J'ai 16 ans et je suis (quasiment) indépendante #2 — Vos questions

16 Février 2009
2 243
28 622
5 694
quinn;4951518 a dit :
trigger;4951453 a dit :
@Bleue_ je trouve tes propos indécents, surtout venant d'une ancienne travailleuse sociale.

Tu as fait le choix d'arrêter de travailler, très bien, mais ayant bénéficié de ton salaire durant ton arrêt maladie et par la suite du chômage + du soutien financier de ton copain, le risque était plutôt minime.

Ça me paraît vraiment aberrant de considérer que, puisque ta situation priviligiée t'a donné la possibilité de faire un choix drastique, alors tout le monde peut le faire.



Je ne suis pas d'accord avec tous ses posts que je trouve un peu idéalistes sur le choix et tout le tralala, mais je trouve votre démarche assez cassante, vous supposez que "elle dit ça parce qu'elle a pu faire un choix drastique", comme si ça lui enlevait le choix de s'exprimer sur le sujet.  :erf:
Bah justement, je suis en train de me dire que cette position en elle-même, elle est aussi extrêmement pragmatique! :P Le côté "on peut tout faire à force de volonté, il faut juste s'en donner les moyens" c'est aussi la base du rêve américain, du self-made man qui profite d'une société libérale valorisant l'initiative individuelle et l'esprit d'entreprise pour s'élever au-dessus de sa condition. Ça fait partie des bases du capitalisme en fait (je crois que c'est Max Weber qui attribuait en partie la naissance du capitalisme américain à l'idéologie protestante "Dieu récompense ceux qui travaillent" - enfin là je ne fais que réactiver des souvenirs un peu anciens, peut-être que quelqu'un pourra nuancer). Et c'est une logique qui peut effectivement inciter à laisser les plus démunis au bord de la route.

Pour revenir plus spécifiquement aux réactions concernant le post de @Bleue_

@Pantoufle, quand tu dis "Je crois que c'est vraiment ta phrase "Je me sens libre d'entreprendre ce qui me passera par la tête, de changer souvent, sentiment que je n'avais pas du tout quand je m'imaginais avec le même job pendant trente ans." qui m'a choqué parce que c'est le rêve de beaucoup de monde mais c'est tout simplement impossible à réaliser financièrement parlant pour la plupart des gens. Si avec mon mec on décidait tous les deux de faire ça, on survivrait quelques mois avec nos économies mais ça ne serait pas du tout viable à long terme. "

Je crois qu'absolument tout le monde ici est dans le même cas et en est parfaitement conscient. Le truc de se sentir maitre de sa vie et de son destin, c'est que c'est une pensée rassurante dans le présent et qui permet d'avancer vers l'avenir. C'est comme quand je devais partir en stage de 6 mois dans un trou perdu à 7000 km de chez moi, que je balisais à mort et que mes parents m'ont dit "de toutes façons, si ça se passe mal, tu pourras toujours partir, personne ne pourra te retenir là-bas". Là c'est un peu pareil, à l'échelle individuelle je trouve plutôt sain de faire un mantra de ce genre d'idée, ça permet de ne pas se laisser abattre par la fatalité et d'aller de l'avant. Perso j'aime bien cultiver le même état d'esprit que Bleue_ : actuellement je suis plongée dans un projet sur du long terme, mais face aux angoisses et aux doutes qui m'étreignent occasionnellement, j'aime bien me dire que je peux toujours laisser tomber et me reconvertir dans autre chose. Peut-être que se sera dur, peut-être que se sera impossible, peut-être que je ferai face à pleins d'imprévus, mais en attendant, en cet instant T, je me sens mieux quand je me convainc de ce genre d'idée. Maintenant ça ne m'empêche pas (je crois!) de faire preuve d'empathie envers les gens qui sont aux prises avec de grosses difficultés, qui sont dépressifs, malades, dans la précarité ou autre. Jamais je n'irais leur dire "vous avez le choix d'aller mieux", ça serait bête et méchant! En revanche, je considère que dans les situations difficiles, le salut vient du changement. Et je ne vois pas le mal à insuffler cet état d'esprit à ceux qui en ont besoin pour les aider à se tourner vers l'avenir et leur redonner l'espoir d'une amélioration. Perso, c'est ce que j'attends d'un psy, d'un éduc spé, ou d'une assistante sociale : montrer que les choses ne sont pas figées pour toujours. Ça peut passer par le fait de rappeler aux gens qu'ils disposent de certaines ressources, qu'ils peuvent obtenir de l'aide et que leur cas n'est pas désespéré. En tout cas, ça n'implique absolument pas de prôner le libéralisme à l'américaine ou de nier la réalité des mécanismes qui nous animent plus ou moins consciemment (cf. mon dernier post).
 
Dernière édition :
16 Février 2009
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quinn;4951781 a dit :
chandernagor;4951701 a dit :
quinn;4951518 a dit :
trigger;4951453 a dit :
@Bleue_ je trouve tes propos indécents, surtout venant d'une ancienne travailleuse sociale.

Tu as fait le choix d'arrêter de travailler, très bien, mais ayant bénéficié de ton salaire durant ton arrêt maladie et par la suite du chômage + du soutien financier de ton copain, le risque était plutôt minime.

Ça me paraît vraiment aberrant de considérer que, puisque ta situation priviligiée t'a donné la possibilité de faire un choix drastique, alors tout le monde peut le faire.



Je ne suis pas d'accord avec tous ses posts que je trouve un peu idéalistes sur le choix et tout le tralala, mais je trouve votre démarche assez cassante, vous supposez que "elle dit ça parce qu'elle a pu faire un choix drastique", comme si ça lui enlevait le choix de s'exprimer sur le sujet.  :erf:
Bah justement, je suis en train de me dire que cette position en elle-même, elle est aussi extrêmement pragmatique! :P Le côté "on peut tout faire à force de volonté, il faut juste s'en donner les moyens" c'est aussi la base du rêve américain, du self-made man qui profite d'une société libérale valorisant l'initiative individuelle et l'esprit d'entreprise pour s'élever au-dessus de sa condition. Ça fait partie des bases du capitalisme en fait (je crois que c'est Max Weber qui attribuait en partie la naissance du capitalisme américain à l'idéologie protestante "Dieu récompense ceux qui travaillent" - enfin là je ne fais que réactiver des souvenirs un peu anciens, peut-être que quelqu'un pourra nuancer). Et c'est une logique qui peut effectivement inciter à laisser les plus démunis au bord de la route.

Je suis tout à fait d'accord avec ce paragraphe mais je ne comprends pas pourquoi tu me cites à ce moment ?
Je voulais juste exprimer mon désaccord avec la démarche de prendre à part @Bleue_ pour un élément personnel de sa biographie qu'elle a pu mettre en avant au début de ce débat, dans un seul post, mais qui n'est à mon sens pas directement lié au discours de "changement" qu'elle donnait à voir dans les 5 ou 6 autres posts qu'elle a écrit ici.
Par ailleurs je prends un grand intérêt à lire le débat et je suis tout à fait d'accord avec ton post, mais dans mon autre message je voulais juste rebondir contre l'attaque "personnelle", c'est tout :happy:
Ah non mais t'inquiète, je t'ai citée uniquement parce que ça me permettait de développer mon idée, et parce que c'est ta tournure de phrase qui, indépendamment du fond de ton propos, m'a inspiré cette idée. Mais sinon je te rejoins complètement et je comprends bien que ça n'est pas ce que tu voulais faire dire à Bleue_. A la relecture je réalise que je donne effectivement l'impression de t'attribuer des propos qui ne sont pas les tiens. Là n'était pas mon intention, aussi je m'en excuse :fleur: (et je vais voir si je trouve le moyen d'éditer tout ça dans la foulée)
 
12 Novembre 2013
17
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Il y a certaines choses qui m’avaient dérangé dans ton précédent article, et les réponses aux questions des madz n’ont pas vraiment arrangé ça. Je vais sûrement reprendre certains commentaires d'autres madz, je m'en excuse d'avance!

Pour ce qui est de ta relation amoureuse, du fait que tu sois partie de chez tes parents, et même les cours par correspondance, je ne peux te dire qu’une chose, c’est que tu as eu de la chance. Ce n’est pas qu’une question de choix, tu as des gens qui t’encouragent dans tes décisions, qui te soutiennent, moralement et financièrement. Très peu de personnes peuvent se vanter de ça. Alors certes se sont tes "choix", ça t’a demandé du courage, même si finalement je n'en suis plus sûre. Je me suis battue avec le système scolaire, contre des profs, des élèves, qui ne m'aimaient pas. Je n'ai pas abandonné parce que c'était dur... on ne peut pas fuir toute sa vie. Si les cours par correspondance te vont tant mieux. Mais quand tu travailles, quand tu entres dans le monde du travail, ou parfois les gens cherchent juste à prendre ta place, tu ne pourra pas travailler par correspondance. Et tes chefs ne seront pas là non plus pour panser tes blessures.... En tout cas tes décisions ont été bien facilité tu as toujours eu des portes de sortie.

Question de l’indépendance, non clairement pour moi tu ne l’est pas. On sera toujours dépendant de notre société de consommation, du capitalisme c’est sûr. En tout cas tant qu’on vit en France. Mais tu dépends de tes parents, de ton copain, de ton entourage. Tu n’es pas aussi libre que tu le prétends. Mais ce n’est pas un défaut, c’est même bien.  Je ne souhaite à personne d’être indépendant à 16 ans, parce que sinon tes choix auraient été si restreints ! Rien que financièrement.  Après certaines personnes s’en sortent très bien, mais malheureusement pour beaucoup ce n’est pas facile non.

Pour le fait d’avoir toujours le choix…. mon avis est que malheureusement non et ce même en se battant. Mais il faut sûrement l’avoir vécu pour le comprendre. Nous sommes dans un pays qui est libre, avec beaucoup d’aides quoiqu’on en dise. Pas tout le monde à cette chance.

Et merci mais je ne suis pas jalouse.  Je n’ai pas fait le « choix » d’être « indépendante »  si tôt car je n’aurai jamais pu concilier mes études et un boulot à côté, je n’en ai pas les capacités. Et oui mes parents, avec deux autres sœurs, n’auraient pas pu m’aider. Et même s’ils se seraient sans doute saignés pour moi. Mais tu sais, une autre chose, peut être que ces gens « jaloux » ont aimé grandir auprès de leur famille. Personnellement je ne changerai pour rien au monde mes  20 années auprès d’eux. Je suis épanouie, et je sais que c’est en grande partie grâce à leur présence. Je sais, j’ai eu beaucoup chance et je les remercie profondément.

Donc oui, il y a sûrement des gens jaloux, mais n’en fait pas une généralité. Il y a plus de gens heureux de leur situation que tu ne le penses.  Tu peux être fière de ton « indépendance amoureuse », mais ne critique pas les autres. J’ai dépendu des autres pendant longtemps, plus maintenant, mais je suis fière de mon parcours, avec eux.

Après ce n’est pas pour ça que je ne trouve pas ton article constructif, tu es assez mature pour être sûre de ton installation avec ton amoureux. Il n’a pas de raison de regretter quoique ce soit.
 
  • Big up !
Réactions : Laoragwen
9 Mars 2008
25 660
13 679
9 184
alouestriendenouveau.tumblr.com
Je comprends vos points de vue @quinn @chandernagor @bleue_, même si j'ai l'impression que mon message n'a pas été compris (désolée je vous réponds rapidement parce que je pars en WE). Bien sûr moi aussi c'est mon mantra de me dire "au pire j'ai le choix de partir / de revenir", quand j'ai pris un job absolument horrible dans lequel je suis resté 1 an et demi ou quand j'ai tout quitté pour aller vivre à l'étranger. Mais y avait pas énormément de risques parce que voilà, j'ai le choix de revenir en arrière si je veux, j'en ai les moyens financiers et le soutien moral de mes proches, même si ça serait quand même un échec et que j'aurai peur qu'on me juge.

Mais justement, je trouve que j'ai une chance limite indécente d'avoir ce backup, même si ce n'est pas forcément de la chance parce que voilà mes économies ne sortent pas de nulle part, j'ai travaillé dur pour les avoir. Mais jamais je ne me verrais conseiller à des gens "allez lance-toi, au pire tu fais machine arrière" si je sais qu'ils ne le pourraient pas. En fait ça me paraît tellement évident que beaucoup de gens n'ont pas cette possibilité et que c'est totalement décourageant pour eux de lire ce genre de choses ! Haha c'est tellement une évidence pour moi que j'ai fait cette tête là en écrivant mes deux messages :eek:, j'en ai limite les cheveux qui se dressent tellement pour moi c'est une aberration. Après je sais pas, c'est peut-être ma personnalité, dès que je me trouve privilégiée dans un domaine, j'essaye de le masquer pour ne pas blesser les autres. Du coup c'est très personnel mais je trouve le contraire hallucinant. Mais j'ai lu et compris vos messages, j'ai juste l'impression que ça ne répond pas vraiment à ce que je voulais exprimer :erf:.
 
16 Juin 2008
3 622
17 180
5 954
Le Mans
bleue_;4951717 a dit :
chandernagor;4951701 a dit :
quinn;4951518 a dit :
trigger;4951453 a dit :
@Bleue_ je trouve tes propos indécents, surtout venant d'une ancienne travailleuse sociale.

Tu as fait le choix d'arrêter de travailler, très bien, mais ayant bénéficié de ton salaire durant ton arrêt maladie et par la suite du chômage + du soutien financier de ton copain, le risque était plutôt minime.

Ça me paraît vraiment aberrant de considérer que, puisque ta situation priviligiée t'a donné la possibilité de faire un choix drastique, alors tout le monde peut le faire.



Je ne suis pas d'accord avec tous ses posts que je trouve un peu idéalistes sur le choix et tout le tralala, mais je trouve votre démarche assez cassante, vous supposez que "elle dit ça parce qu'elle a pu faire un choix drastique", comme si ça lui enlevait le choix de s'exprimer sur le sujet.  :erf:




@Pantoufle, quand tu dis "Je crois que c'est vraiment ta phrase "Je me sens libre d'entreprendre ce qui me passera par la tête, de changer souvent, sentiment que je n'avais pas du tout quand je m'imaginais avec le même job pendant trente ans." qui m'a choqué parce que c'est le rêve de beaucoup de monde mais c'est tout simplement impossible à réaliser financièrement parlant pour la plupart des gens. Si avec mon mec on décidait tous les deux de faire ça, on survivrait quelques mois avec nos économies mais ça ne serait pas du tout viable à long terme. "

Je crois qu'absolument tout le monde ici est dans le même cas et en est parfaitement conscient. Le truc de se sentir maitre de sa vie et de son destin, c'est que c'est une pensée rassurante dans le présent et qui permet d'avancer vers l'avenir. C'est comme quand je devais partir en stage de 6 mois dans un trou perdu à 7000 km de chez moi, que je balisais à mort et que mes parents m'ont dit "de toutes façons, si ça se passe mal, tu pourras toujours partir, personne ne pourra te retenir là-bas". Là c'est un peu pareil, à l'échelle individuelle je trouve plutôt sain de faire un mantra de ce genre d'idée, ça permet de ne pas se laisser abattre par la fatalité et d'aller de l'avant. Perso j'aime bien cultiver le même état d'esprit que Bleue_ : actuellement je suis plongée dans un projet sur du long terme, mais face aux angoisses et aux doutes qui m'étreignent occasionnellement, j'aime bien me dire que je peux toujours laisser tomber et me reconvertir dans autre chose. Peut-être que se sera dur, peut-être que se sera impossible, peut-être que je ferai face à pleins d'imprévus, mais en attendant, en cet instant T, je me sens mieux quand je me convainc de ce genre d'idée. Maintenant ça ne m'empêche pas (je crois!) de faire preuve d'empathie envers les gens qui sont aux prises avec de grosses difficultés, qui sont dépressifs, malades, dans la précarité ou autre. Jamais je n'irais leur dire "vous avez le choix d'aller mieux", ça serait bête et méchant! En revanche, je considère que dans les situations difficiles, le salut vient du changement. Et je ne vois pas le mal à insuffler cet état d'esprit à ceux qui en ont besoin pour les aider à se tourner vers l'avenir et leur redonner l'espoir d'une amélioration. Perso, c'est ce que j'attends d'un psy, d'un éduc spé, ou d'une assistante sociale : montrer que les choses ne sont pas figées pour toujours. Ça peut passer par le fait de rappeler aux gens qu'ils disposent de certaines ressources, qu'ils peuvent obtenir de l'aide et que leur cas n'est pas désespéré. En tout cas, ça n'implique absolument pas de prôner le libéralisme à l'américaine ou de nier la réalité des mécanismes qui nous animent plus ou moins consciemment (cf. mon dernier post).

C'est exactement ça, en fait. :chat:
Pleurer aux côtés de quelqu'un qui souffre n'a jamais rien arrangé. Insuffler l'envie d'y croire, l'envie de changement, la volonté de choix (et ils sont parfois ridiculement faibles au départ ! ça peut être le choix.. de sortir de son lit le matin plutôt que d'y rester, d'aller se doucher plutôt que de ne pas le faire, etc, un pas à la fois, chaque victoire à un intérêt) est à mes yeux une nécessité. L'idée qu'on est maître de notre destin, c'est exactement ça.

Je ne pense pas que de nombreuses personnes peuvent se targuer de pouvoir se reposer sur l'idée que tout ira toujours bien financièrement dans leur vie. Enfin, je suppose que c'est le cas de quelques rentiers et des gagnants du Win For Life, mais dans la vraie vie.. Au mieux, si on a eu la chance d'économiser un peu, on peut se dire qu'en faisant un choix drastique, on peut continuer à vivre décemment encore x semaines/mois.
Moi, cette idée a été un moteur suffisant. Et je pense que même au fond du trou (psychologique, donc, pas financier) j'ai toujours gardé la certitude que si les ressources me manquaient pour aller mieux, c'était provisoire. Que j'allais les retrouver. Sans ça, quelle option ? Rester dans son lit et attendre que la vie tourne sans nous ?

Chacun envisage les choses comme il sait et comme il peut le faire, moi je suis persuadée que c'est cet état d'esprit idéaliste ou optimiste qui m'a permis de sortir la tête de l'eau relativement rapidement.
Et je n'ai pas honte d'essayer de l'insuffler autour de moi quelle que soit la difficulté rencontrée. Pourtant, comme toi, je pense ne pas manquer d'empathie et être capable de respecter le besoin de se laisser aller qui peut toucher n'importe qui à un moment donné.

je n'écris pas souvent sur les forums, et étant d'accord avec les madmoizelles precedentes concernant le fait que parfois dans la vie, on a pas toujours de choix concernant notre futur, qu'il soit proche ou lointain, je ne redirais pas des choses qui on déjà étaient dites.

cependant une phrase dans ton message, Bleue, m'a fait tiqué, et je n'arrivais pas à la laissé passer : " Et je pense que même au fond du trou (psychologique, donc, pas financier) j'ai toujours gardé la certitude que si les ressources me manquaient pour aller mieux, c'était provisoire. Que j'allais les retrouver. Sans ça, quelle option ? Rester dans son lit et attendre que la vie tourne sans nous ?".

pour moi quand on est au fond du trou psychologiquement comme tu dis, alors nous n'avons aucun espoir de nous en sortir (dans notre esprit). C'est là pour moi tout le principe. Si tu as encore de l'espoir que ta vie ira mieux un jour, tu a encore une once de bonheur, en toi, aussi minime soit-elle, et alors tu n'est pas vraiment arriver au fond du trou sur un plan psychologique.

mais il est possible que j'ai mal compris ta phrase, si c'est le cas , je m'en excuse :rolleyes:
 
16 Février 2009
2 243
28 622
5 694
_fadette;4952163 a dit :
Je crois qu'il y a quand même une ENORME différence entre se dire "j'ai toujours le choix", comme pensée positive pour avancer dans la vie, pour supporter les moments difficiles, pour avoir un moteur qui nous permet de bouger, d'évoluer... et le dire à quelqu'un. Encore plus en en faisant une généralisation.
Juste pour être sûre, étant donné que c'est moi qui ai commencé à présenter ce genre d'idée comme de la "pensée positive" (pour reprendre tes termes), je me sens un peu visée par ton post... est-ce-que j'ai raison? :shifty: (Si c'était le cas, je serais un peu vexée quand même, parce que je ne vois pas en quoi la position que j'ai exposée permet de me prêter une attitude aussi grossière IRL...).
 
6 Juin 2010
3 065
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5 704
31
Somewhere over the rainbow
J'arrive après la bataille, mais je me sens concernée ne serait-ce que par ce titre "j'ai 16 ans et je suis indépendante". A 16 ans je vivais seule, gérais mes besoins seule, même si j'étais dépendante financièrement de mes parents (j'avais juste un peu d'avance à l'école et il fallait que j'aille dans une autre ville pour mes études supérieures, si quelqu'un se pose la question). Ca allait. Par contre, je n'étais tellement pas indépendante au niveau de mes idées, de la représentation que j'avais de mes possibilités, en termes de carrière surtout...

J'avais été biberonnée au "une grande école - comprendre ingénieur/commerce à la rigueur - ou rien, les études avant tout, si tu vas à la fac tu es une merde, les garçons ça va mais ne couche pas sinon tu es une pute, bref l'élitisme conformiste au plus haut point. Je précise que je ne parle pas de mes parents (bon ils voulaient que je réussisse et pouvaient être un peu maladroits sur le sujet, mais c'est assez naturel, et puis ils sont humains). Non c'était un mélange d'influences de mes profs, mes copains, eux-mêmes influencés par des parents moins open que les miens... Psychologiquement, ça a été le pire des désastres, je ne vous fais pas de dessin, et ça a duré plusieurs années avant que je sois capable d'envoyer toutes ces idées se faire voir. D'autant que j'ai toujours plus ou moins su (pressenti, quoi) que mon truc c'était l'écriture (pas forcément écrivain, rédactrice web c'est déjà énorme!)

A côté, j'ai connu quelques personnes qui se sont toujours battues bec et ongles pour LEUR idée de la réussite. Pas de bol, leur famille ne suivait pas financièrement, et les bourses ont leurs limites. Eux n'avaient pas le choix des ressources. Moi je n'avais pas "le choix" des idées. Ils étaient peut-être plus forts psychologiquement, j'en sais rien. Tout ce pavé pour dire que la notion de choix me fait doucement rigoler au fond, à cet âge s'entend. On fait avec ce qu'on a.
 
  • Big up !
Réactions : ChansonMuette
12 Mai 2013
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Cet article m'énerve enormément principalement pour le ton utilisé un peu donneur de leçon. de la part de qqun de 16 ans c'est agaçant.

et l'école ce n'est pas seulement apprendre les maths, c'est aussi l'école de la vie : le fonctionnement de la société, les relations sociales, des rencontres une ouverture au monde etc...tu y apprend la vie hors de ton cercle familial que tu as beaucoup moins l'occasion de faire avec les cours par correspondance.
 
H

harryjoe

Guest
Indépendant selon le Larousse: Qui a son autonomie, sa liberté d'action et, en particulier, qui subvient lui-même à ses besoins.
À partir de là, on ne peut que remettre en doute le titre de l'article et comment se qualifie l'auteure :) Je pense que autonome aurait peut être été plus approprié.

Concernant le rythme scolaire, je pense qu'il faut voir plus loin. Tant que le monde du travail sera toujours au même rythme, celui de l'école ne risque pas de beaucoup changer ! C'est déjà assez déstabilisant quand on passe de +/- 14 semaines de vacances à 4 ou 5, alors j'imagine même pas si on a jamais été habitué à se lever tôt, à être productif le matin... Faut soit tout revoir, soit laisser ainsi. :dunno:
 

Ju-

3 Décembre 2013
666
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Je trouve pas mal la décision de passer par le CNED plutôt que de suivre les cours si c'est ce que tu préfères.

Mais d'un autre côté... Si je regarde mon expérience, j'ai détesté CHAQUE MINUTE du collège et du lycée, j'ai été harcelée, je me suis ennuyée en cours...

Du coup toute cette frustration a "maturé" (ca existe ce mot ?) dans ma tête... Et en commencant mes études secondaires j'avais tellement de chose à me prouver, à faire, à découvrir !

Cette haine de l'école a été mon moteur dans tout ce que j'ai entrepris, j'ai beaucoup appris sur moi, sur ma relation avec les autres... Ca m'a vraiment endurci et maintenant je me sens très forte.

Ca m'a justement appris que NON, des fois j'avais pas le choix, et que je suis capable de faire avec.

Justement, si tu pars du principe que tu as TOUJOURS le choix dans la vie... Ca veut dire que tu n'es pas capable de supporter ce qui est immuable ? Qu'est ce que tu en penses, tu te sens capable de supporter la fatalité qui fait aussi partie de la vie ?

D'un autre côté, je sais que pour d'autres personnes cette période a été plus destructrice qu'autre chose, il suffit de voir les témoignages sous l'article du harcèlement scolaire...

Bref, j'espère que le CNED n'était pas un choix de facilité qui t'as fait passer à côté d'épreuves formatrices. Bonne chance pour ta conquète de l'autonomie totale, trop de gens arrivent à la vingtaine et ne savent pas prendre une décision, ca les empèche de faire des choses pour eux et plus tard ils regrettent, c'est dommage :)
 
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