Bon. J'ai réécouté les deux vidéos et lu un certain nombre de commentaires pour essayer de donner un avis constructif : Il est vrai que dans les deux vidéos de son témoignage, Ayla ne mentionne pas le fait d'avoir étée privilégiée culturellement (et probablement financièrement) : elle raconte être allée dans des musés et des expos avec sa mère, ce qui nécessite une proximité physique à ces événements culturels (possible car elle habite une grande ville( tout le monde ne peut certes pas se permettre d'habiter à Paris); ainsi que de bonnes connaissances en art de la part des parents, puisque pour intéresser son enfant, je pense qu'il faut être capable de lui expliquer les tableaux/sculptures etc qu'elle voit, et donc de l'accompagner dans la découverte de cet environnement : le unschooling exige une transmission de la part de la famille, en cela, ce n'est pas un choix à la portée de tous : il faut des parents pédagogues ET cultivés, entretenant une bonne relation avec leur enfant. (Je sais pour ma part que je n'aurais pas supporter d'être instruite par mes parents : j'ai beau les aimer très forts, ils ne sont pas suffisamment patients et l'école à la maison ou le unschooling nous auraient apportés plus de frustrations et de tensions que de bénéfices). Ayla a grandi dans un environnement ultra propice à son développement personnel, elle a évolué dans un milieu lui permettant d'être motrice et actrice de son apprentissage, puisqu'elle explique avoir appris en fonction de ses besoins et de ses désirs : en cela, son témoignage me fait penser au développement des pédagogies alternatives, dont le but est de créer chez les enfant une motivation "intérieure" (et non extérieure, c'est très différent de se dire "j'apprends tel truc pour avoir une bonne note (et être meilleur.e que les autres" et "j'apprends tel truc car je le souhaite". Bref, Ayla peut donc donner l'impression qu'elle n'a pas beaucoup de recul "de là d'où elle vient" (c'est à dire d'un milieu familial "cocon" disposant de capitaux culturels, social et économique (?=> elle ne mentionne pas de privilège financier mais on peut le supposer) importants ); mais son témoignage m'a aussi donné l'impression qu'elle était quand même consciente que ses conditions d'apprentissages étaient vraiment une chance et un privilège.
Par rapport aux activités manuelles auxquelles l'ont initiée ses parents : c'est une excellente chose, qui permet de développer des capacités motrices ainsi que l'autonomie de l'enfant et qui, si on y pense, sont déjà largement enseignées dans les parcours scolaires classiques dans d'autres pays comme en Angleterre :on apprend justement à l'école la couture, la cuisine, le tricot, la danse etc (j'ai par exemple rencontré une fille ayant choisi de passer son bac en danse, français et théâtre, trois matières qui la passionaient (et elle était dans une école "classique" pour l'Angleterre). Bref, je pense que la réticence et le sentiment de certaines personne que l'éducation d'Ayla est déconnectée de leur réalité vient du fait que l'école en France (et le parcours scolaire le plus privilégié) se basent pratiquement UNIQUEMENT sur des compétences très intellectuelles, ainsi que sur une passivité des enfants : on attend d'eux dès la maternelle qu'ils restent assis sur leur chaise et qu'ils se taisent...
Par rapport aux critiques lui expliquant "qu'elle aura des difficultés à se conformer au monde du travail" ou encore "qu'elle risque de tomber de haut": on apprend dans un système d'école classique à se discipliner par rapport à une autorité extérieure (les notes, la peur des sanctions, la déception de ses parents, des profs etc) (donc oui, il est possible qu'Ayla, qui elle a plutôt expérimenter l'autodiscipline et l'écoute de ses propres besoins, ait du mal à se motiver pour un travail dont elle ne verrait pas trop le sens). Quand à "cette réalité dure qui la rattraperait", au fait qu'elle "vivrait dans un monde de bisounours"... heu... j'ai tout le temps été scolarisée, j'ai au final fait un bac ES et je ne me sens pas plus préparée que ça au "monde du travail". Donc je ne pense pas que les filières bac générales (qui restent plutôt élitistes) nous prépareraient mieux au monde du travail (en revanche, elle prépare aux études universitaires, aux BTS, aux IUT, et aux prépas, ça je suis d'accord).
Par rapport aux activités manuelles auxquelles l'ont initiée ses parents : c'est une excellente chose, qui permet de développer des capacités motrices ainsi que l'autonomie de l'enfant et qui, si on y pense, sont déjà largement enseignées dans les parcours scolaires classiques dans d'autres pays comme en Angleterre :on apprend justement à l'école la couture, la cuisine, le tricot, la danse etc (j'ai par exemple rencontré une fille ayant choisi de passer son bac en danse, français et théâtre, trois matières qui la passionaient (et elle était dans une école "classique" pour l'Angleterre). Bref, je pense que la réticence et le sentiment de certaines personne que l'éducation d'Ayla est déconnectée de leur réalité vient du fait que l'école en France (et le parcours scolaire le plus privilégié) se basent pratiquement UNIQUEMENT sur des compétences très intellectuelles, ainsi que sur une passivité des enfants : on attend d'eux dès la maternelle qu'ils restent assis sur leur chaise et qu'ils se taisent...
Par rapport aux critiques lui expliquant "qu'elle aura des difficultés à se conformer au monde du travail" ou encore "qu'elle risque de tomber de haut": on apprend dans un système d'école classique à se discipliner par rapport à une autorité extérieure (les notes, la peur des sanctions, la déception de ses parents, des profs etc) (donc oui, il est possible qu'Ayla, qui elle a plutôt expérimenter l'autodiscipline et l'écoute de ses propres besoins, ait du mal à se motiver pour un travail dont elle ne verrait pas trop le sens). Quand à "cette réalité dure qui la rattraperait", au fait qu'elle "vivrait dans un monde de bisounours"... heu... j'ai tout le temps été scolarisée, j'ai au final fait un bac ES et je ne me sens pas plus préparée que ça au "monde du travail". Donc je ne pense pas que les filières bac générales (qui restent plutôt élitistes) nous prépareraient mieux au monde du travail (en revanche, elle prépare aux études universitaires, aux BTS, aux IUT, et aux prépas, ça je suis d'accord).