J'ai 16 ans et je suis (quasiment) indépendante #2 — Vos questions

8 Mars 2013
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Strasbourg
Je prends l'article au vol, et je commente rarement ce que je lis sur Madmoizelle, mais je suis choquée de voir un jugement aussi tranché (et peu éclairé) sur l'enseignement !

Pas de prise en compte des cas particuliers ?
Je ne fais que ça dans mes classes : élèves issus de familles monoparentales, dyslexie, gamins des foyers d'accueil, élèves ayant perdu un parent, phobie scolaire...

Je pense que je ne suis pas la seule prof ici, et bien que je ne les connaisse pas, je suis sûre qu'on pourrait tous vous assurer qu'en salle des profs (dans mon collège en tout cas) on ne parle QUE d'élèves, et rarement de classes (sauf si ambiance particulière, énergie positive ou négative générale).

C'est drôle pour moi de lire ça alors que je sors tout juste d'une réunion parents-profs : j'ai passé une demie-heure avec une maman d'une élève dyslexique pour la rassurer, je suis en contact fréquent avec l'infirmière dès qu'un de mes élèves va à l'infirmerie (phobie scolaire, bobo suspect, fréquence des visites...) Je ne dis pas que le système est parfait (loin de là) et des cons il y en a partout : mais dans un établissement, à condition de chercher, on trouvera toujours une voix pour être soutenu.

Je te soutiens totalement dans ton choix d'indépendance, je suis moi aussi partie très tôt de chez moi en étant soutenue par mes parents mais l'indépendance mentale ne donne pas le droit de juger un milieu qu'on ne connaît que par l'a priori extérieur. Je te souhaite bonne continuation dans tes projets en tout cas, et j'espère que tu sauras changer de regard sur une profession que j'ai choisie, justement pour sa capacité à s'adresser à la fois à un groupe et à des individus.
 
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Réactions : Clélia314
10 Septembre 2014
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Liège
Que l'auteur essaye de faire passer "des idées maladroitements" --- c'est normal. Elle s'est faite agressée verbalement après la publication du premier article. Sur le forum , c'était light. Sur FB, c'etait trash . (cela dit , ça l'est toujours)
Difficile après çà, avec la toute meilleur volonté du monde de rester concrete et "distanciée" de ses propos. Faut dire aussi (et là, je ne te rabaisse pas, Madz témoignante, en disant cela) qu'elle a 16 ans. Un age de construction de soi et de grands boulversements  émotionnels. OU sensibilité exacerbée? Bref, on relativise pas pareil a 16 qu'a 30.

Et je n'ai pas dis non plus qu'on était pas capable de prendre des décisions à cet age la. Au contraire! Je dis juste que la manière de les exprimer est parfois perçue comme un caprice d'ado, alors que tu sais ce qui te semble bon pour toi à ce moment. Et ça, c'est déja important.

Alors sur la question du choix, je suis nuancée mais presque d'accord. A ceux qui me disent, que "non ils ne peuvent pas faire des etudes et bosser parce que leur cursus ne leur permets pas. Trop d'heures de cours tout ça... Je dirais que si c'était vital de quitter ses parents et de vivre sa vie, il y a par exemple les cours du soir.

Je m'explique... Mon copain veut faire l'informatique. Son ecole est dure. Il a cours de 8 à 17h. Rajoute le bus et tu arrive a 7hjusque +-18h... Il ne peut vivre chez sa mère pour diverses raisons. Il décide de prendre un studio. Il doit donc travailler pour payer son loyer, sa bouffe. Ses parents lui versent peu, il doit completer. Il trouve un job de plongeur dans un resto. Donc on reprend. 7H départ pour l'école, 18h retour, 18h15 plonge jusque 22h30. Retour maison 23h (quand tout va bien) manger, etudier, dodo... Debout 6h etc... <--- qui a dit impossible? (moi ;) ) pour lui ça l'était. IL A donc décidé de prendre des cours du soir.

Son choix, il l'a fait a ce moment là. j'entends déjà les "oui mais et les etudes de qualités... et puis le cours du soir c'est moins reconnu. Et son école est meilleure que cette formation... etc etc..."  C'est vrai, mais ça ne l'empeche pas de se former lui même en complément de ce qu'il apprend à l'école. Son choix à lui , motivé par son besoin d'indépendance, c'était de réduie les heures de cours à l'école pour prendre ses heures de libres à étudier ses cours sur le net...

Donc, oui, on a souvent le choix. Un meilleur qu'un autre, un vraiment pourri contre un dégueulasse. Mais on peut toujours choisir...Même choisir de ne pas choisir ;)


Et pour terminer , l'indépendance financière... Alors là, de nouveau, salves de flèches sur FB avec cette jolie phrase redondante "quand on a ses parents qui suivent derriere, j'appelle ça jouer à la dinette!" Bien, bien, bien... Alors, déja , avant tout, le titre du premier article c'était: Je suis QUASIMENT indépendante...
C'était clair il me semble. J'ai trouvé ça injuste qu'elle se prennent de telles remarques.
Et en effet, l'indépendance c'est quand même  vachement relatif hein! Exemple tout bête: tu rencontres un gars, la trentaine. Il vit seul, paye ses factures, a le permis de conduire, un bon job.... Il est indépendant quoi! il a besoin de personne financièrement pour survivre à ses besoins.
Right?? Puis tu creuses le portrait... IL sait pas cuire une omelette. Il se fait livrer de la bouffe tous les jours. Tu cherches la machine a laver? CHerches pas, y a pas! D'ailleurs, il porte son linge à moman. Ca lui permet de la voir une fois semaine. Il ne fait pas les lessives... C'est sa mère qui les fait. Elle aime bien ça, parait-il. D'ailleurs, elle lui glisse un peu de bouffe maison et deux trois petits trucs genre médocs de base, un petit stock de chaussettes et slip (les siens étaient usés) , un beau pull de chez Carrefour (il était en solde)... Puis tu te rends compte, qu'il achete rarement des fringues. Pas besoin, maman le fait pour lui. Sauf les t-shirts cool.Ca, c'est son rayon!

Et tu prends l'autre exemple de mon copain...18 ans, premier job, premier loyer, fins de mois difficiles, renoncement à la grande école classique au profit d'une auto gestion de ses connaissances et d'un cursus moins prestigieux (sur papier), et un peu de thunes des parents pour la bouffe....

Et donc, réfléchissons à la notion d'indépendance :)
 
Dernière édition :
9 Mars 2014
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Merci pour ces réponses. Je suis moi-même devenue indépendante à 17 ans en emménageant avec mon copain de 21 ans pour "fuir" le domicile familial pour les mêmes raisons ou presque... Ville avec une mentalité très arriérée, des études secondaires qui m'ont rendue à moitié dépressive et le caractère de mon père.

Toute ma famille, mes proches ont essayé de me dissuader. "Tu es trop jeune", "Ton couple va imploser si vous emménagez ensemble trop tôt" (Cette excuse me rend toujours perplexe. On habite ensemble quand on sent que c'est le bon moment tous les deux, non ?) "Et tes études ?"

Je comptais faire mes cours à distance mais là aussi, les cours généraux ne m'intéressaient plus et j'étais plongée dans une profonde crise de langueur, je n'étais plus motivée par rien, j'avais arrêté toutes les activités qui me passionnaient et passais mon temps à dormir.

Un mois après avec emménagé avec mon copain, je reprenais des études professionnelles qui se termineront en cette fin d'année, nous comptons quitter notre 30m² pour louer une maison, nous avons tous les deux notre permis et réussissons très bien nos études. Nous défaire de l'influence de nos parents et acquérir notre indépendance plus tôt en vivant déjà comme un "vieux couple" nous a réellement fait du bien, et moralement et professionnellement.

Pourtant, nous nous sommes également frottés au scepticisme général de notre entourage qui était persuadé qu'après 6 mois, nous aurions rompu et nous allions revenir la queue entre les jambes chez nos parents.
 
20 Novembre 2012
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Nantes
audreymarinpache.fr
Pour ma part, je ne me suis pas du tout sentie prise de haut, ni dans cet article ni dans le précédent...
Je suis assez d'accord avec le fait qu'on " a toujours le choix". Pas forcément tous les choix, pas forcément des bons choix, mais on peut toujours changer des choses.
(et c'est sur que la personne sans famille, sans amis, à la rue, n'aura surement pas le choix de changer ça pour une vie de rêve, mais elle a tout de même des choix qui s'offrent à elle).
Sauf erreur de ma part, l'auteure n'a jamais écrit que tout le monde pouvait faire exactement le choix qu'elle a fait.

En tout cas, j'espère que tout continuera bien pour elle!
 
M

morrigan

Guest
bleue_;4950029 a dit :
morrigan;4949753 a dit :
Ok. Donc je reprends mon premier message en disant que perso, je n'ai pas le choix de rester chez moi.
Je suis effectivement sans revenu. Je suis bloquée chez ma mère pour l'instant.
Si je fais le "choix" de partir, je dis bye bye à une vie qui s'offre à moi. Je dis coucou au pont d'en face. Oui, si je me casse maintenant, je finis sous un pont, je dis adieu à mon ambition de devenir Educ Spé, je dis adieu à mon copain, je dis adieu à mes amis et je file crever de froid cet hiver sous un pont. Non, ce n'est définitivement pas un choix pour moi.

Tu dramatises peut-être un chouïa, là :chat:
Tu as certainement un niveau de vie plus confortable en étant chez ta maman, puisque tu es ainsi nourrie/logée/blanchie et tu n'as qu'à penser à tes études et ta vie sociale. C'est la vie classique de nombreux étudiants, et c'est parfait comme ça.

Mais entre cette vie et la vie sous un pont, il y a pas mal de niveaux que tu oblitères complètement.
Tu pourrais parfaitement continuer tes études en prenant un job sur le côté afin de financer tes études, une chambre et ta nourriture. Ce serait plus compliqué, mais là aussi, c'est la vie "classique" de nombreux étudiants.
Sans compter qu'avant de finir sur un pont, j'imagine que tu as des proches qui t'aideraient à te sortir de la mouise.

C'est comme ça que je comprends son "on a toujours le choix".
Je suis pas totalement d'accord. D'une part, parce que je ne suis pas étudiante. Je ne suis pas chômeuse non plus. J'ai foiré mes concours l'an passé, je dois les retenter cette année. Je suis donc en "attente de scolarisation".
Donc non, je n'ai pas de revenus (si, environ 200e par mois, m'enfin... je ne pense pas qu'on puisse vivre avec ça.). Je dois payer environ 1000e pour mes concours.

Oui, si je pars, je serais aidée par mes proches, mais est-ce vraiment un choix?
Concrètement, tu as raison, j'ai le choix de patienter un an chez ma mère, ou de me casser et faire ch*er mes proches pour qu'ils me permettent de vivre.
Non, c'est toujours pas un choix pour moi.

Après, libre à toi de penser le contraire. On pense tous différemment, chacun son opinion. :fleur:
 
20 Novembre 2012
2 050
20 647
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Nantes
audreymarinpache.fr
@Cyanea
Choisir de bouger par exemple, essayer de s'en sortir ailleurs (je pense par exemple à un SDF près de chez ma mère: il a passé plusieurs mois dans la rue sur Paris, un jour, il a choisi de partir à la campagne, et grâce à quelques personnes qui l'on laissé utiliser un bout de terrain, en filant par ci par là un coup de main, il est maintenant dans un cadre de vie un peu plus facile...)
Ça peut aussi être choisir d'essayer de trouver de l'aide et s'en sortir ou au contraire baisser les bras (j'ai pas dis qu'on avait forcément des bons choix).

[ne pas citer cette partie]
Ça peut être aussi pour certains qui ne sont pas encore trop sortis du système se reprendre en main. Là, je pense à mon propre cas, j'ai dormi un mois dans la rue suite à de gros problèmes de finances/histoire de cœur/dépression, j'ai fini par remonter la pente. Maintenant, j'ai une vie qui me convient parfaitement, mais il y a 3 ans, j'étais une loque qui dormait dans les cages d'escaliers d'immeubles ou je pouvais rentrer, qui n'avait plus aucun contact avec la famille ou les amis... Finalement, avec un peu de chance et des choix qui se sont avérés bons, j'en suis sortie, mais c'était pas gagné.
 
20 Novembre 2012
2 050
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5 674
Nantes
audreymarinpache.fr
Alors je me suis peut être mal exprimée effectivement, parce que ce n'est pas ce que je voulais dire :)
Pour avoir été moi même à la rue, je ne pense pas que ce soit mérité, encore moins que c'est facile de s'en sortir (pour ma part, j'ai bien galéré alors que je faisais surement partie des cas les plus faciles à "récupérer").
Je pense que beaucoup de choix sont difficiles, et qu'il y a plein de paramètres (éducation, santé, sensibilité ou même juste la chance) qui font que pour certains, ça sera extrêmement difficile, ou qu'on ignore qu'ils sont à notre portée. Ils existent quand même.
 
7 Juin 2014
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Athènes
L'auteure de l'article a 16 ans si je ne me trompe pas.
Et pour moi, à 16 ans, on n'a pas vécu assez de choses ni appris assez de choses pour critiquer le système scolaire, parler d'indépendance (surtout que le paragraphe sur la question ici est complètement tiré par les cheveux! Les arguments pour expliquer qu'elle est indépendante parce que les autres ne le sont pas me semble absurde).
Je pense aussi que le paragraphe sur les choix est, lui aussi, tiré par les cheveux: nous n'avons pas tous le choix! Ce ne sont pas les exemples qui manquent malheureusement. Les gens qui meurent de faim ont le choix entre mourir de faim et manger? Non! Ils meurent de faim sans l'avoir choisi!
Voilà pourquoi je crois qu'à 16 ans on est bien trop jeunes pour parler de la vie ainsi: parler des choix, de l'indépendance, du système scolaire...
Ca me parait absurde de publier ce genre de témoignages sur le site.
 
26 Juin 2014
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Bonjour :)
Comme vous pouvez le remarquer, je suis la fille qui à écrit l'article. Je suis toujours surprise par la multitude de commentaire ( gentils comme méprisants) que vous pouvez écrire et même si je suis pour certains complètement à côté de la plaque, je peux au moins me rejouir d'une chose: je fais réagir !

Tout d'abord, vous parlez de maladresse, de ton méprisant ou abrupt dans mon article. Je ne pense pas avoir été méprisante, directe peut-être, mais pas méprisante. Il est dommage de se sentir rabaissé par cet article car ce n'en est pas le but. Mon ton est assez direct, j'expose tout simplement ce que j'ai fais et ce que je pense. Il est vrai que je ne prend personne avec des pincettes mais il n'y a aucun mépris à voir dans cet article.

Pour ce qui est du fait que je parle de la jalousie des personnes qui me juge, il se trouve que j'ai reçu beaucoup de critiques dans la vie réel de la part de personnes qui plus tard ont avouée avoir été jalouse de n'avoir pas eu la possibilité de faire les mêmes choses que moi à mon age.
 Quand je parlais de jalousie, c'était pour parler d'attaque que j'ai reçues dans la vie réelle, pas pour celle reçues virtuellement après mon premier article.

Quand j'ai écris cette maj, c'était pour répondre à des questions, pas pour régler des comptes. Je sais prendre assez de distance  pour ne pas prendre personnellement l'avis des madz. Pourquoi prendre personnellement l'avis d'une personne qui s'exprime derrière son écran en ne me connaissant que par un article ?
 En écrivant on s'expose forcement aux critiques, ça fait partie du truc :) Et je suis ,je pense, suffisamment mature pour savoir prendre de la distance par apport aux critiques ( surtout quand elles-sont virtuelles )

Sinon remercie beaucoup aux madz d'avoir réagit ( en bien ou en mal ) et je remercie les gens qui ont su avoir un avis contraire au mien et l'argumenter sans faire preuve de mépris ou de méchanceté. Je trouve ça beau de savoir faire face à la différence et n'être pas d'accord sans toutefois mépriser.

Pour ceux qui ont préférés mépriser et critiquer méchamment, sachez que c'est inutile et que la plupart du temps il vaut mieux essayer de dialoguer et de comprendre. ;)
 
16 Février 2009
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Concernant le choix, j'arrive autant à concevoir l'avis de @Impromptue, que celui de @Bleue_

Disons qu'effectivement, si on entend choix au sens de "libre arbitre", il est très limité. Il n'y a qu'à lire la théorie de l'inconscient et Bourdieux pour constater qu'on est tous soumis à divers mécanismes, conditionnements, normes etc. qui nous dépassent complètement et influencent notre manière d'agir, même sans parler de circonstances visibles, palpables, comme un handicap, de la précarité, une famille à nourrir, ect.

Après, je rejoins @Bleue_ sur le fait de cultiver un état d'esprit anti-fatalité qui place la liberté de choix au centre de l'action. On peut se dire "quoi qu'il arrive, j'ai toujours la possibilité de retomber sur mes pattes parce que je suis maitresse de mon destin. Je peux toujours choisir de partir, changer d'avis ou m'adapter... en tous les cas, ne pas subir". Ça n'empêche pas que parfois on est coincé parce qu'on a pas trop le choix justement, ou qu'on ne perçoit pas les potentialités qui s'offrent à nous. Ça n'est pas parce qu'on dit avoir toujours le choix, qu'on l'a dans les faits. Cela dit, dans des circonstances difficiles, cultiver cet état d'esprit-là peut non seulement réconforter, mais également fournir l'impulsion nécessaire au changement.
 
Dernière édition :
9 Mars 2008
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alouestriendenouveau.tumblr.com
On a "le choix" dans le sens où on est pas enchaînés oui, mais ce choix devient beaucoup plus difficile si l'on a rien derrière.

@bleue_, je trouve que, tout comme mon copain quand il a fait un burn-out, vous avez eu de la "chance" dans votre malheur, dans le sens où en arrêtant de travailler vous ne vous retrouviez pas absolument sans rien. Tu as des aides et le soutien financier de tes proches, mon copain avait des économies (il n'a pas touché le chômage puisqu'il a démissionné, et le burn-out n'est absolument pas reconnu en France donc il n'a pas pris d'arrêt maladie, la seule solution était la démission) et je pouvais l'aider financièrement aussi avec mon salaire. Notre niveau de vie n'a pas vraiment changé, il n'a pas pris de gros risques en quittant son boulot, et comme toi c'était de toute façon vital de le faire.

Mais voilà, dans ce cas là je trouve ça super difficile de dire "faites-le, c'est simple, je l'ai bien fait !" car tout le monde n'a pas le même matelas pour rebondir ensuite. C'est une nécessité pendant le temps qu'il faut quand on fait un burn-out mais c'est pas vraiment un choix de vie pour moi, même si je reconnais que le côté "je dépends financièrement de quelqu'un d'autre" peut être difficile à vivre, d'ailleurs dès que mon copain a commencé à aller mieux, au bout de 6 mois, il a tout de suite repris un boulot.

Je crois que c'est vraiment ta phrase "Je me sens libre d'entreprendre ce qui me passera par la tête, de changer souvent, sentiment que je n'avais pas du tout quand je m'imaginais avec le même job pendant trente ans." qui m'a choqué parce que c'est le rêve de beaucoup de monde mais c'est tout simplement impossible à réaliser financièrement parlant pour la plupart des gens. Si avec mon mec on décidait tous les deux de faire ça, on survivrait quelques mois avec nos économies mais ça ne serait pas du tout viable à long terme.
 
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Réactions : Laoragwen
8 Janvier 2014
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euki;4948900 a dit :
En ce qui concerne le choix, la nuance est le risque qu'on va prendre.
Ici (et tant mieux pour elle), l'auteur ( @Margorambo  ) ne prend pas réellement de risque (du moins matériel), car elle sait qu'elle a ses parents derrière elle. Que si jamais ça doit se passer mal (ce que je ne lui souhaite pas), elle ne se retrouvera pas sous les ponts.

Tout le monde n'a pas cette sécurité, et un choix identique peut être beaucoup plus risqué pour certains que pour d'autres.
C'est plus facile de se jeter dans le vide quand on a un parachute que quand on a un parapluie :)

Un big up ne suffisait pas ! :worthy:

Je trouve ça biaisé et moyennement réfléchi de comparer ce que j'appellerai un "vrai choix" et un "choix biaisé".
Je fais partie de ceux et celles qui croient très fort à la liberté, au libre-arbitre, mais jamais je ne me permettrai d'aller expliquer à ceux qui ont moins de chance que moi qu'ils n'ont qu'à, s'ils sont malheureux, faire un geste pour saisir cette belle liberté qui les attend à bras ouverts, ben oui puisqu'ils ont le choix, de façon absolue.

Et puis le fait est qu'on vit dans une société avec des règles, de natures diverses. Elles sont édictées par l'Etat (la loi, les décrets, je vais pas vous faire un dessin), par la doxa (les règles morales, qui font que l'on est parfois mal jugés, qu'on a peur du qu'en dira-t-on), par la famille de chaque individu...
Et une règle, quelle que soit sa validité initiale, a vocation à être respectée. Du coup les instances qui l'ont établie vont chercher à la faire appliquer.

- Si je décide d'enfreindre la loi et de beh je sais pas moi, voler des voitures, l'Etat va sanctionner ce non-respect de la règle, me punir, et éventuellement m'empêcher de poursuivre sur cette voie en me retirant cette liberté que j'avais et qui me permettait d'agir bien ou mal - en l'occurrence, mal. Et une fois en prison, certes, j'ai le choix de purger ma peine en l'acceptant, en faisant tout pour avoir une conduite exemplaire afin de sortir au plus vite, ou de cracher à la gueule du personnel. Bien sûr j'u serai toujours libre dans ma tête, mais qu'on ne me raconte pas qu'à ce moment-là je suis parfaitement libre de faire ce que je veux.

- Si je décide de contrevenir à une règle morale, par exemple, tromper mon copain alors qu'on s'était mis d'accord sur l'exclusivité physique, eh bien je risque de me faire plaquer par ledit copain, je risque de recevoir des regards désapprobateurs de la part d'amis à lui (peut-être à moi, etc...). Je suis absolument libre de le faire, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a ni risque ni conséquence.

- Enfin, j'ai des parents, moins compréhensifs que ceux de la Madz en l'occurrence (mais je ne suis pas jalouse, au contraire, ravie pour elle. D'autant que moi-même je suis heureuse à présent). Eh bien lorsque j'habitais encore chez eux, ils énonçaient des règles auxquelles je n'étais pas censée déroger. En l'occurrence, mes parents m'obligeaient à poursuivre mes études dans un certain cadre, m'interdisaient d'avoir des copains etc. Et je ne vais même pas dire que je respectais toutes ces règles, non, je choisissais effectivement de vivre ma vie le mieux possible avec la (maigre) marge de manoeuvre que j'avais. Donc par exemple, là où leur autorité était à peu près impossible à remettre en question (l'école) je leur obéissais, et là où ils n'avaient d'autorité que limitée (mes relations amoureuses), je vivais ma vie comme je l'entendais dès qu'ils avaient le dos tourné. S'ils avaient l'impression qu'effectivement je contrevenais à cette règle (débile), je peux vous assurer que ça me retombait sur la gueule.
Pour le cas précis de mes parents, il m'est souvent arrivé de me heurter ç une certaine incompréhension. "Mais euh si tes soeurs et toi vous étiez assises calmement face à vos parents et leur aviez expliqué gentiment que ça n'allait pas, ça aurait été différent nan ?" HAHAHA tant de naïveté. Je n'ai pas ce pouvoir. J'ai de la liberté, mais pas tous les pouvoirs.


En somme, nous avons toujours une marge de manoeuvre, mais elle ne nous rend pas tout-puissants. Elle nous permet parfois de faire des choix vraiment libres, HEUREUSEMENT. Je choisis absolument, tous les jours, de rester avec mon copain, je choisis absolument le métier vers lequel je m'oriente.

Mais les choix liés à l'argent (nécessaire pour vivre), à ses enfants (responsabilité d'une vie humaine autre que la sienne), ou qui s'inscrivent en porte-à-faux d'une règle quelle qu'elle soit, qu'on ne vienne pas me dire qu'ils sont absolus. Ils sont orientés, on est souvent sanctionné lorsqu'on sort des chemins battus. Et autant nous sommes censés être tous égaux devant la loi, autant nous ne sommes pas tous égaux dans notre environnement, dans l'ensemble de règles morales, familiales etc qui nous entourent, ni face à la pression financière. La même action chez deux personnes différentes aura des conséquences radicalement différentes qu'il ne faudrait pas négliger. Si j'avais voulu comme la madz de l'article (en réalité il s'avère qu'à 16 ans ce n'étaient pas les choses que je voulais) arrêter l'école "traditionnelle" et emménager avec mon copain, et même si je m'étais battue pour ça, je peux vous garantir que ma situation n'aurait pas été la même.
 
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Réactions : ChansonMuette

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