laflo;4291626 a dit :pouffi;4290914 a dit :Où as-tu vu que je m'énervais? Je m'amuse (un peu amèrement, je te le concède) de cette réponse systématiquement identique à chaque fois que je fais part de mon malaise face au fait de faire naître et grandir des être vivants dans le seul but de les abattre.laflo;4290605 a dit :@Pouffi : Tu dis lire du déni dans mes messages, mais relis toi deux secondes... Je me fais ch*er à vous expliquer comment ca se passe réellement dans les élevages et la situation actuelle du marché de la viande et en réponse j'ai quoi ? Un message où tu es agressive ou tu exagère tout à excès et fais passer les messages qui ne te plaisent pas pour ce qu'ils ne sont pas...
Au final pas d'argument valable, pas de réponse à ce que j'ai posté, mais c'est pas un soucis, il y a beaucoup d'extrémisme en ce moment concernant le "véganisme", et en général c'est toujours pareil. On peut pas discuter avec ces gens là, ils vous prennent de haut et s'énervent dés que vous leur balancez 1 ou 2 arguments réels qui vont à l'encontre de leur "idéologie".
Voila maintenant tu as une raison valable de trouver du déni dans mes messages ...
A chaque fois on me répond: "ah oui mais non, parce qu'il y a une bonne et une pas bonne façon de manger la viande, et une bonne et une pas bonne façon de traiter les animaux".
Sauf qu'il a une seule façon des les flinguer à la fin, et cette partie-là de l'histoire est toujours soigneusement évitée par les défenseurs de la bonne viande bien traitée. Il est là le déni. Et c'est pourquoi je n'essaye plus d'argumenter quand je vois qu'encore et toujours mon interlocuteur refuse de quitter l'aspect simplement bucolique du sujet.
Dans mes très jeunes années j'ai participé au tournage d'un documentaire de Tancrède Ramonet, sur les abattoirs, intitulé "Marche funèbre". Il dure à peine 15 minutes, si tu le trouves essaye de le regarder jusqu'au bout et va ensuite chez le boucher acheter deux tranches de jambon. Je serai très intéressée de savoir tes impressions.
Mais il suffit de chercher à "abattoir" sur youtube pour se faire une idée de la barbarie de nos coutumes et de la schizophrénie de nos comportements alimentaires.
Il n'y a pas longtemps j'entendais Aymeric Caron à la radio, qui suggérait de se poser la question de pourquoi, comme sortie familiale, la visite d'un abattoir ne faisait pas partie de nos activités? La réponse à cette question nécessite de soulever un tout petit peu le voile du déni dont je parlais plus haut.
J'entends souvent traiter les végétariens d’extrémistes. En fait il sont juste cohérents avec eux-mêmes et ont donc souvent des réponses simplement claires et nettes, ce qui forcément agace ceux qui voudraient rester dans une espèce de flou artistique quant au sujet du traitement que l'homme inflige aux animaux (genre un peu le discours sur le bon et le mauvais chasseur, le mauvais chasseur il tire alors que le bon chasseur il tire aussi mais bon...)
Souvent aussi j'entends dire que les végétariens sont agressifs dans leur propos et voudraient convertir le monde. Alors qu'en général je vois surtout que tout se passe dans la tête de l'autre, qui se sent agressé par le refus du végétarien de partager la même alimentation.
C'est frappant au cours des repas où se mêlent végétariens et non végétariens. En général les végétariens se contentent de dire qu'ils ne mangeront pas tel ou tel plat. Presque à chaque fois il se trouve un non végétarien pour les traiter de mauvais vivant, de rabat-joie, de donneur de leçons etc.
Mais en fait, ce qui énerve, c'est juste qu'ils sont droits dans leurs bottes et que les arguments à la "oui mais non mais tout dépend de" glissent sur eux comme un pet sur une toile cirée.
Pour moi il y a surtout beaucoup de mauvaise foi dans tout ça. Il est très rare que je rencontre quelqu'un qui me soutienne que la vie animale vaut assez peu pour ce traitement de camp de la mort et que la vue d'un veau hurlant en sentant l'odeur du sang le fait saliver. Mais quand je rencontre quelqu'un comme ça, au moins, il peut y avoir un vrai débat, qui va au-delà des considérations absurdes sur l'amour des éleveurs pour leurs bêtes et le bon foin-foin qu'il leur donne pour leur petit gouter. (A ce propos, mon copain vit à la campagne, et sa maison jouxte le champ d'un éleveur de vaches qui mènent une vie de pachas, avec tous tes critères de bien-traitance. Cet éleveur, qui connait et accepte très bien mon opinion, m'a expliqué que son métier consiste à créer de la viande sur pattes et que si cette idée ne le dérange pas c'est justement grâce à une absence totale de sentiments affectifs pour son troupeau.)
Je ne parlerai pas ici de mon alimentation (la cuisine française traditionnelle regorge de recettes sans viande ou adaptables de façon succulente) ni du fait que l'homme n'ait pas besoin de protéines animales pour vivre car ce n'est pas le sujet.
A la base je dénonçais juste la contradiction entre l'amour des animaux et le fait de les parquer ou les tuer. De ce point de vue j'estime avoir largement argumenté ma position.
Un animal qui arriverait conscient à la saignée, sa viande serait immangeable à cause des toxines dues au stress qu'il éprouverait, sans parler de la douleur d'être saigné conscient...
[...]
En France, comme dans les pays "développés" tout est mis en oeuvre pour que l'abattage soit effectué de la facon la plus humaine possible. Déjà d'un point de vue éthique parce que à part les malades personne n'aime faire souffrir les animaux, mais aussi parce qu'une bête qui arriverait à l'abattoir complètement stressée, c'est une perte d'argent potentiel donc aucun intérêt.
http://www.youtube.com/watch?v=i1l_BqRs4xE