(désolé je m'insère dans le débat, mais je trouve l'article intéressant)
Donc donc donc, mais qui sont les grands méchants "Je ne suis pas Charlie" dont on porte encore le traumatisme 1 an plus tard ? Ados rebelles, antisémites dieudonnistes, militants d'extrême gauche sans gêne et sans respect ?
Elements de réponses : http://www.slate.fr/story/112429/qui-etaient-je-ne-suis-pas-charlie
Donc donc donc, mais qui sont les grands méchants "Je ne suis pas Charlie" dont on porte encore le traumatisme 1 an plus tard ? Ados rebelles, antisémites dieudonnistes, militants d'extrême gauche sans gêne et sans respect ?
Elements de réponses : http://www.slate.fr/story/112429/qui-etaient-je-ne-suis-pas-charlie
Des détracteurs sont naturellement apparus. Que ce soit des complotistes (aux théories moins populaires que ce que l’on aurait pu penser) ou des personnes faisant l’apologie du terrorisme (en deux semaines, il y avait eu 150 procédures à ce sujet).Mais aussi des personnes marquant leur désaccord sous le slogan «Je ne suis pas Charlie». Une étude du chercheur Romain Badouard, maître de conférence à l’Université de Cergy-Pontoise, disponible sur le site Académia et nommée «“Je ne suis pas Charlie”, Pluralité des prises de parole sur le web et les réseaux sociaux», a analysé ce phénomène du début du mois de février 2015.
Si l’étude note que les premiers cas précédemment mentionnés (complotisme et apologie du terrorisme) sont minoritaires, le phénomène du «Je ne suis pas Charlie» est «davantage significatif»:
«Les “Je ne suis pas Charlie” condamnent unanimement les attentats et ne remettent pas en cause la manière dont ceux-ci se sont déroulés. Ils refusent cependant d’afficher leur soutien à la rédaction de l’hebdomadaire, et cherchent à expliciter les raisons pour lesquelles ils ne se reconnaissent pas dans le slogan devenu symbole d’une “unité nationale”.»
Les chercheurs notent que les requêtes concernant ce terme commencent le 7 janvier et connaissent un pic le 10 du même mois.
J'ai cité 80% de l'article au final mais la conclusion est intéressante à lire aussi, avec le Web comme négatif des débats sur les grands médias, où les exclu-e-s de la parole médiatique peuvent donner leur point de vue et livrer leurs analyses (enfin, "peuvent", du moment que ça ne choque pas trop ni ne fasse trop "extrême gauche", parce que la liberté d'expression façon Charlie, on l'aime quand elle va dans un sens, moins quand elle va dans l'autre).Trois catégories de «Je ne suis pas Charlie»
Ces derniers ont ensuite récupéré les cent premiers contenus proposés par Google pour les requêtes «Je ne suis pas Charlie» et «Pas Charlie», ne retenant «que les contenus qui correspondaient à des prises de position» ou des articles leur donnant la parole. Dans le corpus de 113 articles retenus, trois catégories ont été identifiées.
Les ‘Je ne suis pas Charlie’ condamnent unanimement les attentats et ne remettent pas en cause la manière dont ceux-ci se sont déroulés
Romain Badouard, dans «“Je ne suis pas Charlie”, Pluralité des prises de parole sur le web et les réseaux sociaux»
Une première, qui concerne le plus d’éléments (quarante-trois), critique l’union nationale et surtout la récupération politique et les dérives sécuritaires que l’émotion pourrait véhiculer. Ils s’inscrivent plutôt dans une dimension «Je suis Charlie, mais». Une petite partie dans la même catégorie apporte également une critique sur Charlie Hebdo pour avoir stigmatisé les populations musulmanes et s’inscrivent dans une lutte plus générale contre le racisme. Philippe Val et Caroline Fourest, qui ne travaillaient plus au journal, sont particulièrement visés.
Une autre catégorie représente les réactions «conservatrices» d’origines diverses: «catholiques “ordinaires” ou traditionnalistes, mouvements d’extrême droite, identitaires ou réactionnaires». Ils critiquent Charlie Hebdo sur un mode «idéologique», notamment pour sa pensée issue de Mai-68 (quarante-et-un éléments).
Enfin, la dernière catégorie est constituée par des personnes de la communauté musulmane qui critiquent un journal «alimentant consciemment l’islamophobie», note l’étude. Ces dernières reconnaissent la liberté des caricaturistes mais souhaitent aussi exprimer le droit de se sentir offensées, d’autant qu’elles craignaient un regain des discriminations. Un point de vue «culturel et identitaire», selon Romain Badouard, contacté à ce sujet par Slate.fr, qui diffère avec les quelques éléments antiracistes de la première catégorie, lesquels s’inscrivaient davantage dans un domaine politique.