J'ai 17 ans et l'impression que personne ne m'aime vraiment

[olaflor]

Tu sais, j'ai beau avoir été invitée aux soirées, avoir pris des cuites, avoir couché au lycée.. C'est pas pour autant que j'avais beaucoup d'amis et que je me sentais intégrée. Je me suis toujours sentie en décalage. Une difficulté malaisante à me faire des amis, à me demander ce qui cloche chez moi. Je suis la personne avec qui on s'entend bien mais avec qui on est pas forcément ami. Ca reste un mystère à mes yeux. Mais en fait c'est comme ça et c'est pas grave. Et puis t'es ultra jeune, 17 ans c'est l'adolescence et c'est vraiment pas un moment génial à passer.. Tout ce que tu aimes tu finiras par rencontrer des gens qui les aiment aussi. Patience

C’est quoi pour toi amie ? Est ce que tu serais amie avec une fille comme toi ? Est ce que tu veux être amies avec les gens actuels que tu connais ?

@Youli_73 un truc que je trouve mal poli, C’est les gens qui parlent de faire un truc . Invite les autres devant toi mais pas toi. Ça m’est arrivée 2 fois au travail et je perds directement du respect pour cette personne

 

[Aziri]

@olaflor : Pour moi c'est être amie comme avec ma meilleure pote. Partager des choses, se faire des activités, échanger, rire.. Un lien émotionnel un poil plus profond qu'un simple pote que tu connais pas tant que ça en fait.

Est-ce que j'aimerais être amie avec moi-même ? Hm, j'me suis jamais posée la question. Mais je sais en tout cas que je m'entends mieux avec des personnes plus introverties, qui sont pas dans les apparences à tout prix et pour qui un bon samedi soir ne se résume pas à aller en boîte. Et en fait comme ces personnes ont tendance à rester chez elles bah c'est plus difficile pour les rencontrer haha.

 

[feudeneig]

Cela me rappelle l'article où on parlait d'être un rond au milieu d'une bande de carrés ...
Je comprends ce qu'elle ressent et ce n'est pas facile. J'ai moi-même 26 ans et je suis toujours "coincée" dans cette situation.

Je te souhaite d'être un peu apaisée par tous nos encouragements et que le chemin soit plus agréable pour la suite.

 

[olaflor]

@Aziri les boîtes etc c’est l’age Je pense. Aujourd’hui je préfère 1000% être chez moi qu’aller en boîte. Tu te cailles dehors, doit prendre les transports /taxi. Les gens sont bourrés tu paies 20 euros pour un verre ^^

Fais des sorties la journée. Tout ce que tu aimes faire seule peut se faire en version sociale . Va réviser dans un café par exemple ou bibliothèque. Inscris toi à la salle de sport, cours de peinture etc

 

[Aziri]

@olaflor : Oh j'aimais déjà pas ça quand j'avais 18 ans ^^. C'est pas un monde auquel j'aspire.

J'ai une chérie donc je sors avec elle, on va dans des bars, on sort avec ses potes. Mes quelques potes ne vivent pas dans ma ville. Donc c'est plus compliqué pour les voir. Et surtout, j'ai couché avec la plupart d'entre eux, ce qui ne nous empêche pas d'avoir une relation saine et sans sexe car on s'entend très bien avant tout. Mais ca, c'est délicat à faire comprendre à ma copine qui du coup n'a pas vraiment envie de les rencontrer ce que je peux comprendre. Et du coup, c'est plus difficile pour moi de les voir car elle est assez jalouse :/

Je socialise facilement, j'ai beaucoup d'humour. Le problème c'est que j'ai l'impression que les mecs veulent avant tout coucher avec moi, et c'est quand même très souvent le cas, donc difficile d'être pote avec eux et quant aux meufs j'ai toujours trouvé ca un peu difficile. Je trouve ca dur d'aller vers qqn pour lui proposer de faire un truc quand tu t'es jamais retrouvée seule avec. Ca fait un peu trop "he he, on devient ami ?". C'était plus simple quand j'étais petite "Coucou, tu veux jouer avec moi ?". Maintenant, je peux plus dire ca sans risque de passer pour une jeune femme un peu perturbée

Après je le vis pas mal de n'avoir que quelques amis. Je m'y suis faite. Je les vois pas souvent mais en fait je suis très casanière donc je le vis pas trop mal. Je vis en coloc alors ca aide à pas se sentir trop seule non plus. Et c'est affreux mais l'alcool est un faciliteur de relations sociales. Ca me détend, ca me rend plus sociable, j'ai plus de facilité à aller vers les autres, je dis encore plus de trucs drôles qui font rire l'assemblée donc ca me fait passer pour qqn de cool alors que sans alcool j'me sens gauche, nulle, à côté de la plaque dans mes relations sociales.

 

[Ash_Arboth]

Super témoignage ! Je me sentais un peu comme ça avant (et parfois encore maintenant). J'avais l'impression d'être fade par rapport aux autres J'étais triste dès que mes amis se voyaient sans moi ou se racontaient des 'secrets', ça me donnait l'impression d'être à l'écart, comme s'ils ne me considéraient que comme une pote avec qui on reste par pitié
Mais finalement, avec le temps, on se rend compte de qui sont nos vrais amis et qui nous apprécie vraiment. Se forcer pour être 'comme les autres' ne sert à rien si on n'est pas heureux. Et il y a plus de gens qu'on le pense qui ne rentrent pas dans les 'petites cases de la société' ! Reste plus qu'à les trouver et à oser les aborder (évidemment aller vers les autres = la chose la plus duuuure au monde...)
Courage !

 

[raellesan]

Plein d'amour sur toi. Tu verras un jour les choses s'améliorent j'en suis convaincue mais avant tout il faut que tu commence à t'aimer toi comme tu es et c'est probablement le plus compliqué. La chanson j'aime les gens qui doutent d'Anne Sylvestre en lien parce qu'elle est vraiment très belle

 

[cococat]

Je n ai pas vécu ce que tu as vécu mais je connais quelqu un qui l a vécu avec du harcèlement en prime. Aujourd hui c est un homme épanoui qui a rencontré les bonnes personnes, peut être tard, mais qui maintenant est entouré de personnes qui lui correspondent amicalement et amoureusement et qui fait un métier qui le passionne. Il a vécu des moments terribles mais il est heureux aujourd hui. Dis toi que la roue tourne.

 

[abou333]

J'étais aussi la trop sage à cet âge, me sentant en décalage avec les autres qui racontaient leurs histoires de beuverie du week-end le lundi matin alors que moi je ne trouvais aucun plaisir à ces sorties. À l'époque je ne savais pas que j'étais simplement une introvertie qui avait besoin de ses soirs et week-end pour se remettre de ces longues journées entourées de monde. Et je me souviens à 17 ans exactement avoir écrit dans mon journal intime mes interrogations sur le fait que je n'avais jamais couché avec personne...

Peut-être qu'on te l'a déjà dit, mais peu importe, l'adolescence c'est qu'une petite partie de ta vie. C'est aussi une construction sociale de faire la liste des choses qu'on est sensé faire pendant cette période, et ça ne les invalide en rien si ça se passe plus tard. Et si ça se passe jamais, tu ne seras pas une personne de moindre valeur.

Concernant les réseaux sociaux... j'avoue que j'avais pas cette pression, Facebook allait exploser peut-être un an plus tard pour moi et il était le seul et pas comme aujourd'hui. Les réseaux sociaux exercent une pression sur tout le monde, mais ça doit être pire à l'adolescence. Que dire sinon de rappeler que c'est de la façade et que comme pendant les vérités et conséquences, on peut y raconter n'importe quoi. D'ailleurs, je suis comme toi (tu me semble être un peu comme ça du moins) : je n'ai pas le réflexe ou l'envie de mentir quand on me pose une question indiscrète dont je ne veux pas qu'on connaisse la réponse alors je n'ai pas l'idée non-plus que des gens puisse mentir pour se faire valoir de leur côté... et pourtant c'est le cas. Pas tout le monde bien sûr, mais ne prend pas pour du cash tous ceux qui prétendent avoir déjà fait tel ou tel truc qui semble si important d'avoir fait à 17 ans, tu es loin d'être seule dans ton cas.

 

[Kahanounet]

Hey petit chaton

Ce que tu as écrit fait écho à ce que j'ai pu ressentir pendant mon adolescence. Je me sentais seule dans mon coin, à mille années lumières des autres qui me semblaient plus épanoui.e.s que moi, plus aimé.es que moi. Je me sentais anormale, avec mes passions différentes des autres, à être la fille calme, effacée, timide. Comme toi, j'instaurais une distance, pour me protéger, pour ne pas être blessée. Je souffrais beaucoup, je pleurais énormément.
Je sais pas si tu me liras, mais sache que tu n'es pas seule. Et tu rencontreras ces personnes qui t'apprécieront et t'aimeront pour ce que tu es, qui partageront les mêmes centre d'intérêt que toi. Peut-être pas de suite, mais ces personnes existent et je sais que tu les rencontreras.
Ta gentillesse, ta maturité, ta sensibilité ne sont pas des boulets, ce sont des forces que tu as en toi. Tu es quelqu'un d'intelligent et cultivé, et ça ce sont de belles qualités qui te serviront dans la vie.
Je t'envoie des ondes de tendresse et de soutien, beaucoup, infiniment

 

[Gwenyl]

Salut à toi qui a écrit ce magnifique article bouleversant.
Sincèrement, je t'admire.

J'étais dans la même situation que toi et plutôt que de rester moi même j'ai préféré renier ma personnalité pour "rentrer dans les rangs" afin de sociabiliser et être "comme tout le monde". Et franchement, ça ne sert à rien (il m'a d'ailleurs fallu un bon moment après le lycée pour retrouver ma vraie personnalité et arrêter de porter le masque de "la meuf cool et branchée" par réflexe lorsque je rencontre des gens pour la première fois).
Avec l'âge les gens vont mûrir et certains vont arrêter de tenir des raisonnements débiles dans le genre de ceux que tu décris. De plus, avec les études, tu vas arriver à te rapprocher de personnes qui correspondent plus à ta mentalité. Alors ne désespère pas .
Et puis personne n'est comme tout le monde ! Et vu les miliards de gens dans le monde tu finiras bien par trouver des gens qui te ressemblent.

Donc continue à résister aux pressions sociales et à rester toi-même (et courage à toi pour cela )

 

[gabriellemlk]

bonjour,
c'est fou cet article me touche énormément parce que ce que tu décris c'est aussi moi entièrement. en effet, j'ai 17 ans et je suis pareil. quel bonheur de voir que je ne suis pas seule. merci, merci de faire ça.