Il faut vous habituer à l'écriture inclusive, elle est là pour rester !

[Membre supprimé 276733]

Et pour celleux qui n'ont pas de problème particulier avec la lecture ou l'écriture et qui hurlent à l'aberration visuelle au moindre point médian, sachez que la vraie aberration, c'est que les gens pensent systématiquement à un homme quand on parle de chef.fe.s d'entreprise.

Si une personne pense systématiquement à un homme quand on parle de chefs d'entreprise, elle fera sans doute de même quand on parlera de chef.fe.s d'entreprise. C'est en rencontrant une femme chef d'entreprise qu'elle cessera de penser systématiquement à un homme, pas en voyant des points médians scinder le nom de cette profession.
Personnellement, je préfère et utilise chefs d'entreprise à chef.fe.s d'entreprise... pourtant, je ne pense pas systématiquement à un homme quand on parle de ce poste, mais alors là vraiment pas. Et je doute d'être la seule dans ce cas. Et finalement, je trouve que l'inclusif ne vient aucunement apporter une solution à ce genre de problèmes.

 

[JAK-STAT]

L'écriture inclusive c'est pas qu'une question de montrer les femmes, ça permet aussi de ne pas avoir que deux genres, d'où l'utilisation d'iel.
Donc non ça sert pas à rien, merci. J'aimerais bien ne plus avoir l'impression de me trahir moi même quand je suis obligé d'écrire au féminin parce que ça me concerne (toute chose administrative, ou lettre de motivation). Parfois je le fais parce que j'ai envie, mais la plupart du temps, je parle de moi avec un pronom masculin ou neutre.
C'est pas du tout illisible, et vous en faites pas vous finirez par vous y adapter, truc de ouf, le français a changé au cours du temps.

 

[Toffee]

@LadyNightstalker Carrément ! L'invisibilisation (pas facile à écrire, ce mot !) c'est tout l'enjeu du débat sur l'écriture inclusive. Avec les règles de grammaire actuelles, j'ai toujours l'impression de passer après, d'exister mais qu'on ne reconnaisse pas mon existence, finalement...

 

[Artemistigri]

@Toffee Toi tu vois les choses comme ça. Mais je comprends que ça fasse débat, c'est pas nouveau.
http://www.liberation.fr/france/201...utre-existe-t-il-vraiment-en-francais_1613016

Un autre article beaucoup plus intéressant
http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/masculin-feminin-et-le-neutre/

Et honnêtement, je serais plus partante de l'utilisation du z pour les participes passés (soyez pas dégoûtez), voir point 36 de l'article, que ce point dégueulasse au milieu d'un mot.

 

[JAK-STAT]

C'est vrai qu'un point au milieu d'un mot est insupportable, ça vaut vraiment pas le coup de l'utiliser pour ne pas ignorer une partie de la population et en invisibiliser une autre.
C'est comme ça que je vous vois, celleux qui ne veulent pas utiliser l'écriture inclusive.

 

[Pix-elle]

J'écris tous les jours pour de nombreux clients (principalement des entreprises), et je me suis demandé que faire sur cette question. J'ai testé l'écriture inclusive et aucun texte n'a été validé. Du coup, maintenant je n'écris plus "les employé.e.s" mais "les employées et employés", et ça passe comme une lettre à la poste.

Pour l'accord du participe passé, je dois dire que je suis plus favorable à un non accord. La forme actuellement masculine devient la forme neutre et on garde juste l'accord singulier/pluriel (je tiens le même raisonnement pour il/elle : vivement que mes clients acceptent iel/iels !)

 

[Chat-au-Chocolat]

Tiens tiens, on dirait que cet article a attiré quelques trolls
En tout cas moi j'utilise l'écriture inclusive, et je constate que cela se répand de plus en plus (notamment dans les offres d'emploi). Il y a même une boulangerie dans mon quartier qui a collé un écriteau avec écrit : "recherche apprenti-e vendeur-se"
Alors évidemment, ça ne résout pas le problème du sexisme structurel mais c'est un petit pas.

@meloboe Si tu étais un homme (ce que je pense que tu es, d'ailleurs), tu apprécierais qu'on t'appelle "madame la directrice" ? Probablement pas. Bah tu vois moi c'est pareil, je suis une femme et j'aime bien qu'on me genre au féminin. La base.
C'est peut être juste une règle grammaticale, mais elle véhicule beaucoup de représentations sociales nocives pour l'égalité. Quand je vois passer des annonces pour des postes de "directeur" ou "coordinateur", non seulement je ne me sens pas concernée (alors que si ça se trouve, j'ai toutes les compétences pour postuler), mais en plus je trouve que ça véhicule une image stéréotypée des hommes, des femmes et des "rôles" que la société leur a assigné. Bizarrement la règle bullshit du masculin qui l'emporte sur le féminin ne fonctionne pas pour les métiers moins valorisés type secrétaire, infirmière, assistante, etc
(Oui mes exemples proviennent uniquement du monde du travail, mais j'en ai plein d'autres )

 

[Membre supprimé 332225]

Si une personne pense systématiquement à un homme quand on parle de chefs d'entreprise, elle fera sans doute de même quand on parlera de chef.fe.s d'entreprise. C'est en rencontrant une femme chef d'entreprise qu'elle cessera de penser systématiquement à un homme, pas en voyant des points médians scinder le nom de cette profession.
Personnellement, je préfère et utilise chefs d'entreprise à chef.fe.s d'entreprise... pourtant, je ne pense pas systématiquement à un homme quand on parle de ce poste, mais alors là vraiment pas. Et je doute d'être la seule dans ce cas. Et finalement, je trouve que l'inclusif ne vient aucunement apporter une solution à ce genre de problèmes.

Elle fera de même quand on parlera de chef.fe.s d'entreprise, pas quand on écrira "chef.fe.s d'entreprise".
Enfin, si toi tu penses aussi à des femmes dans ces circonstances, ce n'est pas le cas de tout le monde !
Chacun.e écrit comme iel l'entend, c'est évident. Mais je fais partie de celleux qui utilisent et approuvent l'écriture inclusive. Je m'attends à ce que ce nouveau mode d'écriture soit accepté au même titre que les autres.

 

[Membre supprimé 332225]

@Madthilde Eh bien, vomis!... Personne ne t'oblige à aimer l'écriture inclusive. Mais à part ton propre ressenti, quels sont tes arguments ? Plusieurs personnes ont dénoncé le fait que les anciennes règles grammaticales excluent de fait toute une partie de la population. Pour moi, ça c'est un argument de poids. On est d'accord, ou pas.
Moi, perso, ce qui me fait tiquer, c'est que Michel Cimes introduise une émission par "un chirurgien, une coiffeuse, une secrétaire, quel est leur point commun ..." ou encore que Jean-Pierre Pernaud parle de "philosophesse" à une heure de grande écoute (séquences télévisuelles qui commencent à dater).
Et ce qui me fait vomir, c'est la gastro.

 

[Toffee]

@Madthilde D'accord. Et donc les personnes non binaires pour qui les néologismes et le point médian sont une bonne solution pour se reconnaître dans une langue actuellement genrée, donc exclusive, tu leur vomis dessus, aussi ?

En fait ce débat sur l'écriture inclusive, pour moi, c'est comme si je m'amenais devant quelqu'un, que je lui disais : "Bonjour, je m'appelle Pomme, enchantée !" et qu'il me répondait "Ah, tu t'appelles Pomme ? Nan mais Pomme j'aime pas, puis j'ai pas l'habitude de prononcer des mots comme ça, donc je vais t'appeler Melon, parce que Melon c'est plus joli et puis j'ai l'habitude, c'est plus facile…". Vous trouvez ça absurde ? Moi aussi.

 

[Melc_]

Mon frère a utilisé l'écriture inclusive dans son rapport de stage et on lui a rayé les mots ou il l'utilisait.

 

[JAK-STAT]

@Madthilde
Si t'utilises pas l'écriture inclusive quand tu t'adresses à un.e non binaire, c'est la même chose que de continuer à appeler une femme trans "il, monsieur", ou l'inverse. Un manque de respect.
J'en ai rien à carrer que vous aimiez ou pas. On a pas un avis quand on manque de respect à quelqu'un, ou à un groupe de personnes.
On a pas un avis quand on nie, y compris par l'écriture, l'existence d'un groupe.