'acharnent sur lui ? C'est de lui qui vient le problème ? N'importe quel enfant face au harcèlement finit par se retrouver démuni. Il n'y a pas de "personnalité propice au harcèlement". J'ai été harcelée (la nouvelle suite au déménagement c'était moi !) j'ai été populaire. Tout ça c'était pas une question de personnalité, mais de situation. Quand un groupe désigne une personne, et OUI, de manière tout à fait aléatoire, comme bouc émissaire elle ne peut rien y faire. Le mécanisme est enclenché.

Excuse moi mais ton commentaire me rend juste malade de colère.

(Oui je sais on avait dit pas de commentaires pleins de colère, mais ce genre de réponses me rappelle trop justement les adultes qui ne disent rien et les conseils qui finissent par te dire que tout ça c'est ta faute)
Tu as raison, des fois c'est tout à fait aléatoire, mais il y a quand même souvent des facteurs (totalement injustifiables bien sûr) qui rendent des enfants plus vulnérables face à ce genre de comportement. c'est pas forcément la personnalité, comme tu le dis ça peut être la situation...
 
9 Mai 2011
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Au sujet de la réaction des parents de la personne harcelée, je voudrais ajouter que c'est difficile de faire quelque chose à part porter plainte, en parler au CPE, au prof principal.

Aller voir le gamin à la sortie des cours ? Pour lui dire quoi ? A la moindre menace, c'est la parents adverses qui vont porter plainte !
Mon frère s'est fait harcelé, ma soeur est allée voir les merdeux (genre petite racaille des cités, vous voyez le tableau ?) à la fin des cours pour leur dire d'arrêter. Le lendemain, ils ont dit à mon frère qu'ils allaient violer ma soeur. Que faire dans ce cas ? On avait déjà porté plainte avant pour les violences et ça n'avait rien fait !

Faire intervenir les enseignants ? Ils ont peur de la plainte et ne savent déjà pas quoi faire en face de ce genre de gamins ! C'est très compliqué de faire renvoyer quelqu'un, surtout si le gamin a déjà été renvoyé et vient d'une famille dite défavorisée.

Porter plainte ne sert même plus à rien au final, la justice est beaucoup trop laxiste avec les mineurs et la plupart du temps la plainte ne fait même pas peur aux parents adverses.

Au final, les harceleurs n'ont jamais été inquiétés, leurs parents non plus et la seule façon d'en finir à été de changer d'établissement nous même.
 
14 Mai 2011
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cotton-2;4260181 a dit :
Je n'ai pas eu le courage de tout lire. Ca me rend juste tellement mal, rien que le début.

J'essayerais de le reprendre pour voir les témoignages, quand j'en aurais la force.

Pareil.

C'est en réalisant que je suis incapable de lire cet article (qui m'intéresse pourtant beaucoup et que j'attendais) que je me rends compte que je ne me suis pas autant détachée de la gamine mortifiée que j'étais à 13 ans que je le pensais.

Y a des cicatrices qui piquent.
 

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