Bah justement, je suis en train de me dire que cette position en elle-même, elle est aussi extrêmement pragmatique!quinn;4951518 a dit :trigger;4951453 a dit :@Bleue_ je trouve tes propos indécents, surtout venant d'une ancienne travailleuse sociale.
Tu as fait le choix d'arrêter de travailler, très bien, mais ayant bénéficié de ton salaire durant ton arrêt maladie et par la suite du chômage + du soutien financier de ton copain, le risque était plutôt minime.
Ça me paraît vraiment aberrant de considérer que, puisque ta situation priviligiée t'a donné la possibilité de faire un choix drastique, alors tout le monde peut le faire.
Je ne suis pas d'accord avec tous ses posts que je trouve un peu idéalistes sur le choix et tout le tralala, mais je trouve votre démarche assez cassante, vous supposez que "elle dit ça parce qu'elle a pu faire un choix drastique", comme si ça lui enlevait le choix de s'exprimer sur le sujet.![]()
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Pour revenir plus spécifiquement aux réactions concernant le post de @Bleue_
@Pantoufle, quand tu dis "Je crois que c'est vraiment ta phrase "Je me sens libre d'entreprendre ce qui me passera par la tête, de changer souvent, sentiment que je n'avais pas du tout quand je m'imaginais avec le même job pendant trente ans." qui m'a choqué parce que c'est le rêve de beaucoup de monde mais c'est tout simplement impossible à réaliser financièrement parlant pour la plupart des gens. Si avec mon mec on décidait tous les deux de faire ça, on survivrait quelques mois avec nos économies mais ça ne serait pas du tout viable à long terme. "
Je crois qu'absolument tout le monde ici est dans le même cas et en est parfaitement conscient. Le truc de se sentir maitre de sa vie et de son destin, c'est que c'est une pensée rassurante dans le présent et qui permet d'avancer vers l'avenir. C'est comme quand je devais partir en stage de 6 mois dans un trou perdu à 7000 km de chez moi, que je balisais à mort et que mes parents m'ont dit "de toutes façons, si ça se passe mal, tu pourras toujours partir, personne ne pourra te retenir là-bas". Là c'est un peu pareil, à l'échelle individuelle je trouve plutôt sain de faire un mantra de ce genre d'idée, ça permet de ne pas se laisser abattre par la fatalité et d'aller de l'avant. Perso j'aime bien cultiver le même état d'esprit que Bleue_ : actuellement je suis plongée dans un projet sur du long terme, mais face aux angoisses et aux doutes qui m'étreignent occasionnellement, j'aime bien me dire que je peux toujours laisser tomber et me reconvertir dans autre chose. Peut-être que se sera dur, peut-être que se sera impossible, peut-être que je ferai face à pleins d'imprévus, mais en attendant, en cet instant T, je me sens mieux quand je me convainc de ce genre d'idée. Maintenant ça ne m'empêche pas (je crois!) de faire preuve d'empathie envers les gens qui sont aux prises avec de grosses difficultés, qui sont dépressifs, malades, dans la précarité ou autre. Jamais je n'irais leur dire "vous avez le choix d'aller mieux", ça serait bête et méchant! En revanche, je considère que dans les situations difficiles, le salut vient du changement. Et je ne vois pas le mal à insuffler cet état d'esprit à ceux qui en ont besoin pour les aider à se tourner vers l'avenir et leur redonner l'espoir d'une amélioration. Perso, c'est ce que j'attends d'un psy, d'un éduc spé, ou d'une assistante sociale : montrer que les choses ne sont pas figées pour toujours. Ça peut passer par le fait de rappeler aux gens qu'ils disposent de certaines ressources, qu'ils peuvent obtenir de l'aide et que leur cas n'est pas désespéré. En tout cas, ça n'implique absolument pas de prôner le libéralisme à l'américaine ou de nier la réalité des mécanismes qui nous animent plus ou moins consciemment (cf. mon dernier post).
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