Je suis un peu choquée par le ton de cet article.
Je ne connais pas Idriss Sihamedi (c'est peut être un taré intégriste, peut être que c'est un gars bien, je n'ai aucun avis sur lui), je réagis sur le contenu de l'article.
Quand une personne me dit qu’elle refuse de serrer la main des femmes, je n’ai pas besoin de savoir si elle condamne ou non le meurtre au nom de la religion, à vrai dire.
Mépriser la moitié de l’humanité au point de refuser tout contact physique avec elle, ça me suffit : c’est une infâmie qui ne se rachète pas à travers la compassion pour les morts.
Je travaille dans une grosse boite européenne, avec des collègues qui viennent d'un peu partout sur la planète (encore que de pays développés très essentiellement), d'âges et de culture variés.
Et les collègues qui font des tournées de serrage de mains, ne tendent pas la main aux femmes, pour l'immense majorité.
Evidemment, ça me fait tiquer, alors je réagis, je demande pourquoi.
Ce n'est pas que mes collègues méprisent les femmes. Au contraire, à leurs yeux c'est qu'ils ne veulent pas m'imposer leur contact, qui pourrait me gêner en tant que femme dans un milieu d'hommes.
Alors oui pour moi ce n'est pas un problème, je leur dis et la prochaine fois ils me serrent la main. Mais pour d'autres de mes collègue-e-s, elles trouvent ça très bien.
Et il y en a aussi dans le lot de collègues hommes, qui sont gênés de toucher une femme qui n'est pas leur épouse ou leur mère (je pense à un ou deux musulmans par exemple, mais pas que).
Quoiqu'il en soit pour moi, ce n'est qu'un symbole culturel, et oui c'est sexiste de ne pas réserver le même traitement aux hommes et aux femmes.
MAIS ce n'est pas pour ça que c'est misogyne, que c'est du mépris, selon la culture cela peut être même tout le contraire.
Bref, je trouve ce jugement très dur et un peu rapide, de parler de mépris et d'infâmie... pour une simple poignée de main.