Help, ma belle-mère donne de l’homéopathie à ma fille pour « soigner sa timidité »

[jorda]

comme d'autres plus haut, mais je vais faire bref : les grands-parents N'ONT PAS à s'occuper de la santé (ou de quoi que ce soit d'autre) des petits-enfants sans l'accord des parents, et ils n'ont pas à VOLER le rôle des parents (comme ça se fait trop souvent, d’ailleurs).

D'ailleurs, s'il y a une spécialiste en droit, est-ce qu'on pourrait me dire si ce genre de situation ne relèverait pas par hasard techniquement du détournement de mineur (cad du fait de détourner un enfant de l'autorité légale des parents) ?

Quant à l'idée de "soigner" la timidité par des médicaments, que dire....
Autant donner de l'alcool au gosse de 3 ans, hein ? tant qu'on y est...
(oui j'avoue que je suis un peu énervée en lisant tout ça...)

edit : pour "comment ne pas aller au clash", je vous avoue que j'en serais pas capable

 

[Neverland90]

Déjà, faut faire une différence entre timide, réservée et introvertie. Ensuite, la timidité est un trait de caractère, ça ne se soigne pas. Là ou la timidité devient problématique, c'est lorsqu'elle empêche de faire des actes de la vie courante comme envoyer un CV, répondre au téléphone...
Et encore, je ne suis même pas sûre que le terme timide convienne pour ça. C'est également beaucoup d'anxiété.

Il n'y a pas de pilule magique pour soigner ça. Ça relève du domaine psychologique et de la décision des parents.

Par contre, dire que l'homéopathie n'a pas d'effet secondaire, c'est un peu faux. Faut pas oublier que c'est des produits souvent à base de plantes qui servent aussi de base à des médicaments.

Par exemple, j'ai croisé pas mal de personnes qui ne savent pas utiliser des huiles essentielles et qui les confondent avec des huiles végétales. Je vous dis pas les effets bizarres, moins dangereux que des médicaments certes mais à ne pas sous-estimer.

 

[Dame de lotus]

@Ariel du Pays Imaginaire

Pour le côté "ça bloque sur l'homéopathie", ça pose quand même une question si l'enfant est plus grand et comprend vraiment bien les choses, que les grands-parents lui vendent l'homéopathie à fond de balle, que l'enfant y voit un truc fantastique et refuse désormais de prendre d'autres médicaments alors que les parents le souhaiteraient parce que la situation demande vraiment cette médication, par exemple.

Je dis pas qu'il faut pas écouter ce que l'enfant souhaite (loin de là), mais il y a des sujets un peu compliqués où tu peux potentiellement te retrouver dans une situation pas facile.

Exemple : j'ai une soeur de 14 ans, dont la mère de la meilleure amie a dit tout et n'importe quoi sur le vaccin covid, du coup ma soeur refuse catégoriquement de se faire vacciner. C'est hyper dur pour mon papa, qui n'arrive pas à faire avoir un raisonnement logique à ma soeur sur le sujet parce qu'elle est à fond dans ce que la mère lui a raconté (= de vraies théories fumeuses, pas juste un avis différent) ; à côté de ça, c'est rude pour lui de se dire qu'elle sera pas vaccinée parce qu'il pense que c'est le mieux pour elle, mais d'un autre côté il va pas la forcer non plus.

Peu importe ce qu'on pense du vaccin ici (= on s'en fout de qui a raison), mais parfois l'intervention d'autrui met vraiment des bâtons dans les roues. D'un autre côté ça permet d'exercer le libre arbitre de l'enfant, sa réflexion critique, qui seraient probablement moins sollicités s'il restait dans une bulle à croire que ses parents ont LA vérité sur tout (c'est utopique et malsain de croire qu'on peut modeler la réalité avant de la montrer aux enfants), mais je crois que ça peut être vraiment pas facile à vivre.

(C'est marrant parce que je discutais de ça récemment : y'a-t-il des sujets qui sont l'apanage des parents ? Peut-on parler de tout avec les enfants des autres ? Vous avez 4h)

Edit : mais clairement le premier problème me semble pas être l'homéopathie ici, je te rejoins complètement là-dessus

 

[Onirinaute]

@Neverland90 l'homéopathie n'est pas l'usage des plantes (qui ont des effets secondaires et des effets primaires démontrés pour certaines en effet), ça c'est la phytothérapie
Les granulés d'homéopathie c'est 100% sucre donc pas d'effets secondaires à redouter

 

[Ocytocine.]

Ma belle mère est à fond homéopathie et je m'enerverais très fort si elle s'amuse à en donner à mes enfants

Parce que c'est bon elle a déjà tenté le coup avec son fils de soigner sa grippe qui avait dégénéré en pneumonie avec de l'homéopathie et ça m'avait fait hurlé.

Mais là c'est un stade au dessus,

 

[Neverland90]

@Onirinaute
Merci, je n'avais aucune idée que cette distinction existait. Je mettais tout dans le même sac.

Pour en revenir au sujet, je l'avais déjà dit sur un autre topic, mais on vit dans une société ou il faut savoir se mettre en avant et avoir une grande gueule. Forcément, toutes les personnes qui ne correspondent pas à ces critères sont mises un peu à l'index.
Il y a une vision péjorative des gens timides, et certainement que les enfants le vivent encore moins bien. Et encore, adulte, on est supposé s'être débarrassé de ses "défauts" (c'est vu comme ça par la société).

 

[didouille]

On sent que derrière cette histoire d l'homéopathie, il y a une femme qui use et abuse de son statut de grand mère pour imposer ses convictions à sa petite-fille ( et à la maman in fine).

On sent le rapport de force qui se joue, entre la maman qui rechigne à donner les granules à sa fille et la mamie qui n'hésite pas à aller au delà du consentement de la maman pour aller consulter pour sa petite-fille, on ne sait plus qui est à quelle place. La mamie décide pour la petite fille de 3 ans et la maman applique (ou pas)?!

Il serait peut-être bon de prendre les devants et de redéfinir les limites de ce que peut faire la grand-mère ( et de savoir ce que la maman peut accepter pour sa fille, et pour elle.) Sans forcément aller au clash, mais de prendre le temps d'une discussion sérieuse, où la maman se "positionne", pour régler le problème de fond.

Mais si la maman ne s'en sent pas capable, pour pallier au plus urgent, elle pourrait expliquer à sa fille de 3 ans, de façon simple, que s'il fallait changer quoique ce que soit concernant sa timidité, ça ne passerait sûrement pas par des granules. Et qu'elle peut refuser de les prendre, compte tenu de l'absence d'efficacité des granules sur la timidité. Comme ça, sa petite fille se positionne pour elle-même (et par la même occaz, se positionne du côté de la mère, et contre l'avis de la grand-mère).

Bon courage à la maman qui doit se sentir bien seule dans cette situation !

 

[Membre supprimé 205317]

La grand-mère de cet enfant n’a pas l’air bien finaude, mais peut on parler du «médecin» qui «diagnostique » la timidité et donne un «traitement» ?
J’ai moi-même un diplôme de médecine que j’ai trouvé cette nuit dans une pochette surprise dans un de mes rêves et mon diagnostic c’est que ce gars est un abruti.

 

[Haneda]

Franchement, l'homéopathie n'est pas le problème a mon sens, ce qui ne va pas, c'est que la grand-mère décide que sa petite fille doit suivre "un traitement contre la timidité", l'amène sans en parler a la mère, et impose le traitement de son homéopathe
En ce qui me concerne, j'irais au clash, parce que si elle ne dit rien maintenant, c'est open bar la belle mère va se dire, et la prochaine fois, elle pourrait découvrir sa fille avec les cheveux tout court par ex parce que "gnagna, c'était trop long je sais mieux que toi", ou piercing des oreilles sans même demander l'avis des parents, et j'en passe et des meilleurs. En tout cas, je ne laisserai pas passer ca, c'est la porte ouverte aux abus des beaux parents, et je ne parle même pas du fait que ca pourrait créer un complexe à la petite fille, comme si la timidité était un drame pour les enfants...

 

[Samsayonara]

A mon humble avis, il y a deux problèmes en un. Imposer l'homéopathie, à laquelle la maman ne croit pas; je ne rentre même pas dans le débat sur la pertinence de l'homéopathie; et avoir pris un rendez vous pour sa petite fille sans en parler à ses parents.
Quand au diagnostic ... Je ne savais pas que la "timidité" était un symptôme à soigner, à trois ans.
Ma mère essaye toujours de me dire de me soigner à l'homéopathie ( pourtant, elle connait ma position dessus, hein, pour moi, j'ai plus vite fait de sacrifier une bûche de chèvre au Dieu Richenou que de me soigner avec des granules de sucre sur le principe de la mémoire de l'eau, mais voilà, on y croit, on y croit pas, tant qu'on impose pas... ) mais voilà, elle impose pas.

Le vrai pb, c'est l'absence de consentement pour emmener la petite chez un praticien, alors qu'elle ne semble pas malade . Comme dit plus haut, c'est différent que de l'emmener chez le généraliste car elle a de la fièvre, une toux etc; là je suis d'accord, quand je confie mon fils à mes beaux parents, je compte sur eux pour l'emmener chez le doc si besoin.

 

[Membre supprimé 361841]

Oh là là, l'angoisse la grand-mère Tout a déjà été dit, mais j'appuie mes VDD, entre le fait de donner un truc pour "soigner la timidité" (déjà soit la gamine en souffre pas vraiment et elle est réservée et foutez lui la paix, soit elle en souffre et y'a un truc qui s'appelle la parole, l'apprentissage du consentement et l'encouragement, bien plus efficace que l'homéopathie m'enfin) et en plus d'outrepasser ce que demandent/disent les parents, là c'est non. Pendant longtemps, j'étais pro-homéopathie et si je tombe enceinte par exemple, je sais qu'on autorise pas beaucoup de médicaments et que chez moi, l'effet placebo marche pas trop mal quoi qu'il arrive donc pourquoi pas, mais maintenant, je vois à quel point la volonté de me refourguer de l'homéopathie quelque soit mon symptôme, enfant, a mené à une certaine négligence émotionnelle. "T'es stressée ? Tiens plutôt qu'en parler avec toi, prends ces boules de sucres" Alors ça vient peut-être de moi, mais j'sais pas, ça a pas guéri mon harcèlement scolaire ou la maltraitance de mon père, j'ai pas dû prendre le bon grammage Enfin bref, comme pour les autres, outre l'homéopathie c'est surtout le comportement de la belle-mère qui m'angoisse pour les parents.

 

[LavraiLilith]

Je trouve le comportement de la belle-mère bébête, car l'homéopathie manque grandement de démonstrations scientifiques probantes et n'a donc pas plus de crédibilité aujourd'hui que la théorie des humeurs.
Mais le fait d'avoir la volonté de ''guérir'' la timidité ne me choque pas.
Je suis timide, je l'étais bien plus enfant et ado, et je trouve que la timidité est tout sauf ''sain'', cool, normal... Être timide, c'est être constamment frustré.e.
L'existence des timides comprend connait beaucoup de non-dits, de complaisance envers l'autre et de frustration.

Je ne vois pas l'intérêt de faire comme si c'était juste un trait de caractère comme un autre. La belle-mère a essayé de rendre service à la gamine, le moyen choisi est très chelou, mais l'intention était louable. Je comprends le problème avec l'homéopathie. Je comprends aussi que dans la crainte de voir extrapoler un trait de caractère estimé anodin, on trouve choquant que la grand-mère médicalise et mette en exergue un élément de la personnalité de l'enfant, au risque que l'enfant ne focalise dessus et que son estime ne s'en trouve diminuée. Mais l'intention ne me choque pas, ce n'est pas génial d'être timide, et on peut travailler là -dessus avec succès (et sans granulés sucrés).